Dead Island Riptide Rassurez vous, ce n'est pas un crossover entre Dead Island et la série Riptide ! Ok, il y a un bateau mais pas le petit robot ni les autres gars. Vous retournez donc casser du zombie à coup de pelle et fracasser du crâne à coup de rangers ! Ceci dit, le jeu à l'instar des zombies est un peu putréfié par endroit et sent un peu trop l'add-on. Donc même si le plaisir sera là pour les fans, il laissera quand même un drôle de goût en bouche...
Le premier Dead Island m’avait grandement séduit, car des zombies, ça me fait toujours plaisir. Je n’ai pas attendu The Walking Dead et autres pour me mettre aux zombies. Par contre, j’ai longtemps attendu ces franchises là pour satisfaire ma soif dans ce genre. En jeux vidéo, c’était un peu pareil, j’attendais patiemment ceux qui me feraient vibrer. Dead Rising partait d’un bon sentiment mais le balai dans le cul du héros (entre autres), ça m’avait calmer. Heureusement avec des Zombies Apocalypse ou avec Left 4 Dead, j’ai pu mitrailler à gogo du mort-vivant. Sur le second justement, nous avons pu forger avec Riggs, la légende de notre jeu d’équipe (comment ça, je t’ai oublié à l’hélico ?). Mais tout ça, ça jouait trop de la gâchette. Je voulais du coup de pied, de la hache et du marteau. Dead Island est arrivé. Mélangeant RPG et FPS, on tapait les ennemis comme des forcenés dans l’espoir de survivre. Si le côté XP à gogo a refroidi Riggs, il m’a grandement plu. Cela dit, j’avoue que tout n’était pas parfait. Si les deux premiers chapitres foutaient la trique, d’autres étaient moins réussis, plus direct, moins glandeurs. Bref, j’ai aimé Dead Island et j’attendais la suite pour voir ce qui allait advenir de nos héros.
Le plan drague un peu compliqué !Donc, on reprend l’histoire à la suite, sans trop spoiler l’épisode précédent, nos quatre héros parviennent à foutre le camp de l’ile de Banoï grâce à un hélico. Comme ces engins n’ont pas forcément la meilleure des autonomies (surtout en période zombie), vous voilà en train d’accoster sur un navire militaire. Dans tout bon film de zombie, les militaires ne sont pas les plus sympas et encore moins avec un scientifique à bord qui se lèche les babines d’avoir des personnes immunisées pour ses tests. Des zombies et une tempête plus tard, vous voilà sur l’île voisine pour sauver vos miches une fois de plus. Ce terme « une fois de plus », résume pour beaucoup l’idée de cet épisode. Vous débutez près d'un camp de vacances et de villages côtiers, vous avez la jungle, la ville. Bref, on reprend les mêmes et on recommence. Si sur le scénar’, on se dit pourquoi pas car c’était des « vacances » plutôt sympas, pour le reste, ce n’est pas toujours tout rose.
Heureusement, ce n'est pas Riggs de l'Arme Fatale sinon la camisole, elle est vite enlevée !À commencer par les graphismes qui accusent un peu le coup. Autant, sur le premier, c’était globalement agréable à l’époque (surtout la sensation du chapitre 1 avec ses plages, son hôtel ou sa station essence), autant dans cet épisode, on sent que le temps est passé par là. Loin d’être vilain, il se prend surtout la comparaison avec Far Cry 3. De plus, des effets de clippings ou de légers bugs viennent parfois blesser vos rétines. J’ai ainsi été incapable de récupérer mes poings américains tombés par terre. Heureusement, l’ambiance sonore est toujours de qualité et on est toujours sur le qui-vive lorsque l’on entend les hurlements des contaminés.
Merde, ils savent même faire la planche !Le gameplay n’a pas bougé non plus même si l’on note un équilibrage plus honnête du coup de pied frontal. Un peu abusé auparavant, il faudra être un peu plus tempéré dans son utilisation (quoi qu’avec Morgan…). Au début, après plusieurs mois sans jouer à Dead Island, j’ai eu un peu de mal à me remettre dans celui là. En effet, les mouvements étaient un peu lents et les ralentissements me jouaient parfois des tours. Puis, on reprend ses marques et on redevient efficace. Ici, la gestion de la distance, des mouvements et de l’endurance sont primordiaux pour survivre. Je regrette malgré tout l’animation de l’écrasement de tête qui viendra se déclencher à votre insu en plein milieu d’une horde. Le temps semble donc être passé par là aussi…
Quitte à râler un peu, l’exportation de personnages m’a laissé sur ma faim. J’étais content de pouvoir emmener mon perso dans ce nouvel épisode. Cependant, seules ses capacités et son niveau m’ont suivi. Exit mon arsenal si chèrement développé ou tous les plans récoltés pour me faire des armes du tonnerre. Chose amusante qui démontre le côté « add-on » du titre : si vous débutez l’aventure avec un nouveau personnage, vous démarrez avec une grosse dizaine de niveau. Le débutant qui débarque dans la franchise doit donc se lancer dans une répartition de point de compétence dans un jeu qu’il découvre (autant dire que les Riggs en puissance se sauvent en courant). Au niveau des styles de jeu, on retrouve nos quatre héros : Sam B, le rappeur qui encaisse bien et joue du marteau (c’est mon perso phare), Logan, le quaterback qui fait un peu de tout mais qui excelle aux armes de jet (quel plaisir de lancer une clé à molette façon Dodgeball dans un zombie qui court), Xian, l’asiatique super bonne… avec un katana et Purna la flic qui joue du flingues. Bien que ces derniers ne soient pas le fer de lance de la série. À cette joyeuse équipe, John Morgan vient jouer des poings. Ce perso, je l’ai tout de suite adopté. En plus, d’avoir une bonne gueule et de faire quelques vannes, il est le spécialiste du corps à corps et des armes de poings. Coups de pied, coups de griffes (une des rares nouveautés), c’est son truc.
Mais bon, malgré Morgan, Dead Island Riptide fleure bon l’add-on de luxe. Ce n’est pas le bateau qui va changer beaucoup l’impression. Même moteur, même démarche mais sur l’île d’à côté, on ne sent pas assez la nouveauté pour se dire qu’on a une vraie suite entre les mains. Certes, vous avez un paquet de quêtes et défoncer du zombie à coup de masse, c’est marrant mais l’enrobage n’est pas suffisant pour convaincre suffisamment. En exagérant à peine, un DLC de Borderlands propose autant de chose pour cinq fois moins cher. On attendra donc la version à bas prix car 50 euros l’add-on, ça fait un peu cher malgré le plaisir que les fans retrouveront après quelques coups de pelle.
Voilà ce que j'appelle protéger les arrières !