Clunky Hero Ce qui nous fait vibrer, dans un jeu ou dans un film, c'est de pouvoir s'identifier au héros que l’on incarne. Quoi de mieux qu'un héros malhabile, orné d’un seau sur la tête qui combat ses ennemis à l’aide d’un balai ?
I
Issu d’un petit studio estonien et utilisant le moteur Unity, ce petit plateformer 2D teinté de RPG a de quoi surprendre. Tout commence quand notre Rufus voit sa femme transformée en véritable “poupée” russe, proche d’une influenceuse beauté ou d’une représentante gameuse se prenant pour Batman. Le rêve de tout homme me direz-vous, mais lui n’en a que faire de la superficialité, il veut retrouver sa femme rustique qui symbolise tout à ses yeux. Pour cela, il revêtit sa plus belle armure de combat mais contrairement à X-Or, elle n'est composée que d’un seau et de la première arme qu’il trouve : un balai qu'il mettra évidemment dans le fondement de tout ennemi qui se présente à lui.
Vous voilà donc prêt à affronter les 9 zones et 50 niveaux du jeu où vous croiserez divers PNJ qui vous donneront moultes quêtes plus Fedex les unes que les autres mais dans un humour débridé et bas du front qui fait mouche. Ce Plateformer aux aspects metroidvania et RPG, avec de belles animations et tous les poncifs du genre (double saut, dash, magie....) vous transportera dans un mode à la croisée des chemins entre Shrek et les Monty Python du pauvre. Vous ne vous ennuierez pas mais il n'y a rien de révolutionnaire non plus.
Chaque ennemi rencontré vous donnera des pièces qui vous permettront d’acheter à l'auberge du coin, moultes objets à la description plus lunaire les unes que les autres et au bout de 10 ennemis de la même espèce, vous pourrez enrichir votre Monstropedie. Le bestiaire n'est pas hyper diversifié mais rempli très bien son office.
Si vous habituez des jeux du genre, hormis l'humour (pour peu que vous y soyez réceptif), vous serez en terrain connu, sans grande innovation. On sent les limites de budget du studio comme je le disais avec un bestiaire limité, une musique vraiment passe partout... On aurait aimé un peu plus d’audace, de nouveauté. Les boss ont des patterns très simples et ils ne vous proposeront pas de challenge particulier.
Si vous cherchez un énième Metroidvania teinté de RPG qui grâce à son coté WTF sort du lot, vous pouvez tenter l'expérience. Elle vous retiendra une dizaine d’heures de jeu. Sans être la pépite indé du moment et sans réelle surprise, il remplit convenablement son office et c’est déjà très bien.
