Assassin's Creed IV : Black Flag : Le prix de la Liberté 2013

64 /100
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Assassin's Creed IV : Black Flag : Le prix de la Liberté

AC4 : Le prix de la Liberté - Ah des voiles hey !

Assassin's Creed IV étoffe son histoire de pirates à travers un court flash forward sur le destin d'Adewalé, le second d'Edward dans l'aventure principale. Vous savez, c'est celui qui vous rappelle tout le temps où est votre prochaine mission alors que vous allez dans la direction opposée pour canarder tous les navires qui passent.

C'est 15 ans après la fin de l'histoire principale de Black Flag que l'on retrouve Adewalé devenu lui même capitaine d'un navire et assassin pris au piège dans un combat naval où il n'a aucune chance, le tout au beau milieu d'une tempête dont beaucoup chanteront les ravages autour d'un feu de bois sur la plage tout en sirotant du rhum pendant des décennies.

La mer des caraïbes vous occupera environ 4 heures.

C'est à Saint-Domingue qu'il échouera, où les esclavagistes mènent la danse. Notre héros à la posture massive et à la démarche assurée va se donner pour objectif d'éliminer la vermine qui tabasse ouvertement ses frères dans la rue de cette zone du globe. C'est au cours de 9 missions supplémentaires que le joueur pourra diriger Adewalé dans des phases d'infiltration dans les plantations de canne à sucre, de poursuites plus ou moins mouvementées, d'espionnage ou encore de combats navals contre des négriers. On nous épargne ici la progression du personnage, s'il est toujours possible de modifier l'équipement, Adewalé nous est fournit clé en main avec le package presque complet pour du fun immédiat.

Pas de doute, Adewalé est bien un assassin.

A la manière de Black Flag, les villes regorgent d'activités en tout genre pour occuper le joueur lors de ses déplacements d'un objectif vers un autre. Il y a un nombre impressionnant d'esclaves à sauver, qu'ils soient en train de se faire frapper à coup de trique par leur bourreau en pleine rue devant les passants ou enfermés dans une cage en plein cagnard. Pour libérer ceux-ci, il vous faudra d'abord vous procurer la clé auprès du geôlier qui patrouille dans les parages. Vous devrez également interrompre des ventes d'esclaves, activité généralement plus tendue du fait que ces évènements se passent sur des places animées. Enfin, dans le même principe que les messagers de l'histoire principale, certains esclaves arrivent à s'enfuir mais sont poursuivis par leur maître. Il vous faudra alors tuer ce dernier. Si jamais un garde venait à vous poursuivre durant cette activité, n'oubliez pas de mettre la musique de Benny Hill en fond sonore.

Pour sauver les esclaves en cage, il faudra d'abord s'occuper du porteur de la clé.

Sauver tous ces esclaves vous permettra d'accéder à certaines missions du DLC tout en faisant augmenter votre réputation auprès de la rébellion ce qui vous permettra d'améliorer votre équipement et votre navire.

Les phases d'infiltration dans les plantations sont à mon humble avis les plus marquantes, tout d'abord parce qu'elles vous imposent un style de jeu purement furtif mais aussi par la réaction des esclaves lorsqu'ils vous voient. En effet, si vous vous faites repéré par les gardes, ceux-ci commenceront à accuser les esclaves de la plantation et à les frapper à mort. Il vaut donc mieux éviter d'y aller comme un bourrin, le but étant bien évidemment de les libérer tous. Ce qui est poignant, c'est de se faire dire par un esclave qu'on a rien à faire ici, qu'il vaut mieux partir sans quoi ils vont tous mourir par notre faute. Ça met dans l'ambiance de ce DLC où le traitement des noirs choque mais semble normal pour tout le monde, à commencer par les concernés...

Rassurez vous, les joueurs frustrés par l'infiltration imposée pourront se défouler à coup de machette et de tromblon avec un Adewalé plus motivé et plus agressif que jamais dans des combats à la régulière dans des ruelles coupe gorge.

Ça t'amuse de taper sur des hommes? Cool, parce que moi aussi.

L'aventure est courte, ne comptez pas y passer plus de 4 heures sauf si, comme moi, vous défendez la veuve et l'orphelin dès que l'occasion se présente et chassez la totalité des collectables de l'add on. Mais même dans le cas où vous seriez un justicier hors pair, votre temps de jeu ne sera que peu rallongé.

L'ambiance du DLC est très réussie, cela passe par des scènes scriptées qui choquent et des évènements générés dynamiquement comme dans l'histoire principale qui vous poussent à agir pour sauver ce frère qui se fait frapper par un blanc. Les effets sonores ainsi que les dialogues de grande qualité contribuent beaucoup à l'immersion. Je pense notamment aux chants des esclaves dans les plantations qui sont un réel plaisir pour les oreilles tout comme ceux des pirates lors des escapades en mer. Je tiens à mettre en avant ce point précis, ces chants sont une idée magistrale d'Ubisoft, ils plantent une ambiance en quelques secondes et happent le joueur dans l'univers du jeu. Un grand bravo!

Point très positif, Ubisoft ne nous prend pas le choux avec un retour quelconque à notre époque, c'est du 100% Animus, pas de phase chiante au possible dont tout le monde se fout.

Les villes sont remplies d'activités liées au trafic d'esclaves.

A 10€, le prix de la Liberté arrive tout de même à convaincre. Si vous avez apprécié l'aventure principale, je ne doute pas un seul instant que vous aimerez vous replonger dans l'univers de la piraterie et des assassins avec ce DLC. Le futur d'Adewalé offre des activités intéressantes qui changent un peu dans le principe, mais fondamentalement, le gameplay reste identique à Black Flag. L'ambiance vaut tout de même le coup, marcher dans la rue en voyant des nègres se faire tabasser, cela a beau être des pixels, ça fait tout de même mal au cœur. Le joueur se prend d'une irrésistible envie de vengeance et de justice. Et ça marche. Dans l'ensemble, ce DLC est d'une qualité comparable au jeu de base.

Assassin's Creed IV : Black Flag : Le prix de la Liberté - Note XboxOrNot

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  • La furtivité imposée
  • Un personnage massif et charismatique
  • Suscite une véritable volonté d'aider les esclaves
  • Une ambiance sonore exceptionnelle
  • Dans le même ton que l'histoire principale

  • Innove peu
  • Un peu court
  • Notre barême en détail

Assassin's Creed IV : Black Flag : Le prix de la Liberté