Brothers : A Tale of Two Sons 2013

63 /100
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Brothers : A Tale of Two Sons

Brothers : A Tale of Two Sons - Bromance !

Putain ! C'est beau ! Je ne chiale pas, j'ai une poussière dans l'oeil ! Merde quoi ! Un jeu aussi beau sur la fraternité et tout, c'est normal qu'on soit un peu ému ! Tout ça, c'est un bon présage pour le Summer of Arcade !

Le Summer of Arcade est une tradition du XBLA que nous attendons toujours fébrilement chaque été (rebaptisé Gloria Summer of Arcade par moi). C’est vrai que parfois, on a été déçu comme avec Tony Hawk et son odeur de moisie mais nous avons également eu de véritable coup de cœur à l’instar de Bastion. Puisque l’on parle de ce dernier, le titre que j’ai pu tester partage un point commun avec ce jeu : une grande poésie, un onirisme rare. Attendez une minute… Korganor qui parle de poésie. Le type qui passe son temps à faire des prises de catchs, à courir le glaive à la main et qui préfère tirer sur un zombie que de s’occuper d’un poney (encore qu’un poney en diamant, je n’ai rien contre) ? Et bien, parfois, il arrive qu’un jeu parvienne à créer la surprise…

C'est beau mais c'est loin !

Brothers : A Tales Of Two Sons (on dira Brothers pour faire court) est l’histoire, comme son nom l’indique, de deux frères. Ils n’ont pas vraiment de nom, c’est petit frère et grand frère. Lil’Bro et Old Bro en quelques sortes. Ils vivent dans un monde qu’on pourrait qualifier d’européen et moyenâgeux et on peut dire qu’ils ont la poisse. En effet, Lil’Bro a assisté à la noyade de leur mère et le père a choppé une grosse grippe chelou. Le seul moyen de le sauver et d’aller chercher un remède super loin. Les deux frères vont donc en quête. J’utilise beaucoup la supposition car les personnages parlent un langage plus sonore que réel. Ça me rappelle un peu Axel et Pixel (autre jeu XBLA). « Gna gna gna ? » « Elaaaaaaa Oh ! », ça vous parle ? Bref ! Sans dire quoi que ce soit de compréhensible, on comprend leurs émotions et ils en regorgent. Déjà que j’ai failli pleurer la mort de Xiahou Yuan dans Dynasty Warriors 8, là on me donne un jeu plein de sentiment émouvant ! Merde les Kleenex vont y passer !

Cliffhanger 2 !

Ce sentiment est renforcé par l’ambiance sonore et ses musiques d’orfèvres. Bastion avait aussi cette force et Brothers a bien compris comment donner un ton héroïque et mélancolique à la fois. Surtout que nos deux frangins, ce sont des gosses (le plus vieux est ado) qui ne manient pas l’épée ou la magie. Ils doivent franchir les obstacles en escaladant, sautant ou s’accrochant à ce qu’ils trouvent. Ainsi, tout ce jeu sur des mini énigmes où vous devez emmener vos deux héros jusqu’à bon port en trouvant le chemin qui mène à la sortie. L’entraide, la fraternité sont donc de rigueur. Au programme pour cela, un gameplay minimaliste puisque seules les gâchettes activent une action (dépendant du décor où se trouve le personnage), la singularité du jeu vient du fait que l’on contrôle les deux frères : stick gauche pour Old Bro et stick droit pour Lil’Bro. Ça répond bien, c’est facile et on profite pleinement du voyage.

Il faut dire que nous avons de quoi admirer. Caverne ou montagne, forêt ou ville, les graphismes sont toujours soignés et colorés. On regrettera le fait que l’on doive suivre un chemin tout tracé mais on admirera quand même le travail effectué. J’ai déjà vu des jeux proposant des chemins tout fait mais qui était crado (hein Witcher 2) alors du coup j’en ai profité ! Grand glandeur dans l’âme quand il s’agit d’un jeu, j’ai pu admirer le travail en allant m’asseoir sur un banc ou en testant les interactions possibles. Parfois inutiles, elles permettent de mieux s’immerger et même de rigoler un peu. En général, Old Bro est assez sérieux mais Lil’Bro se fait plaisir en faisant des blagues ou en faisant le pitre. Il faut bien qu’il compense son hydrophobie (il a vu sa mère se noyer).

Il faut bien un âne pour pousser la calèche ! Allez ! Pousse-pousse !

Niveau durée de vie, ça ne cassera pas trois pattes à un canard autant le dire tout de suite mais les chasseurs de succès pourront toujours chercher les petites interactions permettant d’obtenir tous les G du jeu. Ceci dit, malgré cela, on passe un bon moment. Dès l’instant où vous savez que vous allez jouer à un jeu mignon et à « une belle aventure », vous allez être servi.  Pour une fois que tout ne finit pas en bain de sang (même quand on jette l'un des personnages dans le vide exprès) et que c’est bien, ça fait zizir.

Brothers : A Tale of Two Sons - Note XboxOrNot

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