Dishonored 2012

65 /100
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Dishonored

Dishonored - Le déshonneur des testeurs qui surnotent

Dishonored, c'est le jeu de l'année, la claque du moment, le titre qu'il faut acheter pour ne pas passer pour un Noob ou un pro-FPS à la Call of Duty. Dishonored, c'est surtout une belle brochette de notes de malades, au point que lorsqu'on lance le jeu, on pense que notre Xbox peut faire le café et lire l'avenir. Non, en fait, Dishonored, est un petit jeu sympa, mais de là à parler de jeu culte...

Oui cela va faire bientôt un mois que le légendaire Dishonored est sorti. On a mis un peu de temps avant de pouvoir tâter la bête chez GameOrNot' et d'un côté, ce n'est pas plus mal, on a pu tranquillement redescendre sur terre et voir réellement ce que vaut ce titre. Non, car personnellement, après avoir lu des dizaines de previews élogieuses un peu partout sur le net, ainsi que des tests complètement fufu la moquette, où les rédacteurs avaient le kiki tout dur devant un tel chef d'œuvre vidéoludique, j'étais vraiment pressé d'en faire le test, flairant quelque part, je l'avoue, le potentiel du jeu surcoté. Et mon flair a été confirmé, et avant de rentrer dans le détail, je vais tout de suite vous expliquer le pourquoi du comment c'est possible que Dishonored ait vu des notes presque parfaites partout : rappelez-vous la sortie du premier Assassin's Creed, on criait au génie, car c'était innovant, libre, original. Rappelez-vous surtout que c'était chiant, et qu'on sautait toujours se planquer dans la même botte de paille. Ici le problème est identique : oui, l'originalité est là, oui, on a l'impression d'être libre, oui, le système de choix est cool, oui, mais il faut ouvrir les yeux, et tant de défauts aussi visibles ne peuvent nous laisser dire que ce jeu est une tuerie.

C'est promis, demain, j'arrête la Vodka Pomme

Pour faire court sur le scénario de Dishonored, vu que vous aurez déjà vu de quoi il s'agit un peu partout, vous êtes dans la peau de l'assassin Corvo, fidèle protecteur de l'impératrice et de sa fille Emily. Mais, un vaste complot est mis en place et lorsque l'impératrice passera de vie à trépas, notre bon vieux maitre Corvo sur un arbre perché (désolé, je me sentais obligé de la placer celle là) sera accusé du meurtre et sera mis au bagne avant son exécution. Heureusement, des "amis" vous libéreront, vous aurez le droit à de supers pouvoirs, et vous aurez pour mission de sauver la petite Emily, et mettrez fin à la terreur qui rend la ville de Dunwall pourrie de l'intérieur. Libre à vous d'agir d'une manière silencieuse, sans tuer personne, pour faire régner la justice, ou tout simplement, en y allant comme un bourrin, à la Riggs, pour assouvir votre soif de vengeance. J'ai essayé la méthode justice au début, j'ai essayé, mais je suis un psychopathe, et je voulais profiter des pouvoirs du jeu.

On déroule le tapis rouge, c'est mieux pour absorber les taches de sang

Dishonored est un FPS, c'est à dire que l'action se place au niveau des yeux de Corvo, comme dans un vieux Call of Duty. C'est le premier défaut du titre. Notre personnage ne parlant pas, l'interaction avec les personnages perd son intérêt, les discussions sonnent creux, et notre héros n'a aucun charisme au final. Ensuite, autant en jouant bourrin, la vue FPS est une bonne chose, autant en mode fantôme, c'est moins cool, car se cacher derrière des caisses, en utilisant la méthode du "je me penche" qui cela dit en passant est mal foutu dans ce jeu, est vite fatigante. Les fanboys diront que ça fait réaliste, moi je dis que ça me fait chier, un jeu vidéo ça doit être fun et jouer en voyant en gros plan des textures dégueux de caisses en bois, en tanguant à mort de gauche à droite car se pencher dans le jeu, c'est comme naviguer dans une mer agitée, ça donne envie de vomir, et bien ce n'est pas vraiment marrant. D'ailleurs un petit mot sur les textures du titre : c'est moche. Ce n'est pas dû à la version Xbox 360, car sur PC, ce n'est pas beaucoup mieux. On a l'impression de jouer parfois à un jeu Xbox de première génération mais en version HD. Autant le level design de Dunwall est bien foutu, et l'architecture purement graphique en jette, autant la modélisation est faite à la serpe, et les textures ne sont clairement pas de notre époque. Le pire étant les personnages qui ont tous la même gueule anguleuse ou presque. Les putes de Dunwall ont une sale gueule, ça donne pas envie de payer pour montrer son loup.

Magnifique texture n'est-il pas?

