Cions of Vega Tonguç Bodur est de retour avec cette fois-ci une sombre histoire de fille portée disparue.
Eastasiasoft aime nous sortir des jeux développés par Tonguç Bodur. Un spécialiste du walking simulator à petit budget, qui s'est malheureusement perdu à mes yeux en tentant des trucs, à savoir : flirter avec le jeu d'aventure ou d'action. Mauvais idée, d'où mes très mauvaises expériences avec Finding the Soul Orb et The Redress of Mira. J'avais largement préféré des précédents titres plus simples, portés par l'histoire, comme Lucid Cycle par exemple. Alors, est-ce que Cions of Vega va redorer le blason de Tonguç Bodur ?
Cions of Vega sent bon les récits de culte sombre. Dans Cions of Vega, vous guiderez un père en écumant la campagne et une ville mystérieuse dans l'espoir de ramener votre fille à la maison. Vous serez également accompagné par Logan, votre frère, qui vous proposera parfois des éclairages et commentaires. Ensemble, vous devrez chercher des notes, des dessins, des clefs et d'autres indices en chemin. D'autres mystères attendent d'être découverts comme les activités d'une secte locale dans une ville où les enfants semblent avoir oublié leurs parents. Sur le papier, c'est plutôt vendeur.
Et mine de rien, la sauce prend bien. Déjà, techniquement, ce n'est pas dégueulasse. On est dans du bon cru venant du développeur. Il sait proposer des environnements assez jolis en jouant avec les éclairages, et quand on est dans un walking simulator classique, cela suffit à rendre le voyage agréable. On découvre l'univers, et l'histoire nous est portée par le monologue constant de notre frère Logan. On avance, on est bloqué par un portail et il faudra trouver la clef. La plupart du temps, il faudra fouiller une maison, parfois il y aura une énigme, et puis on trouve la fameuse clef. Cela permet d'ouvrir le portail et de continuer la marche, avec le monologue de Logan et une nouvelle énigme ou recherche de clef pour ouvrir un nouveau portail.
Bref, c'est redondant. Mais c'est plutôt bien écrit. Les dialogues... Enfin dialogues, c'est vite dit, on a surtout notre frangin pot de colle qui nous parle dans le cou et de temps en temps, un enfant abandonné qui nous dit qu'il est... Abandonné. Cela dit, on se rend compte rapidement que c'est louche tout ça. Une sombre histoire de secte, de rituel, de personnes disparues... Et puis, au bout de 30 minutes après un cliffhanger qu'on voit arriver à des kilomètres, le jeu est fini. Ah ! Au moins, je n'ai pas souffert à combattre des loup-garous chelous ou à grimper en vue TPS.
Alors, ok, Cions of Vega coute moins de 7 euros. Ok, c'est plutôt bien écrit et plutôt prenant. Ok, ce n'est pas vilain. Ok, les musiques sont plutôt jolies. Mais, c'est un titre qui se torche en 30 minutes, où on marche, on écoute un mec nous raconter sa vie ou nous faire la morale, et on résout des énigmes bidons digne d'un cahier de vacances Passeport CE1/CE2. Même le final est plutôt mauvais, avec un choix, histoire de dire qu'on a un choix à faire... Je me suis douté que le jeu serait court quand j'ai vu que les succès se débloquaient rapidement à chaque portail, et que les 1000G approchaient vite. Bref, c'est décevant. Heureusement, les textes sont traduits en français, c'est à souligner.
En conclusion, Cions of Vega n'est pas un mauvais walking simulator en soi, mais franchement, c'est cher payé pour 30 minutes de marche digestive où un gars vous parle non stop ou presque. Dommage, le fond de l'histoire était bon, il y avait moyen de faire quelque chose de plus intéressant... Ou du moins un peu plus consistant.