Atomic Heart Mundfish nous propose sa vision de Bioshock dans une représentation de la Russie communiste des années 50!
Atomic Heart est le premier titre du studio Mundfish. Et pour un premier jet, on peut dire qu'ils n'ont pas froid aux yeux. En effet, quand on s'attaque à un FPS haut de gamme qui reprend des idées et concepts de jeux comme Bioshock, Wolfenstein ou encore Metro 2033, il faut avoir une grosse confiance pour un premier titre. Verdict ?
*
Atomic Heart nous balance dans un monde utopique, avec une ville qui flotte parmi les nuages d’une Terre post Seconde Guerre mondiale dominée par la puissance de la technologie soviétique. Dans cet univers, les humains vivent en harmonie avec leurs serviteurs robots qui suivent leurs ordres avec loyauté et indéfectible enthousiasme. Et puis, c'est le drame. Après une introduction en mode walking simulator qui nous montre un décorum coloré et plutôt magnifique, un évènement va tout chambouler et c'est le chaos qui s'installe. Avec cette surenchère technologique et bien entendu les expériences secrètes qui vont avec, tout un tas de machines géantes et de robots surpuissants se rebellent contre l'humanité. Et on sera la seule chance de ce monde pour foutre un coup de pied au cul de ses machines qui ont dû trop lire le manuel de Skynet pendant leur pause déjeuner.
Rapidement, on se rend compte que Atomic Heart est un FPS de type couloir avec des phases qui s'enchainent : couloirs sombres, ennemis clonés qui nous attaquent, gunfights, énigmes, portes à déverrouiller et personnage à optimiser. Un peu plus loin dans l'aventure, on découvre un pseudo open world, qui fait plaisir au début, mais on se rend compte qu'il est surtout présent pour faire jolie, ni plus, ni moins, car il n'apporte rien à l'aventure, si ce n'est de flâner pour trouver un peu de matos. Le hic, c'est que le shotgun est la meilleure arme du jeu... enfin pour moi. Bien entendu, ce ne serait pas marrant sans un peu de technologie. Et c'est là que notre gant armé de pouvoirs entre en jeu. On va pouvoir l'utiliser pour débloquer des mécanismes, mais aussi pour électrocuter des ennemis par exemple, ou bien d'autres choses. C'est le côté fun du titre, car cela rend les combats un peu plus intéressants. Mais voilà, cela ne suffit pas à rendre Atomic Heart prenant et bandant j'ai envie de dire.
Et pourtant, il essaye de nous donner la trique, avec ses graphismes de qualité, surtout pour un titre AA d'un jeune studio. L'introduction nous en met plein la vue, et certains passages dans l'open world sont vraiment chouettes. Malheureusement, même si la direction artistique est soignée, cela manque clairement de variété. Les décors en intérieur se ressemblent tous énormément tout en étant trop ternes, les ennemis ne sont pas variés également, ce sont toujours les mêmes qui nous attaquent, bref, on est loin d'avoir une diversité folle. D'ailleurs, le début du jeu est d'une lenteur... je me suis endormi sur une de mes sessions, c'est dire... Trop de blablas, trop de textes à lire en tout petit, trop de puzzles pas forcement intéressants et peu de phases de shoot. Heureusement, cela évolue au fil de l'aventure, et lorsqu'on rencontre un boss, on retrouve un certain plaisir pad en main. La maniabilité en elle-même est correcte, même si tout n'est pas très clair ou très ergonomique.
Atomic Heart est un titre qui joue la carte de l'humour et du second degré à outrance. Notre personnage principal est un sale con, clairement, et d'ailleurs, les dialogues sont plutôt typés série Z. Personnellement, cela ne m'a pas dérangé, j'aime bien quand cela ne se prend pas au sérieux, et mine de rien, des conneries à la Duke Nukem, cela manque un peu dans les jeux. Après, cela ne plaira pas à tout le monde, il suffit de voir les réactions négatives autour du robot nymphomane qui a envie de se faire prendre par le héros. Bref, cela ne plaira pas à tout le monde, mais cela fait partie de l'ambiance du jeu. Il faut noter que les doublages en français sont globalement réussis, un bon point. Par contre, l'histoire en elle-même n'est pas très intéressante, je n'ai jamais vraiment accroché et mine de rien, les 15/20 heures de jeu pour en arriver à bout, vous paraitront assez longue si vous n'accrochez pas non plus ! Le reste de la bande son est une réussite d'ailleurs, avec quelques musiques franchement au top.
En conclusion, Atomic Heart n'est pas le Bioshock killer tant attendu par certains, mais un FPS d'action (et de réflexion par moment aussi donc) qui tient la route. Je l'ai trouvé sympa, sans plus, mais sa disponibilité dans le Xbox Game Pass permettra à un grand nombre de joueurs de se faire leur propre avis. En tout cas, pour un premier titre c'est prometteur !