Control Quantum Break, j’ai adoré. Vraiment. Alors quand j’ai vu débarquer Control, j’ai eu grave envie d’y jouer.
Et la douche fut bien froide car je n’ai pas du tout accroché au début du jeu. La première heure n’est vraiment pas terrible : rythme lent, gunfight sans pouvoir peu intéressant, histoire complétement tordue, et VF aux fraises avec une synchro labiale honteuse. J’ai eu mal pour mon Quantum Break… Heureusement, une fois passée cet intro ratée, Control reprend doucement mais sûrement du poil de la bête et offre du plaisir au joueur. Même si certains défauts seront toujours de la partie.
L’histoire de Control nous met dans la peau de Jesse Faden, nouvelle directrice du Bureau Fédéral du Control. Je vais être honnête, je n’ai pas tout compris au début du jeu. On débarque là, on ne sait pas trop pourquoi, le jeu lorgne du côté de Lynch pour le scénario, avec un petit côté Alan Wake pour le mystère à certains moments du jeu, mais au fil de l’eau, on comprend au moins les intentions du personnage donc on se raccroche au wagon en cours de route. Je trouve le scénario un peu trop tordu pour être un avantage. Faire compliqué, c’est bien, mais cela ne fait pas un bon scénar’ pour autant.
Control s’inspire grandement de Quantum Break pour le gameplay à base de pouvoirs. Jesse au début du titre n’a aucun pouvoir particulier, à part de foutre des coups un peu plus violent que la moyenne. Au fil de l’histoire, on sera amené à débloquer et développer des capacités spéciales comme la lévitation, ou le fait de pouvoir projeter des objets. Du classique mais c’est efficace et cela rend les gunfights bien nerveux. Le soucis c’est que le début du jeu nous fait prendre conscience du côté archaïque du gameplay : un TPS sans système de couverture en 2019, c’est un peu low cost. Alors une fois qu’on balance des meubles dans la tête des gens tout en lévitant dans les airs, d’un coup, on s’en tamponne de ne pas pouvoir se coller derrière un mur pour tirer. Mais du coup, les premiers combats sont primaires et chiants, et cela donne une mauvaise image au titre.
Techniquement parlant, Control est dans la moyenne haute globalement. Du moins sur Xbox One X. Si vous avez le malheur de jouer sur la FAT (et sans doute la S mais je n’ai pas pu tester sur cette dernière) il va falloir accepter de grosses chutes de framerate. Sur la X, mise à part des ralentissements incompréhensibles quand on sort du menu pause, le reste tient la route. C’est plutôt joli, avec des décors réalistes et des personnages plutôt bien modélisés, mais ce n’est pas le plus beau jeu de la console pour autant, la faute à certaines textures un peu fadasses. D’ailleurs, il est dommage qu’il n’y ait pas de HDR au compteur. Ce qui m’a le plus gêné, je l’ai dit plus haut, c’est la synchronisation labiale qui est catastrophique en VF. Cela nous fait sortir de toutes les cinématiques. Et cela est couplé avec un doublage français plutôt moyen, surtout pour le personnage principal, un comble. Cela n’aide pas à donner du charisme à Jesse. Bref, sur ce point c’est raté. Par contre, comme d’habitude avec Remedy, la bande son est top : les bruitages sont bons et la musique est excellente.
Le gameplay tient la route, une fois qu’on a compris qu’il faut bien utiliser nos pouvoirs pour réussir les gunfights. La difficulté n’est pas toujours bien calibrée. Le début du jeu est plus dur que la fin, et certains passages sont bizarrement plus difficiles que d’autres. Alors on pestera sur les points de contrôle pas toujours bien situés, qui fait qu’on respawn loin de l’endroit où on est mort. Mais rien qui n’empêchera le joueur de finir le jeu. J’ai vraiment apprécié enchaîner les missions sur Control, malgré ce début qui m’a fait très peur. Le jeu est dynamique, et on ne s’ennuie pas, sauf pendant les temps de chargement trop longs.
Control est un TPS bien sympa et bien nerveux. Le scénario est sans doute trop perché et ne peut pas être un point fort du titre pour moi. Control est réussi pour ses gunfights avec pouvoirs, le développement des capacités de Jesse, et une bande son au top. Malgré des défauts énervants, on a envie d’y jouer et de le terminer. Mais c’est frustrant car Control méritait mieux.