DMC : Devil May Cry 2013

64 /100
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DMC : Devil May Cry

DMC : Devil May Cry - Libérez le démon qui sommeille en vous !

DMC : Devil May Cry est un bon moyen de commencer l'année. Dispo pas trop cher et laissant la part belle à l'action dans une ambiance stylée. Cependant, ne perdez pas de vue que si le plaisir sera là, la durée de vie ne sera pas forcément de la partie. Au moins, vous passerez un bon moment, c'est déjà mieux que sur certains jeux.

Riggs vous l’avait dit sur les réseaux sociaux, Korganor joue à DMC Devil May Cry. J’ai eu du mal à parler de ce jeu avant aujourd’hui car il fallait que je fasse taire le léchage de cul normal du fan de Dante et des jeux qui tapent partout. Si Riggs, Guillaume ou Goma me surprenait en train de faire mon fanboy, il me dirait d’aller me torcher avec ma critique et qu’ici on n'est pas sur (insérez le site/magazine/blog que vous voulez). Bon, on parle du jeu ? On a toujours Capcom à la tête de la franchise, ce qui veut dire des personnages plutôt classes. Pour les assister, on a les gars de Ninja Theory. D’eux, on peut citer le rigolo Kung-Fu Chaos. C’était pas sensass’ mais j’ai rigolé pour les batailles entre potes et les personnages inspirés des grands classiques des films asiatiques. Heavenly Sword par contre, j’en pense que du mal et dire que c’est un jeu surfait est une façon polie de voir ce jeu pourri. Enslaved par contre m’avait davantage intéressé pour la composition de son univers et sa vision futuriste de l’histoire du voyage en occident avec le roi Singe. Mais bon, ce n’était pas parfait et beaucoup on déjà oublier l’existence de ce titre. Bref, on a donc le bon, la brute et le truand. Ainsi, on va voir si Capcom a parié sur le bon cheval pour relancer la série.

Et encore, le matin, j'ai une petite forme !

L’idée d’un reboot n’a rien de nouveau mais il semblait traumatiser quelques fans pleurnichards lors des premières vidéos. De mon côté, habitué aux comics et au reboot en folie, j’étais plutôt séduit par l’idée tant cela dépoussiérait la franchise qui s’enlisait un peu. Le premier épisode m’avait bluffé pour son héros, son style et je dois dire que le mélange action / classe s’équilibrait plutôt bien même si le jeu n’était pas exempt de défauts. Le second pariait tout sur le style et du coup, on avait un héros fadasse, ombre de lui-même. Dans le trois, il retrouvait du punch avec de l’action débridée très beat’em all en folie mais on perdait le côté sombre et mystérieux insufflé au début de la série pour avoir un jeune branleur faisant de l’air guitar sur les ennemis. Le quatre était pour moi, un job de commande pour « sortir Dante sur next gen », de la merde donc. Le pauvre héros a donc du potentiel mais bien souvent terni par de nombreuses failles ou la fainéantise. Heureusement, lui et son frère Vergil pouvait se défouler un peu dans Marvel vs Capcom 3. Avec le reboot, Dante espère faire un retour gagnant en parvenant à l’harmonie action / style.

Mouhahahaha, munitions illimitées dans les limbes !

Ainsi, on a une ville et un monde qui rappelle V pour Vendetta mais version j’ai croisé Spawn. Ainsi, on a les limbes en dimension superposée à la réalité et les démons font la loi à l’insu de l’humanité dont le seul espoir semble être incarné par un groupe de rebelle façon Anonymous ou V. Dante de son côté est un jeune qui sait la vérité sur le monde et sur les démons et il en prend son parti pour survivre. La séquence d’intro donne le ton tel un clip de Prodigy : il picole, se fait sucer dans une limousine et se tape deux nanas dans sa caravane. Au matin, c’est à poil qu’il accueille l’émissaire des rebelles et un démon géant chargé de le tuer. Il n’a pas froid aux couilles le Dante. Pour les petits nouveaux, ça a de la gueule et pour les vieux briscards, ça le fait aussi et ils seront contents de retrouver les nombreuses références aux canons de la série comme Vergil, Sparda, Mundus et d’autres trucs du genre comme un vieux manoir, les démons dégingandés ou certaines armes de Dante. Le petit plus va venir du ton plus trash de la série qui ajoute une dimension plus hard et malsaine particulièrement bien menée. De la levrette de démon, du doigt d’honneur et de « l’explicit lyrics », on fait dans le dur et le cradingue !  Ça le fait bien côté ambiance même si, une fois de plus, c’est Dante qui se cogne tout le boulot …

