Bright Memory: Infinite De l'action à gogo, dans ce FPS nerveux qui propose un menu best of du genre.
Lors de la sortie de la Xbox Series X en 2020, Bright Memory était arrivé avec beaucoup d'ambition. Ce jeu exclusif à la console next gen de Microsoft a été développé par FQYD-Studio, un studio qui est grosso modo composé d'une seule personne. A l'époque, j'avais pu testé le titre et j'étais un peu embêté : c'était chouette, mais loin d'être bien fignolé et surtout très court pour 8 euros. J'avais d'ailleurs dit que cela ressemblait à une démo payante. Du coup, j'attendais avec impatience le jeu définitif intitulé Bright Memory: Infinite.
Bright Memory: Infinite est un jeu d'action sans temps mort. Un FPS bourrin mais qui sait aussi varier les plaisirs dans les nombreux combats qui nous sont proposés. On va pouvoir shooter avec pleins d'armes, trancher avec une lame ou encore envoyer nos ennemis voler dans les airs avec nos pouvoirs. Si vous avez déjà jouer à Bright Memory, vous retrouverez vos marques rapidement. Le jeu nous situe en 2036 et nous met dans la peau de Shelia, une agente de la Supernatural Science Research Organization qui est envoyée sur le terrain pour mettre fin à un vaste complot et sauver le monde d'un déluge provoqué par un empereur zombie avec un trou noir magique. Oui, c'est nawak et d'ailleurs, le scénario est un des défauts du titre. Franchement, c'est incompréhensible et à la fin du jeu, on n'est pas plus avancé qu'au début.
Heureusement, les qualités de Bright Memory: Infinite sont ailleurs. Déjà, le titre est vraiment beau. Les environnements sont réalistes, la météo pose l'ambiance, les textures sont de bonnes qualités, les ennemis sont parfois énormes, le ray tracing ajoute de beaux reflets et enfin, les effets de particules peaufinent le tout. Bref, on est dans un titre qui sent bon la nouvelle génération et qui réussit à être plus impressionnant que pas mal de jeux AA/AAA de gros studios.... Alors que, je le rappelle, il y a un seul développeur derrière tout cela. Pour le coup, on peut saluer le travail. Bien entendu, on est dans un jeu couloir, avec des combats qui ressemblent à des vagues d'ennemis dans des arènes. Cela demande moins d'exigence qu'un open world, mais au moins, on en prend pleins les yeux et ça, c'est cool !
Bright Memory: Infinite est un beau jeu. Globalement, il impressionne même si les visages font un peu "poupée" au niveau des expressions faciales et que les animations manquent de diversité. Mais, dans l'ensemble, c'est du high level ! Et le top dans tout cela, c'est que le gameplay est excellent. C'est lui qui donne envie de plonger à fond dans ce jeu malgré une histoire en bois. On est une super agente, elle est vive, puissante, franchement, on prend son pied à ravager la gueule des ennemis. Régulièrement, on se tape un boss qui fera 4 ou 5 fois notre taille, et les combats peuvent être vraiment intenses. La base du jeu, c'est un FPS où on utilisera nos pétoires pour faire le ménage. On pourra utiliser des munitions spéciales, incendiaires ou explosives par exemple, et on pourra également customiser nos flingues. Classique, j'ai envie de dire, mais efficace.
Mais le gamplay de Bright Memory: Infinite ne se limite pas à tirer à vue. Non, c'est plus varié que cela. Une sorte de mix de titres comme Shadow Warrior, Metal Gear Rising Revengeance ou encore Vanquish. On est dans un FAST FPS où il faudra maitriser les esquives, viser juste avec son fusil à pompe ou son sniper, tout en allant au corps à corps pour découper des vilains à l'épée. Un bouton de contre est là et il sera super utile pour briser une attaque ennemie et lui envoyer une bonne rafale en retour. On a également des capacités spéciales qui nous permettent de faire léviter un ennemi, l'amener vers nous comme un bon toutou puis de l'envoyer en l'air. De l'action à gogo dans des environnements qui flattent la rétine, que demander de plus ? Et bien, une durée de vie un peu plus conséquente peut-être ?
Lorsqu'on arrive vers les deux heures de jeu (en fonction de la difficulté choisie), on a l'impression que le scénario va s'envoler pour nous faire vivre un finish de haute voltige, et puis... C'est fini. Et oui, c'est court, très court. Bright Memory: Infinite est vendu au prix de 19,99 euros, et cela pourra sembler un peu excessif pour le temps qu'on passera dessus. En facile, on mettra moins de deux heures et en normal, un peu plus. Il faudra viser les modes de difficultés plus relevées pour gagner en durée de vie, mais même si l'on souffrira sur quelques boss, il ne faudra pas plus de 3 heures pour en voir le bout. Et la replay value n'est pas énorme sauf si on cherche à optimiser au maximum notre personnage en cherchant des objets d'améliorations sur la map. Bref, j'avais dit à l'époque que Bright Memory était une sorte de démo de 30 minutes payante au tarif de 8 euros. Et bien, on peut dire que Bright Memory: Infinite est un peu plus rentable car il est 4 fois plus long pour un peu plus du double du prix. Si on le prend comme un amusement à faire en une soirée ou deux, cela suffira à votre bonheur. Mais on aurait aimé un peu plus de consistance quand même. Enfin, pour terminer, un mot sur la bande son. La musique est vraiment pas mal et fait très film d'action, les bruitages font le job et les doublages en anglais tiennent la route malgré un scénario sans queue ni tête.
Bright Memory: Infinite est un jeu d'action nerveux et intense qui fera plaisir aux amateurs du genre. Avec sa technique qui fait plaisir à voir, on passe un bon moment... Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et pour le coup, là, c'est vraiment court. Malgré ce point négatif, le jeu est vraiment fun et cela donne envie de voir ce que nous proposera FQYD-Studio à l'avenir.