Après, si ce n'est pas beau, cela veut dire que la ville est énorme, sans chargement, et sans bugs hein. Et bien non... Les bugs de collisions sont très nombreux, les zones de jeux sont toutes petites, et régulièrement on doit ouvrir des portes qui nous amènent à une autre zone. Alors certes, chaque zone est riche en passages, et même si elle est petite en superficie, la hauteur est prise en compte, vu qu'on peut grimper ou se déplacer avec le clignement un peu partout. Le clignement ??? Ah oui si je ne parle pas des pouvoirs avant... Je vais y venir. Un dernier truc graphique qui fait cheap en 2012 : lorsque Corvo tient un objet pour le lancer, comme une bouteille vide par exemple, et bien cet objet flottera au milieu de l'écran. La classe hein. Et dire que je critiquais la vue cockpit de Mario Kart 7... Bref, les pouvoirs de Corvo sont au nombre de 5. Le Clignement vous permettra de vous déplacer en un éclair, pratique pour être furtif. La Vision des Ténèbres qui nous permet de voir à travers les murs et d'afficher la zone de regard des autres personnages. Le Pli Temporel ralenti le temps. La Nuée Vorace lance une attaque de rats. Et enfin la Possession, comme son nom l'indique, permet de posséder un animal ou un être humain. Bien entendu il vous faudra débloquer tout cela en trouvant des runes dans les niveaux. Classique, mais efficace pour fouiller la carte de fond en comble.

Meurt, pourriture communiste !

Lors d'une mission, si on jouait dans un FPS classique, on sera dans un couloir, avec du script qui se déclenche, et on partirait d'un point A pour aller vers un point B, en utilisant un unique chemin C. Dans Dishonored, vous partirez d'un point A, pour aller un point B, mais les possibilités pour y arriver seront très nombreuses. On peut rentrer dans le tas, utilisant votre épée, votre arbalète ou votre flingue pour dézinguer tous les méchants de manière classique. Ou alors, on peut tenter d'y aller en douceur, et même à la rigueur de ne tuer personne de ses mains. On peut prendre possession d'un rat pour passer dans un petit trou afin d'entrer dans une forteresse. On peut utiliser le clignement afin de grimper en haut d'une tour pour aller directement à la fenêtre du vilain, pour ensuite l'empoissonner. On peut utiliser un garde pour passer devant nos ennemis sans se faire repérer. On a un sentiment de liberté plutôt grand et prenant, et c'est cela qui a permis à Dishonored d'être vendu comme un jeu extraordinaire. Mais le hic, c'est qu'au final, même si on se sent libre, il ne faut pas oublier de dire que l'IA des ennemis est à chier pour commencer. On se planque derrière une caisse et on nous voit. Mais si on est debout devant eux à 30 mètres ils ne sont pas inquiets. On exécute un garde en silence, il hurle, mais l'autre garde juste devant lui n'entend rien. Un jeu techniquement limité avec une IA en bois, c'est déjà pas terrible. Et je nous vous ai pas parlé des combats à l'épée dans Dishonored. Il suffit de spammer le contre pour que le garde se retrouve un peu étourdi pour ensuite le finir d'un coup de glaive. Hop, ça c'est fait. C'est d'une pauvreté sans nom. Remarque ça donne envie de faire le jeu sans tuer personne pour éviter ces combats ridicules.

Parfois il faut mieux faire le mort que de toucher à tout

Le seul intérêt de Dishonored est donc de pouvoir avancer dans les niveaux de la manière que l'on veut, et pour le coup, la rejouabilité est bonne, car on peut très bien refaire chaque niveau de plusieurs façons différentes. Heureusement, car le jeu est très court, et l'histoire n'est pas vraiment transcendante. Le joueur qui rush comme un porc aura plié le tout en 8 heures grand max, en passant à côté du potentiel du jeu. Il faudrait l'écrire en gros sur la boite, car ça a dû arriver souvent. Pour apprécier ce titre à sa juste valeur, il faudra vraiment prendre son temps dans chaque niveau, chercher les objets cachés, et prendre le temps de faire les quêtes annexes. Là, l'intérêt est bien présent, et le joueur qui aime ce style de jeu prendra du plaisir. Mais il faudra qu'il fasse abstraction des très nombreux défauts qui font taches. Dishonored ne révolutionnera pas le monde du jeux vidéo, et n'écoutez pas les testeurs qui disent que "si on n'achète pas ce jeu, on ne mérite pas d'être un gamer" car vous risqueriez d'être déçu. Dishonored est un bon petit jeu, à faire si on aime le genre, ou si on l'a choppé à petit prix et qu'on est curieux. Mais, je vous le confirme si vous vous posiez la question : non, malheureusement, si vous insérez le DVD de Dishonored dans votre console, vous n'aurez pas le droit à un café bien chaud, ou à un flash forward de votre vie qui vous traversa l'esprit. Zut, on nous aurait menti : Dishonored est un jeu normal ???

Dishonored - Note XboxOrNot

65 /100
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  • Les choix de Corvo
  • Les pouvoirs
  • Ambiance générale

  • Pourquoi avoir fait un FPS ??
  • Trop de bugs
  • Techniquement à la traine
  • Notre barême en détail

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