Assassin's Creed 3 2012

67 /100
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Assassin's Creed 3

Assassin's Creed 3 - Crise sur le gâteau ?

Assassin's Creed 3 est génial, c'est de la bombe, de l'or en barre ! Bon ... ça, c'est ce que raconte les autres malgré les bugs, les textures pauvres, le gameplay deux boutons et un multijoueurs kikoolol. Mais bon, tout n'est pas à jeter aux orties mais gardez en tête que si AC3 est un bon jeu, il est loin d'être parfait !

Autant le dire tout de suite, j’aime la série Assassin’s Creed ! Mais autant vous le dire tout de suite aussi, je la déteste tout autant. Bouh ! Le vilain Korganor qui va dire du mal des Assassins, c’est qu’un méchant Templier… Peut-être... ou peut-être que j’ai relevé ma capuche et que je regarde le jeu avec mes yeux de testeurs et pas ceux du fanboy kikoolol pour qui la saga est trooooop ienb’. Les jeux en eux-même dégagent un grand charisme et c’est vrai qu’on se laisse volontiers happer par l’univers proposé et ses reconstitutions historiques. Mais dans le même temps, il faut reconnaître que nos « assassins » peuvent faire le travail comme des porcs en rushant les ennemis sans aucune discrétion vu qu’une botte de paille suffit à votre bonheur et que le jeu se joue à deux boutons : un pour courir comme un fou et faire du parkour. Un second pour se battre vu qu’attendre pour contrer suffit à tuer une armée de type qui préfère attaquer chacun leur tour. Cela dit, grimper aux immeubles, planter mes lames comme un filou et envoyer des sbires tuer mes cibles, ça me plaît bien alors à chaque épisode, je signe. Déçu par le premier opus, j’ai été séduit par le second (en particulier le Brotherhood) et malgré les défauts que je connais, je ne peux m’empêcher d’aller voir cet « AC3 ».

Ouais j'ai une moustache et je pose mes pieds où je veux mouhahahaha!

L’histoire commence mal car le jeu nous parle de la fin du monde que l’on doit empêcher le 21 décembre 2012. C’est bien ballot pour le joueur qui achètera son jeu en janvier. C’est comme un film futuriste qui te dit « New York 1997 ». Quand tu le vois maintenant, tu es dubitatif. Bref ! Desmond, le vrai héros doit sauver la Terre et pour cela, il lui faut une clé que seul l’un de ses ancêtres connaît. Il replonge dans le fameux Animus pour revivre les moments clés du fameux aïeul. Là, j’arrête tout de suite les fans en délire genre « ouais trop bien, Connor est dans la place ! » car le héros que l’on voit sur toutes les affiches n’est pas l’homme que vous contrôlerez au début. Au départ, vous êtes Haytham et vous êtes en Angleterre. Bon, très vite, vous prendrez le large et vous serez en Amérique. Haytham est un bon filon pour apprendre les bases de cet opus aussi bien pour l’histoire que pour le gameplay. Lorsque vous commencerez avec Connor, il sera un Yakari en herbe (son vrai nom indien est super rude à dire et écrire) et ce sera l’occasion de parfaire les bases apprises jusque là. Du point de vue scénaristique, j’ai été bluffé et même si l’on retrouve des trucs que l’on peut critiquer (on peut toujours), je dois dire que j’ai apprécié l’intrigue. Bon, je ne peux pas m’en empêcher mais : un jeune indien et un vieil homme noir seuls dans une maison en 1775, ça ne fait tiquer personne à l’époque ? Bref, un bon point pour les Assassins.

Un petit indien ... Nagawika !

