Alien : Isolation 2014

60 /100
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Alien : Isolation

Alien : Isolation - Un jeu contre la mauvaise Alien

Alien est le genre de licence pompée jusqu’à la moelle. En film d’abord et en jeu ensuite. Et pour les jeux, c’est souvent synonyme de navet, surtout le dernier sorti en date, je l’avais testé et comment dire… Bon bref, Sega sort un atout de sa manche avec un FPS infiltration/horreur/malheur pour tenter de remettre la bestiole à flot (et à sang).

J’ai déjà fait deux jeux de mots moisis dans l’intro, je suis au top. Bref, Alien : Isolation est dans ma Xbox One et ce jeu m’a mis dans tous mes états. Tout d’abord, j’ai douté. Oui, j’ai lancé le jeu en me rappelant Colonial Marines, une sous merde ignoble… Je n’étais pas motivé des masses, mais je me suis dit que cela ne pouvait pas être pire. Et j’ai eu raison, c’est bien mieux. Donc je joue et je me dis : « putain filez moi un fusil à pompe, je vais me le faire cet Alien de merde, on en parle plus !!! ». Bah ouais quoi, j’ai survécu à l’apocalypse dans Saints Row 4, j’ai vécu plusieurs fois la fin du monde pour cause de soldes chez les zombies dans les sagas Dead Rising ou Left 4 Dead par exemple, et en plus, je dis bien en plus, j’ai terminé à 100% un jeu aussi pourri que Toy Story Mania. Si avec ça je ne suis par armé pour coller une prune à un Alien baveux qui est perdu tout seul dans une station spatiale, c’est que je n’ai pas de couilles. Et en effet, on m’a collé un personnage féminin, donc pas de BALLS, mais de la flipette de nana qui se cache dans un placard au moindre bruit… Et en plus, la vaisselle ne sera pas faite sur le vaisseau car cette conne de Ashley Ripley (oui la fille de Ellen… on sent qu’ils ont fouillé loin pour le scénar’) est occupée à fabriquer des objets avec deux pots de colle et un Mars. Dans quel monde on vit…

Je crois que je vais gerber

Alien : Isolation est donc un jeu d’infiltration qui fout les chocottes. Ashley, c’est pourtant un prénom de bombasse qui avance avec le couteau entre les dents, un M16 dans chaque bras et un décoletté open bar pour divertir les ennemis. Non ici, la petite Ripley est mignonne mais ce n’est pas une battante, c’est plutôt une survivante. Une survivante « mécano » qui sait quoi faire de ses dix doigts, chose vachement utile quand on est toute seule dans l’espace. Bah oui comme on dirait dans une adaptation porno d’Alien « Dans l’espace, personne ne vous entendra crier… salope » bon je m’égare… J’ai été nourri de jeu au jaquette débile ou la femme est un objet sexuel, ça me fait bizarre de contrôler un personnage féminin normal. Merci Sega d’avoir remis les pendules à l’heure ! Dans Alien : Isolation, on passe notre temps à jouer à cache-cache. Sauf que là, si on trouve, en plus de perdre, on se fait soit bouffer, soit tabasser la gueule. Entre les humains devenus tarés et paranos, les androides qui prennent les hommes pour des sacs de sable et un Alien qui nous prend pour une souris dans un labyrinthe, on est mal barré. Il y a un même un succès si on tire avec le flingue. Juste une balle. Oui, on peut ne pas tirer… On va dire que ce n’est pas très utile un flingue dans ce jeu. Ca fait bizarre pour un FPS, mais l’idée est plutôt bonne. Dommage d’avoir plombé le jeu avec des sauvegardes moisies sortis d’un autre monde : celui des vieux jeux PC des années 80/90.

Je porte bien les blousons

Dans ce jeu, ce n’est pas la difficulté d’avancer qui pose problème. Ce n’est pas l’Alien qui nous fait flipper. C’est surtout de savoir si on va pouvoir aller à ce putain d’ordinateur pour sauvegarder notre progression ! Car quand l’alien est dans la place, il peut vous tuer facilement. J’ai mis une heure à aller au point de sauvegarde dans la mission 5. UNE HEURE. C’était pas loin pourtant. Mais ce connard d’Alien adorait roder près de mon petit placard. Alors, un petit couloir, un placard, un conduit, un couloir, un placard. J’ai presque dormi sur mon détecteur de mouvement. Et si par malheur, l’Alien vous tombe dessus, hop, c’est mort. L’idée est séduisante, l’oppression constante, mais c’est chiant de se taper un « Die and Retry » qui gonfle la durée de vie gratuitement. La peur se transforme en injure. C’est balot.

Vive le coloriage

L’ambiance générale du jeu est au top, on apprécie la bande son de qualité, avec la musique qui monte en stress, quand le monstre est proche de vous. Graphiquement, c’est propre sans être exceptionnel, en tout cas, cela tient la route, et ne gene pas la progression. Si on joue seul, dans le noir, avec un casque, l’immersion est très bonne. Kinect peut servir pour deux choses : regarder autour de soi (suivi de tête) et écouter le bruit de la pièce (ne pas jouer quand il y a quelqu’un chez vous qui parle fort^^). Si on fait du bruit, les androides et l’Alien vont nous casser les noix. Pas glop ! Si je devais juste tester le jeu sur l’ambiance générale, je lui foutrai un 85. Mais, l’ambiance aussi bonne soit-elle, cela ne fait pas un bon jeu pour autant. Alien : Isolation souffre d’une durée « longuette ». Le jeu est long mais de manière reloue. On fait pleins d’aller-retour, on passe une plombe à se cacher car c’est chiant de mourir et de se retaper tout ce qu’on a déjà fait. De plus, le scénario est plutôt bidon. Vous vous souvenez de vos parties de cache-cache quand vous étiez gamin ? C’est sympa quand votre pote ne vous a pas trouver. Mais quand ça fait 1 heure qu’on est dans le placard, au bout d’un moment, on a envie de sortir en sautant partout et en disant « bouffon, j’étais là, nanananère » bon bah là on peut pas sinon le bouffon il nous explose la cage thoracique. Si on ajoute au fait que le rythme du jeu est très lent vous comprendrez sans mal que ce jeu peut être excellent pour celui qui aura adhéré à 100% au trip, ou au contraire méga chiant et redondant pour celui qui aura vu les grosses ficelles s’effriter à vue d’œil. Personnellement, je me suis plus ennuyé à ce jeu que je n’ai eu peur. C’est dommage… Un jeu sympa sans plus au final. Mais c’est toujours mieux que la daube précédente. Merci Sega.

Tu as une sale gueule mon gars

Alien : Isolation - Note XboxOrNot

60 /100
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