Quand on nous casse les bonbons, il faut savoir agir !
Death or Treat m’a été présenté comme le mix entre Hollow Knight et L’étrange Noël de Mr Jack de Tim Burton. D’abord dubitatif, je ne demandais qu’à voir. Bon, on sent quand même l’armada de spécialistes marketing qui étaient réunis autour d’une table :
- Eh, Kévin, quel jeu sombre pourrait aller avec l’univers de Burton ?
- Castlevania, Michel ?
-Nan, c’est déjà pris par Dead Cells, et ça parle qu’aux vieux comme Jingo
-Hollow Knight, Michel ?
- C’est ça, t'es un génie Kévin !
Le jeu est un jeu de plateforme de type roguelike, donc assez loin de ce que veut nous vendre Kévin & Michel. L’histoire est assez déjantée : Halloween se meurt, vampiriser par l’action de Clark Fackerberg, créateur de Faceboo, qui utilise ce biais pour délivrer sa drogue, le storyum, privant les gens d’espoir et de volonté. Notre héros Scary ne peut plus vendre ses bonbons : ses langues qui piquent, ses scoubidous, ses dents de vampire, ses boules magiques...
Il va donc devoir arpenter 4 niveaux qui mènent à 4 boss, contrôlant DarkChat, DevilTube, RipTok et bien sur FaceBoo. Génial comme idée, on sent que Soana Studio, un développeur espagnol, s'est “lâché” en faisant ce concept bourré de références qui vous feront sourire, comme la boutique d’améliorations NecroSoft. Le jeu est dépaysant.
Le gameplay n’a rien de novateur. De la plateforme avec un double saut de bonbons, une attaque faible, forte, un dash et un spécial. Après avoir choisi votre arme et votre type de spécial parmi 3 choix, vous voilà plongé dans le grand bain. Vous avez un tableau, vous allez au bout, en tuant ou pas les ennemis. A leur mort, cela vous permettra de recharger votre barre de spécial ou vous donnera des items afin de fabriquer de nouvelles armes ou autres customisations pour votre fantôme Scary dans les boutiques du hub.
Le jeu est beau. Une patte graphique indéniable. Si je devais le rapprocher d’un titre, en terme de qualité visuelle et d’animation, cela serait Metal Slug. Pas dans le style proposé mais dans le soin apporté aux détails. Il se rapproche aussi de ce titre par sa difficulté, car mon dieu, que le jeu est dur. Les niveaux, en eux-mêmes, ne sont pas source de problème mais quand on est arrivé au boss, il vous tue les premières fois en 3 coups. Vous retournerez inlassablement à la ville d’accueil où vous pourrez, si vous avez récolté les items correspondants, améliorer Scary.
Heureusement, au cours de votre avancée dans les niveaux, vous tomberez sur des améliorations temporaires qui vous seront d’une grande aide. Vous croiserez aussi le marchand qui vous proposera des potions qui boosteront vos capacités mais aussi vous donner des malus et cela impossible à savoir car ces potions n’ont pas de nom. C'est au petit bonheur la chance.
Death or Treat est un jeu agréable. Une direction à la fois artistique, visuelle, musicale et d’animation qui est dans le haut du panier de ce qui se fait actuellement. Si vous aimez le roguelike, l’humour, le style Burtonien et le challenge, vous serez comblé. Car pour un premier jeu, Soana Studio a placé la barre assez haute. Un petit sucre d’orge.