Hache devant !

Côté habillage, les limbes permettent des folies architecturales ou des textures bien amenées. Cela justifie même les routes bloquées ou les changements les plus fous de décors. Dans les faits, il faut quand même avouer que ce n’est pas parfait. On a souvent les mêmes décors, les mêmes murs et mis à part Dante et les personnages principaux, les autres ennemis ont un physique assez rigides et aux détails incertains. Les idées des artistes masquent donc les lacunes techniques du titre.

Les démons vont tenter de le prendre par derrière ! Pas facile la vie de sex symbol !

Mais, on peut pardonner un peu les limites du jeu si le gameplay suit. De ce côté là, pas de soucis, Dante a un arsenal sur lui et pas besoin de menu pour passer d’une arme à l’autre (seules les potions nécessitent le menu dédié mais les potions, c’est pour les losers). On a donc les armes à feu qui servent surtout à entretenir le combo et pour ramollir les chairs, l’épée qui est un classique du jeu et les armes spéciales. On a deux catégories qui s’activent chacune avec une gâchette dédiée : les armes angéliques comme la faux ou les shurikens parfaites pour découper vite sur de larges espaces. Les armes démoniaques comme la hache ou les gants font dans la force brute. Instinctivement, on comprend la mécanique du jeu et on enchaîne les frappes comme Riggs enchaîne les dribbles dans les jeux de foot. Simple et varié, le gameplay répond au doigt et à l’œil. Seul bémol, le mode démon qui n’est pas extraordinaire. Ça freine presque le plaisir du carnage.

Vous avez vous la super pose de frimeur qui tue !

Par contre, c’est sur le fond que le jeu va perdre le plus de sa superbe. On enchaîne l’histoire assez vite et seuls les plus addicts vont continuer l’aventure après le défilé des crédits afin, entre autres, d'améliorer leur score ou Dante. Pour tout débloquer, il faudra revenir dans les niveaux pour obtenir les missions manquantes, mais mis à part les psycho du combo et de l’exploration, vous ne reviendrez pas sur le jeu, une fois ce dernier fini. Les glandeurs ont un mode entraînement qui ne servira pas à grand chose pour le commun des mortels. Ainsi, Nous avons un jeu fun, qui lâche les chiens mais à la durée de vie assez courte. Ça me rappelle The Darkness 2 qui est un jeu que nous avons adoré avec Riggs mais qui jouit d’une durée de vie assez similaire. Comme dirait l’adage : vite joué, vite fini, vite revendu. Coup du sort, vous n’avez pas forcément besoin d’attendre six mois avant d’y jouer en profitant d’une baisse de prix puisque bon nombre de grandes surfaces le vendent quinze euros moins cher que certaines boutiques qui ont pour slogan un truc sur les prix. Du bon reboot donc qui conjugue enfin la classe et la coquetterie.

Les sorcières sont mignonnes avec leur bombe de tag pour lancer des sorts !

DMC : Devil May Cry - Note XboxOrNot

64 /100
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  • Un bon reboot bien burné
  • Ambiance générale
  • Design
  • Gameplay sauvage et instinctif

  • Redondant pour les non initiés
  • Graphismes parfois limites
  • Durée de vie faiblarde
  • Notre barême en détail

DMC : Devil May Cry