Chernobylite Un jeu qui m'a fait sursauter ! Mais est-ce de plaisir ?
Ce qui est sympa à la rédaction de notre site, c'est que nous sommes très zen sur la sortie de jeu. Prenez Chernobylite, le jeu a l'air sympa, cool, bonne ambiance et c'est un jeu qu'aussi bien Riggs que moi, pourrions tester. Moi, pour le côté narratif, survie, exploration. Riggs pour le côté narratif avec un brin d'horreur et le côté vue à la première personne. Mais nous nous sommes renvoyés la balle pour ne pas trop se charger ou alors je vais faire ce jeu pour t'aider ou encore, "tu sais, ça pourrait te plaire". Après 25 minutes de mièvreries, un jeu de plateformes en pixels est arrivé et Riggs s'est sacrifié. Je ne suis pas mécontent de l'opération.
The Farm 51 nous livre donc Chernobylite et pour le point technique, j'ai décidé de jouer le jeu avec l'un des casques que Riggs aime à tester et j'ai laissé la plupart du temps le jeu en russe pour les voix. J'ai testé l'anglais, le doublage est bien mais il lui manque le côté guttural et torturé que l'on ressent dans le doublage russe.
Nous allons incarner Igor, physicien et ancien employé de la centrale de Tchernobyl. Aujourd'hui, il est de retour à Pripyat pour enquêter sur Tatiana sa fiancée, disparue de façon mystérieuse il y a plus de 30 ans. Sauf que la zone n'a rien d'une balade dans le parc entre des Stalkers qui rodent, un type qui se téléporte et surtout des éclairs radioactifs, des créatures qui veulent notre peau et des personnages qui semblent avoir besoin d'assistance psychologique.
L'histoire et l'ambiance sont le sel de Chernobylite. Au début, on ne pige pas ce qui nous arrive, les décors changent, les ennemis se font angoissant et disparaissent avant la curée, on a des visions, on entend la voix de notre fiancé qui se fait tantôt désirable, tantôt "je vais sortir de l'écran et manger ton foie". Si vous jouez au casque, vous aurez quelques moments sursauts comme on les aime.
Mais Chernobylite n'est pas qu'une histoire chelou un peu flippante. C'est aussi un jeu de survie et un FPS. En effet, Igor veut sauver Tatiana et accessoirement la zone et pour cela, il va devoir survivre dans la zone en ruine mais également récolter la Chernobylite, une matière qui lui permet de se balader dans l'espace et le temps. Et comme ce plan de ouf demande des ressources, il faudra explorer mais également se faire des potes qui iront explorer également. Cela permettra d'avoir assez de Chernobylite mais également d'avoir de quoi s'équiper pour le grand final. Chernobylite n'est pas radin car si vous voulez profiter de l'ambiance et être prêt, il faudra compter 15 à 20 heures de balade.
Côté gameplay, c'est du FPS un peu rigide mais on va dire qu'Igor n'est pas un Spetsnaz et qu'il n'est pas tout jeune. Cela donne un côté plus flippant aux moments de fusillades car la lourdeur des armes est plutôt bien rendu. Au fil du jeu, on pourra les améliorer et également améliorer notre Igor mais on va dire que même si ce n'est pas hyper fluide, cela reste cohérent avec le jeu. La gestion de l'inventaire et de votre détecteur n'est pas optimum et je n'ai pas de justification particulière pour les défendre.
Côté visuel, on appréciera l'idée générale et les extérieurs ne manquent pas de charme malgré des limitations techniques qui seront visibles. Mais avec la musique et les bruitages, nous sommes prêt à dire "pourquoi pas". Les intérieurs par contre sont la vraie faiblesse du jeu et ils manquent de détails. Surtout que sous l'effet des lumières ou de votre lampe torche, cela sera pire.
Cela dit Chernobylite est un FPS de survie à l'ambiance sympathique et accessible aux débutants comme aux confirmés via les options du jeu. Et si l'on adhère, on a de quoi faire dans une ambiance prenante. De plus, avec son système de choix, les amateurs pourront tester différentes fins possibles.