Catana 2022

Catana est un puzzle game. Ce qui est marrant avec ce genre de jeu, c'est l'imagination des développeurs pour pondre une histoire. C'est un peu comme si l’on avait inventé un scénario de dingo au jeu du démineur par exemple. Imaginez le délire ! Ou encore, qu'on nous explique qu'en jouant au Solitaire, on revivait les exploits d'un chevalier solitaire dans un monde dangereux. Le chevalier et sa monture... Bon je m'égare...

Le synopsis officiel nous indique que lorsqu'un phénomène invisible sème la pagaille dans la nature, d'étranges mutants végétaux commencent à apparaître dans la cour d'un monastère paisible. Pour repousser les poivrons et les aubergines hostiles, le maître du monastère prend un disciple sous son aile : le jeune et féroce samouraï Catana ! Guidez Catana alors qu'il maîtrise les attaques qui sauveront non seulement le monastère mais aussi le monde au-delà. Tout ce bla-bla pour un jeu de type match-3 où on déplace un chat en 2D sur une grille. C'est beau non ?

Je vais essayer d'expliquer le concept de Catana. Chaque partie commence sur une sorte de grille carrée avec des cases. On contrôle donc Catana, le fameux chat-samouraï, qui est sur une des cases et il y a pleins d'ennemis sur... D'autres cases. Pour le moment, vous me suivez, c'est classique. On peut se déplacer de 10 cases par tour, pour se frayer un chemin le long du niveau. Mais on ne peut pas "marcher" sur les ennemis : et oui, s’il y en a un qui squatte une case, cela nous bloque. Mais notre chat Catana tient un katana et il sera très utile, car grâce à cette arme, on va pouvoir détruire les ennemis et les retirer de la grille en passant à côté d'eux. Mais ce serait trop simple. D'où le côté match-3 que j'ai énoncé plus haut.

Dans Catana, on ne peut pas couper tous les ennemis qu'on croise. Ils doivent être dans une chaîne de trois de la même couleur. La subtilité, c'est que notre cher Catana peut agir comme n'importe quel couleur d'ennemi : en gros, notre personnage peut être l'une des trois couleurs requises pour créer la chaîne de 3. Le concept consiste à glisser à travers une grille d’ennemis, marquer diverses chaînes de deux ennemis colorés ou plus, puis on appui sur le bouton A pour lancer le mouvement et notre chat-samouraï va traverser le chemin indiqué en découpant les ennemis sur son passage. Ce n'est pas évident à expliquer mais une fois en jeu, on comprend assez vite le concept. Bien entendu, le jeu se corse au fil de l'aventure, avec des variantes d'ennemis qui ont des compétences propres : ennemi à double armure, robot qui électrocute, ou pire encore, des boss. Dans Catana, il y a douze mondes différents pour une centaine de niveaux : et à la fin de chaque monde, il y a un boss à affronter.

Sur le plan esthétique, Catana n'est pas le jeu indépendant de l'année. C'est coloré, c'est mignon, mais cela reste très simpliste et les animations sont parties en vacances. Le design des ennemis ou même du héros n'a rien d'exceptionnel, c'est même plutôt bof. La bande son est assez simpliste avec une musique qui boucle méchamment comme un chat qui ronronne. Le point fort de Catana, c'est sa durée de vie, mais il va falloir être courageux pour arriver au bout. En effet, on tourne vite en rond, et la lassitude pointe très vite le bout de son nez. A noter que c'est un jeu ChiliDog et comme souvent dans leur production, il y a un petit cheat code pour "passer" les niveaux et débloquer facilement les 1000 G.

Pour conclure, Catana est un puzzle game qui veut révolutionner les jeux de type match-3. Le contenu est solide mais cela manque de peps, d'ambition et de fun. Même si les ennemis varient un peu, on a trop tendance à faire tout le temps la même chose, dans des niveaux de plus en plus long. Un petit jeu pour se détendre avant de dormir, mais c'est tout.