We Happy Few 2018

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We Happy Few

We Happy Few - Don't worry, be happy !

Sunday, Monday, Happy Days ! Tuesday, Wednesday, Happy Few !

We Happy Few a fait coulé un paquet d'encre depuis l'annonce de sa création. Déjà, il a fait l'objet d'un petit kickstarter qui a bien marché puis il y a eu tellement d'info que je n'ai rien compris à ce que c'était : jeu épisodique, jeu de survie, jeu narratif ? Puis, le jeu est sorti, certains ont fait les râleurs et je ne comprenais toujours rien car de ma fenêtre, le jeu semblait faire ce qu'il annonçait même si je ne savais pas trop quoi avant de lancer le jeu...

Lucy in the sky !

Imaginez un monde où l'Angleterre a repoussé l'Allemagne en 1941. Jusque là, facile, c'est comme nous. Mais imaginez que l'Allemagne revienne en 1943 et pète la gueule aux Anglais ! Et que pour s'assurer un brin de tranquillité, les Allemands avaient embarqué tous les gamins de plus de 13ans ! Bref, pas étonnant que 20 ans plus tard, Arthur, votre personnage, fasse un bad trip dans le Londres des sixties où la drogue est là (comme chez nous à l'époque) avec un brin de totalitarisme (pas tout à fait comme nous). Un monde digne d'Alan Moore où planer est obligatoire. Du coup, comme vous n'avez pas l'air de trop être dans le trip (surtout si comme moi, vous ne prenez pas la pilule) alors vous êtes chassés et laissé pour mort.

Happy Face ! Blablabla dans ton corps !

A partir de là, c'est le début de la quête d'Arthur pour retrouver son petit frère Percy. Cela va vous occuper un poil avant d'en apprendre plus et d'avoir d'autres personnages dans les mains. Ce qui frappe, c'est l'univers déjanté où tout semble être à la frontière du bad trip et de la folie. Même vos alliés, vous aurez peur d'eux tellement ils sont borderline. En même temps, des types qui parlent aux murs, qui mangent les crayons de couleurs ou qui demandent vos chaussettes, c'est zarbi ! Mais vous savez quoi, ça prend bien. On se laisse prendre par la main et comme Alice, on fonce dans le terrier du Lapin Blanc.

Où est Austin Power ?

On fait ça car visuellement, c'est coloré et sympa. On se balade un peu comme on veut dans ce monde à la dérive. Cela m'a rappelé Bioshock Infinite pour son côté cartoon et dérangeant. Une bonne comparaison qui s'arrête là car We Happy Few mise sur un gameplay moins bourrin.J'avais peur du côté survie mais pour commencer, vous avez un mode facile. Ensuite, manger, boire, dormir, cela sert surtout à vous sentir plus en forme. Vous êtes donc presque libre d'arpenter le monde. La "subtilité" sera de rigueur où à la façon d'un Dishonored, vous allez pouvoir jouer de la furtivité et où plusieurs chemins sont parfois possibles pour une même quête. De plus, le côté crafting est simple à comprendre et nous pouvons donc nous concentrer sur l'histoire. Sans oublier que selon les quartiers que vous arpentez, il vous faudra vous fondre dans la masse en adoptant leur costume sans quoi, la populace voudra votre tête.

J'ai mangé mes crayons de couleurs !

De bonnes choses en somme mais il faudra mettre de côté l'intelligence des ennemis qui frise le ridicule. Mais en partant de l'idée que tout le monde est fou ou stone ou les deux, il est facile de pardonner à The Happy Few pour cette erreur. En résumé, c'est une balade étrange digne d'un clip des Beatles, de Lewis Carroll ou d'Alan Moore qui vous attend. Certes, vous n'allez pas recommencer l'histoire 10 fois et tout le bazar mais le voyage aura été au rendez-vous.

We Happy Few - Note XboxOrNot

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