Dans la série des jeux narratifs axés horreur, je vous présente Close to the Sun.
J’ai vu passer pas mal de previews ou tests qui parlaient de ce titre comme un nouveau Bioshock. On en est loin, et du coup j’ai l’impression que ce titre a parfois été mal jugé à cause de cette attente. Close to the Sun n’est pas un FPS, c’est un jeu narratif. Ceux qui disent que le gameplay est simpliste n’ont jamais touché à un walking simulator de leur vie. Bref, Close to the Sun nous raconte l’histoire de Rose, qui débarque dans un complexe naval mystérieux, à la fin du 19ème siècle, afin de retrouver sa sœur. Le constructeur de ce complexe n’est autre que Nikola Tesla. Bien entendu, c’est un univers alternatif, mais ce bon vieux Tesla est toujours une source d’inspiration.
Dans ce bâtiment énorme, des choses bizarres se produisent et surtout, il ne reste plus grand monde en vie. Les portes sont fermées, la quarantaine est mise en place et il semble qu’une force mystique s’amuse à trucider tout le monde, et vous allez d’ailleurs vite vous en rendre compte quand des créatures vont commencer à vouloir vous attraper. Close to the Sun est un titre axé sur la narration, avec beaucoup de dialogues, et de textes à lire en recherchant des notes dans les niveaux. Comme dans tout bon jeu du genre, il y a des petites énigmes, et quelques phases de poursuites. Un peu comme dans Layers of Fear 2, nous nous retrouverons en mode fuite pour esquiver la mort. Heureusement, même si cela fonctionne de la même manière que ce titre, ces phases de jeu sont mieux calibrées et moins frustrantes.
Close to the Sun fonctionne grâce à son ambiance pesante, ses décors réussis, ses dialogues en français d’excellentes factures et une bande son qui tient la route. Le scénario est prenant, certains passages provoquent de l’émotion, et d’autres du stress, lorsqu’on doit éviter la mort par la fuite. Un premier run se fera en 5 heures environ, c’est une durée de vie correcte dans son genre. On aimerait toujours en voir un peu plus, surtout que le final reste un peu « ouvert » avec un traitement qui n’explique pas forcément toute l’histoire spécifiquement afin que chacun puisse faire sa conclusion.
Close to the Sun a un scenario bien ficelé, des personnages bien écrits, et une technique dans la bonne moyenne. Le gameplay est simple d’accès, c’est l’avantage avec ce genre de titres. De plus, Rose a la bonne idée de marcher assez vite et de pouvoir courir ce qui évite le syndrome « sommeil » des jeux narratifs où l'on avance comme une tortue. En parlant de Rose, j’ai déjà dit que les dialogues sont réussis, mais c’est aussi la doubleuse française de ce personnage qui fait un boulot remarquable. Ils auraient dû l’engager sur Control…
Close to the Sun est un bon jeu narratif. Il n’est pas un grand jeu d’horreur car il n’y a rien de bien « flippant », mais la tension est là, et certains scènes sont bien violentes. Il s’impose comme un des meilleurs titres de l’année dans son genre. Une bonne surprise à mes yeux. J’ai passé un bon moment le long des 10 chapitres de cette histoire.