Desperados III Encore un jeu de cowboy qui est une préquelle ! Cela signifie t-il que vous avez le jeu de l'année dans les mains ?
Alors, que les choses soient claires : oui, j'aime les western, les bottes en cuir et les chapeaux. Oui, j'écoute de la country ! Voilà pourquoi, je suis sensible à un jeu comme Red Dead Redemption ou comme ici à Desperados III. Pourtant il n'y aura pas de barbe qui pousse en temps réelle (je suis vraiment fan de cette fonction) et ni de grosse glande dans les espaces de l'ouest américain.
Ici, il est question de stratégie en temps réel et à l'instar de commando, je vais devoir me sortir les doigts du cul car si j'apprécie ce genre de jeu, je suis également le genre de type qui élabore un plan génial qui foire pour des raisons comiques. A contrario, un plan "à l'instinct" va souvent mieux se dérouler…
Je suis donc en 1875 avant le premier opus, Cooper, le héros emblématique de la série est jeune et en quête de vengeance. Il va donc rencontrer les personnages de la série et devenir pote avec eux. Je pense à Doc ou Kate notamment mais nous aurons des personnages nouveaux comme la reine du vaudou et Hector que je surnomme avec affection Bud Spencer. Bref, THQ Nordic est aux commandes d'un jeu qui respecte l'oeuvre originale tout en apportant sa pierre à l'édifice. C'est bien simple, on se laisse totalement emporté par le récit malgré sa présentation avec le moteur du jeu.
Je dis malgré car si le jeu est agréable à regarder, les phases de dialogues ou animées sont sur le même moule. Du coup, c'est un peu lointain. Cela dit, ce genre de connerie, c'est annexe, ce qui compte, c'est la gueule du jeu quand on joue. Si certains gardaient ça en tête, on aurait sûrement moins de foutre sur les écrans de télé à chaque conférence d'un éditeur. Bref, Desperados III est agréable à l’œil et il fourmille de détail et de vie.
Tout ces détails ont pour but de nous offrir à chaque mission un beau terrain de jeu. Ici, pas de O.K. Corral, il s'agit de s'infiltrer, de réfléchir et de tirer le moins possible (voir pas du tout). Et c'est le côté sympa. On commence à vraiment apprécier cet aspect à la mission avec Hector où il faudra se débarrasser de cinq types peu recommandables (des fdp) dans une ville. A la moindre bourde, c'est la moitié de la ville que vous avez sur le dos… Mais surtout, vous découvrez qu'il y a plusieurs chemins pour un même but. Ainsi, un type peut être dézingué au couteau, piégé, intoxiqué ou flingué tandis qu'un autre peut être la malheureuse victime d'un "accident" où la cloche chute du clocher…
Vous l'aurez compris, il faut souvent observer avant d'agir. Les débutants comme moi, peuvent profiter du mode pause pour planifier tranquillou leur "plan" et les déclencher lorsqu'ils le souhaitent. Vous verrez alors toute votre fine équipe se mettre en action et dans mon cas, il y a des chances à ce que ce soit comique… Je pense à la moitié des pièges que je pose avec Hector où les ennemis marchent à côté…
Desperados III est prenant car mine de rien, que l'on soit débutant ou expert, on se creuse la tête pour résoudre chaque scène, pour chercher le moyen de faire le taf sans se faire prendre. Certes, l'IA des ennemis est parfois comique (surtout dans les plus bas niveaux de difficulté) avec leur champ de vision digne d'un Metal Gear et le fait que la disparition de leur pote ne les stresse pas plus que ça. Je ne sais pas mais si Riggs disparait de son bureau, je m'inquiète, je ne continue pas de jouer pénard.
Cela dit, ça n'empêche pas la magie d'opérer et Desperados III est un bon cru dans la stratégie temps réelle. Super ambiance, missions variées et funs aux multiples chemins. Bref, la canicule peut venir, la seconde vague peut frapper, je suis tranquille avec Cooper et sa bande !
