Blair Witch 2019

71 /100
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Blair Witch

Blair Witch - Layers of Witch

Et si on profitait de cette période anxiogène pour parler d’un jeu d’horreur qui fait le taf : Blair Witch.

J’aurais ajouté le nom d'une bière suivi de virus dans mon intro, et à moi le titre putaclic. Non, soyons sérieux, ce n’est pas le genre de la maison. J’ai mis un peu de temps à écrire ce test, mais le voilà, pour notre plus grand plaisir (oui je me lance des fleurs). Du coup, Blair Witch, c’est quoi ? Et bien si vous n’avez pas vécu dans une grotte et que le cinéma d’horreur vous intéresse un peu, vous connaissez forcément ce nom. C’est l'un des films (mais pas le film) précurseur du found footage. Dans le film original, Le Projet Blair Witch sorti en 1999, on suivait Heather, Mike et Josh, des étudiants en cinéma, qui veulent produire un documentaire sur la légendaire sorcière de Blair. Afin d’enquêter, ils se rendent à Burkittsville pour au final finir, au premier et au second degré d’ailleurs, dans la forêt du coin. Le jeu Blair Witch se situe deux ans après ces événements. Nous suivons cette fois l’histoire d’un ex flic qui est décidé à retrouver un enfant disparu dans cette même forêt.

Attention aux zones d'ombre

Un synopsis plutôt classique, mais il faut avouer que la narration lente du titre fonctionne très bien. On se retrouve seul avec son chien dans la forêt, avec une lampe torche pour nous éclairer pendant la nuit. L’ambiance est pesante, les dialogues se limitent à notre talkie-walkie et également notre téléphone portable. Le scénario très mystérieux, surtout sur le passé de notre personnage, se dévoilera peu à peu, jusqu’à un final palpitant, qui sans spoiler, fera plaisir aux fans du film original. Blair Witch a été développé par Bloober Team, les responsables de la série Layers of Fear, et pour le coup, le parallèle est saisissant. On ressent bien l’isolement, l’histoire sous forme de puzzle, les hallucinations récurrentes, la folie, ou encore le type d’ambiance générale, qui se rapprochent énormément de Layers of Fear. Un très bon point d’ailleurs, car c’est une force de cette jeune saga. J’ai d’ailleurs préféré au final Blair Witch à Layers Fear 2. J’ai trouvé l’ensemble plus prenant, et surtout, les monstres sont beaucoup intéressants à éviter.

Une petite balade dominicale 

En effet, dans Layers of Fear 2, les apparitions des ennemis étaient en général synonyme de courses scriptées où l'on doit choisir le bon chemin et faire les bonnes actions sinon on se fait tuer direct. Là, dans Blair Witch c’est moins le cas. Les ennemis sont « invisibles », il faut donc utiliser la lumière pour les tuer, en se basant sur les réactions de notre chien. Une approche tactique dans un milieu stressant, c’est original et cela fonctionne bien. Je n’ai pas été frustré lors des séquences où l'on doit éviter la mort. En général dans ce genre de jeu, je préfère l’ambiance, la narration, des jump scares bien placés, plutôt que des scènes de combats. Ici, l’équilibre est plutôt bon, le rythme est lent, mais cela permet de vraiment se mettre dans la situation de notre perso : on est perdu au final dans les bois, à chercher des indices sur la disparation du gamin tout d’abord, et ensuite sur les différents phénomènes paranormaux qui nous entourent. Il faut savoir qu’il y a deux fins dans Blair Witch. Et ces deux fins, apportent des réponses différentes à la perception générale de notre aventure. Globalement, cela ne change pas grand-chose à la résolution de l’enquête, mais plutôt à la perception réelle des faits par notre personnage. Mais chut, je n’en dirai pas plus.

Comment je fais si je n'ai plus de piles?

L’environnement principal de Blair Witch est donc une forêt  et elle est vraiment réussie. On se perd dans les bois. De nuit, on se surprend à avoir « peur » car on est paumé, on ne sait pas où on va, on entend des bruits bizarres, et du coup le réflexe qu’on a c’est d’appeler notre chien pour se sentir rassuré. La compagnie de notre toutou est essentiel au titre et à son ambiance générale. Loin d’un PNJ relou et collant, il est au contraire très utile, à la fois pour nous alerter en cas de danger mais également pour nous rassurer et aider notre héros à ne pas sombrer encore plus loin dans la folie. L’autre mécanique de gameplay importante dans Blair Witch c’est les cassettes de camescopes. On en trouvera au fil de l’aventure, et ces derniers pourront donc être visionnés sur notre 8mm. Il faut savoir que ces vidéos, qui mettent en scène le « méchant » de l’histoire, nous montrera le plus souvent le gamin perdu avec son malfaiteur. Sauf que le camescope est magique, on peut en faisant un arrêt sur image, faire apparaître un objet dans notre réalité, ou déplacer un élément comme une porte qui était fermé, mais qu’on a vu ouverte dans la vidéo. Une mécanique de gameplay qui permet de nous pondre des mini-puzzles sur fond de « WTF mon camescope est hanté ».

Chic une tente

La bande son est un point fort de Blair Witch. La musique est réussie, les bruitages vous font voyager en randonnée forestière, vous allez avoir des frissons parfois. Graphiquement, ce n’est pas le plus beau jeu de la Xbox, mais les environnements sont réalistes, surtout la forêt qui nous propose en plus des effets de lumières de qualité. Les animations sont plus faiblardes, mais vu que c’est un FPS et qu’on croise pas grand monde en chemin, ce n’est pas vraiment un problème. Le gameplay est accessible, il n’y a pas de frustration particulière, c’est l’avantage des jeux qui sont plus narratif que action. On n’est pas emmerdé par une multitude de boutons. Les doublages sont de bonne qualité, bref vous l’aurez compris, il n’y a pas grand-chose à reprocher à ce titre. A part le rythme très lent, qui pourra faire décrocher pas mal de joueurs qui en auront marre d’être paumé dans une forêt à essayer de comprendre ce qui se trame dans la tête de notre personnage. Mais ce serait dommage car on loupera une dernière partie bien tendue comme un string dans une maison abandonnée.

Non je n'ai pas peur!

Blair Witch est une bonne adaptation d’un film, et rien que cela, c’est une prouesse. Un titre de qualité dans son genre « horreur narrative » et qui fait mieux à mes yeux que Layers of Fear 2. Je le conseille vraiment aux amoureux du genre. Pour les autres, il faudra accepter un rythme très lent, et peu d’action. L’ambiance comblera les manques ! J’ai peur en forêt la nuit sans mon chien…

Blair Witch - Note XboxOrNot

71 /100
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  • ❤️ Coup de coeur !

  • Ambiance
  • Notre ami le chien
  • La forêt
  • La dernière partie du jeu

  • Il faut aimer les rythmes lents
  • Il faut supporter de jouer longtemps à la lampe torche
  • Notre barême en détail

Blair Witch