WRC 6 WRC 6 fait mieux que son ainé mais souffre encore de nombreux défauts que nous n'espérions plus revoir. Pourtant, WRC 6 est loin d'être complètement pourri, les voitures se conduisent avec plaisir et son contenu conséquent est la promesse de nombreuses heures de pilotage.
La licence WRC a fait son grand retour sur console l’année dernière grâce au studio Kylotonn. Malheureusement, l’attente était grande et le jeu essuya une pluie de critique de passionnés déçus par un titre à la réalisation grossière et à la jouabilité perfectible. Bref, le jeu était moyennasse comme on le dit si bien chez nous et WRC 5 avait chopé un petit 55 des familles.
Le point fort de WRC 6 est bien évidemment la licence officielle et le contenu conséquent qui en découle, permettant de pourrir ses adversaires sur les spéciales officielles des rallyes du championnat. Forcément, toutes les écuries et pilotes sont de la partie, tout comme les véhicules de la catégorie reine mais aussi des championnats inférieurs. Le mode le plus intéressant est sans aucun doute le mode carrière, qui propose de débuter assez classiquement en bas de l’échelle. L’intérêt ici est le fait de devoir gérer son écurie en parallèle de ses résultats en course pour progresser.
Techniquement parlant, le jeu est un poil mieux que l’année dernière, mais cela ne saute pas aux yeux. Les textures sont grossières, l’aliasing très prononcé, le clipping énervant, WRC 6 fait un peu cheap. Après avoir joué à Forza Horizon 3 cela pique les yeux. C'est dommage car la sonorité des moteurs est plutôt réussie, tout comme la gestion des collisions plus précise et réaliste (sauf pour les pare-brises). Un réalisme qui va vous poser des soucis avec les dégâts mécaniques et électroniques pour finir les courses, car oui, le rallye, ce n’est pas pour les branques. Les routes sinueuses sont l'apanage des rallyes, tout comme les nombreuses surfaces (parlons de grip pour faire plus pros...), néanmoins, les sensations de conduite sont là aussi trop perfectibles et similaires, et on a alors vraiment l'impression d'être sur un titre orienté arcade, pointu certes, mais arcade quand même. Par rapport à Dirt Rally sur ce point, c’est le jour et la nuit. Personnellement, le petit côté arcade ne me déplait pas, mais le titre est trop ennuyeux et soporifique pour que l’on s’éclate comme un petit fou au volant de sa caisse.
Au final, le bilan est mitigé. WRC 6 fait heureusement mieux que son ainé, mais souffre encore de nombreux défauts que nous n'espérions plus revoir. Graphiquement, le jeu est à la traine, surtout lorsqu'on le compare à la concurrence. Une esthétique grossière que des sensations de conduite exemplaires auraient pardonné. Malheureusement, ce n'est pas le cas, la simulation automobile promise n'étant pas au rendez-vous. Pourtant, WRC 6 est loin d'être totalement raté, les voitures se conduisent tout de même avec plaisir et son contenu - principalement son mode solo - est déjà la promesse de nombreuses heures de pilotage, si l’on accroche au genre. Un poil mieux donc, mais pas assez pour envie de passer à la caisse quand même.