Dogurai Qui a envie de faire cracher les poumons de sa Xbox Series X (ou S d'ailleurs) avec un jeu digne de la Nintendo Game Boy ?
A un moment donné, il va falloir se calmer avec la mode du rétro. Autant j'aime bien le pixel art, car lorsque c'est bien fait, on se retrouve avec des titres magnifiques. Malheureusement, ce n'est pas souvent bien fait. On a la plupart du temps du pixel générique, du copier-coller de graphismes issus de la NES ou au mieux de l'ère 16 bits. Et puis, il y a les jeux comme Dogorai qui fait un bon gros doigt à tout ça avec ses graphismes qui ne feraient pas tousser une Game Boy avec des piles LR6 presque à plat.
Dogurai n'est pas le premier jeu de ce genre que je teste. Quand je parle de ce genre, je veux dire "vieillerie". J'ai même vu des jeux encore plus lights ou laids ou limités, choisissez votre mot préféré qui commence par L. Mais, voilà, quand j'ai joué à Dogurai, je me suis demandé "pourquoi?". Pourquoi se prendre la tête à créer des jeux comme ça encore de nos jours. Bref, je ne suis pas là pour faire une dissertation sur le sujet, alors je vais vous parler du titre et vous dire tout le bien que j'en pense. Cela va aller vite.
Dans un futur dystopique, où les armées et la police ont été remplacées par des robots et des machines, leur créateur a décidé de conquérir le monde. Maintenant, c'est à Bones, un chien samouraï à la retraite des forces spéciales, de lutter seul contre la menace des robots. Vous affronterez plusieurs chefs de robots dans toute la ville, combattant dans les égouts urbains, les installations militaires, les usines et même dans des structures vertigineuses. Chaque niveau propose plusieurs gadgets et différents défis inspirés des jeux de plateforme classiques des dernières décennies, ainsi que différents ennemis et des rencontres de boss mémorables ! La fiche du store vend du rêve, mais on va très vite se calmer et redescendre sur Terre.
Déjà, la visibilité de Dogurai est un problème. Qu'est ce que je suis heureux de me taper un jeu en 2D, de type monochrome, sur ma TV 4K OLED qui m'a couté un bras. Et tout ça pour voir un truc fade, sans luminosité et qui se permet en plus de nous balancer un personnage qui est parfois quasiment invisible dans le décor. Les niveaux désertiques sont une plaie ! Bref, passons... On est un chien, on peut taper avec une épée, et on peut également faire une glissade. Quand on a compris ça, on est le roi du monde. En bonus, pour faire moderne et prouver que ce n'est pas un jeu développé en 1989, il y a des sessions en mode QTE. La chance !
La musique midi met dans l'action, mais elle casse très rapidement les oreilles. Les bruitages sont légers de chez Monsieur Light. Bref, cela ne vole pas haut, avec ses graphismes ternes, monochromes, ses environnements sommaires et ses personnages dessinés à la serpe. Bien entendu qui dit Game Boy, dit écran de jeu réduit. En gros, on joue sur un petit carré de la TV, le reste est un fond fixe pour éviter d'avoir des pixels morts sur votre écran. En bonus, la maniabilité n'est pas calibrée de ouf... Ce n'est clairement pas précis au niveau des sauts et les hitbox ont tendance à nous les briser.
Alors, ok, Dogurai ne coute que 4,99 euros, mais cela reste cher payé pour un mauvais bad trip nostalgique. Genre, je suis nostalgique de jouer avec ma Game Boy dans le noir avec un Light Boy pour voir quelque chose. Allez, je passe mon tour !