Graphiquement par contre, ce n’est pas la panacée. L’Animus ne peut pas justifier tous les bugs et effets foireux d’Ubisoft. Le vrai problème, à mon sens, provient de l’ambition du titre. Dans les précédents opus, notamment dans les épisodes deux, rien à redire ou presque car l’espace de jeu était réduit. Dans AC3, on a de quoi se balader et justement, le moteur ne semble pas supporter autant de contrainte. Si je peux pardonner la « visibilité » des plateformes où l’on peut sauter et s’accrocher, j’ai dû mal à croire qu’autant d’arbres (surtout des arbres centenaires) puissent être identiques. De même, les textures en ville sont assez ternes (par rapport à avant) et il n’est pas rare de voir des bugs de collisions, des armes qui flottent ou des soucis dans la gestion des déplacements. Je vous épargne mon dépit devant la modélisation de l’eau qui est assez moisi dans l’ensemble. Pourtant le jeu parvient à se fendre de quelques effets aguicheurs comme l’arrivée en Amérique (en haut du mât avec la lumière qui va bien) ou encore certains paysages sauvages ou même devant quelques bâtiments. Mais bon, malgré ses sursauts de génie, on est face à un jeu qui n’est pas sans tâche.

Tiens bon la barre et tiens bon le vent !

Les bonnes intentions voudraient se perpétuer sur le gameplay avec davantage de possibilités de contre ou des effets supplémentaires pour son parkour mais dans les faits, on enchaînera ou l’on se déplacera de la même façon : soit en gardant le bouton course enfoncé soit en spammant le bouton de contre. Néanmoins, les effets des combats parviennent à épater le joueur mais ce dernier n’est pas dupe, il va très vite voir que le vrai problème du gameplay vient de l’IA totalement loufoque. Je m’explique à travers deux cas. D’abord, je cours dans la ville l’air de rien et totalement innocent, les gardes me prennent à parti car un chien à gueuler (une fois, j’ai juste couru en esquivant un obstacle), ils décident donc de me traquer dans toute la ville, de tirer à vue (désolé les piétons) et ils ne lâchent pas l’affaire même quand le mini radar me dit le contraire… A contrario, dans une mission, je suis peinard dans mon arbre et je dois atteindre ma cible. Deux gardes se croisent toutes les vingt secondes. Je tue le premier avec une flèche dans le dos. Le second passe à côté du cadavre de son ami et continue son chemin pour se manger lui aussi une flèche … Epic fail ! Pourtant, il y a des idées marrantes comme jouer à Scorpion de Mortal Kombat avec la dague à corde ou encore les armes à feu dont les mousquets, on ne peut pas jouer les Riggs à tirer partout, il faut recharger ou bien la jouer à la Glory (vous avez vu la référence ciné, pas mal hein ! ) pour survivre à coup de baïonnette. Côté glandouille, on a bien quelques trucs sympas comme le bateau qui permet de jouer les capitaines de vaisseau et il faut dire que malgré le côté redondant, on salut l’effort réalisé. Pour la glandouille chasse, il faudra repasser car très vite, on découvre qu’il suffit de courir n’importe comment pour tuer un ours, un lapin ou un loup !

Come over here et dis moi où se cache Shang Tsung !

Bon, puisque je me plains, parlons du multi ! Le didacticiel vous vend du rêve avec une sorte de jeu de cluedo pour découvrir qui traque qui et jouer les hommes de l’ombre. Dans les faits, la furtivité s’est transformée en mode "fufu la moquette" où tout le monde court partout en faisant nawak. Les joueurs avec des hauts niveaux sont clairement avantagés et ça fait vachement « zizir» de se faire recaler sans raison parce qu’on n’avait pas le bon outil... Un mode meute a été ajouté également pour vous montrer qu’il suffit de courir comme un taré sur sa cible. Il y aurait des grenades et un fusil à pompe que ce serait pareil !

Oh non ! Pas le massage Shiatsu !

En résumé, même si l’ambition des développeurs a été un peu élevé sur la technique, on passe un bon moment. Je dis bon et pas extra car le jeu est plombé de pas mal de tares. Néanmoins, on sera content de découvrir l’intrigue et de jouer les acrobates avec ses assassins. Cependant,  une fois les quêtes terminées, vous ne voudrez peut-être pas y revenir.

Un chapeau gris, une écharpe rouge ! Voilà Bouli avec son ptit nez rouge !

Assassin's Creed 3 - Note XboxOrNot

67 /100
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  • Facile à prendre en main
  • Potentiel glandouille
  • Avoir la classe !
  • Histoire prenante

  • IA à la rue
  • Gameplay peu bandant
  • Graphismes déséquilibrés
  • Notre barême en détail

Assassin's Creed 3