The Fall of Elena Temple Comment passer d’un jeu mauvais mais fun à un jeu mauvais mais chiant ? Vous ne devinez jamais la chute ! (oui on peut faire du putaclic sur des jeux indés).
En 2019, j’avais testé The Adventures of Elena Temple. Et ce titre malgré de très gros défauts, m’avait fait plaisir. Alors, ok, je lui avais mis une note de 40 car il ne faut pas déconner, cela ne valait pas plus, mais il avait eu le droit à un coup de cœur. Il y a des jeux comme ça qui ne payent pas de mine mais qui donne envie de s’accrocher et de les finir. Alors quand j’ai vu débarquer The Fall of Elena Temple, je me suis dit, avec du bol, ce sera mieux fini avec le même coup de cœur à la fin. Et bien, il va plutôt se prendre un coup de pied au cul celui-là !
Dans The Fall of Elena Temple, vous vous lancez dans une aventure rétro de plate-forme et de puzzle. Explorez des salles, évitez les pièges et collectez des pièces pour avancer. La particularité ? Vous pouvez annuler vos chutes, ce qui ouvre de nouvelles perspectives stratégiques. Avec son esthétique pixel monochrome et ses références nostalgiques, le jeu vous transporte dans l'ère des consoles portables 8bits en monochrome de chez BigN.
Le jeu compte 20 salles, chacune présentant son lot de défis. L'idée de jouer sur une version fictive de la Game Boy, la GrimBoy, est amusante. Cependant, dès le premier niveau, la taille minuscule d'Elena rend le jeu illisible. L'expérience rappelle davantage les premiers jeux Atari 2600 que les classiques de la Game Boy. Les animations sont rudimentaires, limitées à quelques mouvements saccadés. En gros, notre Elena à deux animations quand elle passe d’une position à une autre et en bonus, ce n’est même pas fluide. On est limite sur du Game and Watch sur ce point. Globalement, sur le côté graphique, le jeu est décevant. Les décors sont pauvres, les pixels minuscules et la lisibilité est médiocre. On découvre en trifouillant les boutons qu'on peut changer le fond (salon, chambre, extérieur etc...) et surtout zoomer sur l’écran de la GrimBoy mais ce n’est pas suffisant pour sauver les meubles.
Du côté de la bande son, la musique MIDI est entraînante, mais sa boucle musicale devient rapidement agaçante. Les bruitages, quant à eux, sont vite oubliables et globalement, on n’entend rien à part la musique. Le gameplay se résume à sauter pour attraper des pièces, sans possibilité de remonter sur les plateformes. La linéarité du niveau oblige à collecter les pièces dans un ordre précis, au risque de devoir recommencer. Les téléporteurs offrent un peu de variété, mais le principal ajout est les cristaux de respawn, qui offrent un point de retour après chaque chute. Malheureusement, cela n'atténue pas la monotonie du jeu. En fait, la subtilité du titre se trouve dans les cristaux. A chaque cristaux qu’on attrape, on a le droit à un respawn sur notre dernier chute d’un étage. Il suffit d’appuyer sur la touche A pour revenir à l’étage supérieur en mode « rewind » à la Forza. Autant dire que si l’idée est sympa sur le papier, pour donner un petit côté puzzle supplémentaire au titre, j’ai personnellement trouvé cela très chiant.
En conclusion, The Fall of Elena Temple peine à convaincre. Son gameplay archaïque et ses défauts techniques le rendent difficile à apprécier en 2024. Comparé à son prédécesseur, The Adventure of Elena Temple, qui offrait une expérience plus proche des jeux NES, ce nouvel épisode déçoit. La nostalgie peut être charmante, mais elle ne suffit pas à masquer les lacunes d'un jeu. Au final, il porte bien son nom : c’est bien la chute de Elena Temple depuis sa dernière aventure…