Doom revient des enfers pour nous mettre une grosse tarte dans la gueule.
Après le Doom sorti en 2006, qui était un remake très sympa, c'est Doom Eternal qui est sorti du bois en 2020 pour foutre un gros bordel dans le monde des FPS. Le Doom de 2016 (je dis ça car si je dis "premier Doom" on va parler d'un jeu beaucoup plus ancien) avait de grosses qualités, un Fast FPS bourrin à mort, avec une bande son excellente et qui était un vrai hommage à la licence. Et il fallait faire attention avec cette suite : il fallait du neuf pour ne pas que cela sente trop rapidement le plat réchauffé.
Doom n'avait pas de scénario. J'avais dit à l'époque : Vous le savez, j'aime les FPS où l'action rime avec explosions. J'aime les jeux où le script nous tient en haleine, mais parfois un bon petit jeu où on pose le cerveau à côté de notre bière et du paquet de chips, cela fait du bien. Doom, il prend son scénario, il le met en boule et il l'enfonce profondément dans le cul du premier monstre qu'il voit à l'écran. J'ai rarement joué à un jeu où le héros lui même fait un gros doigt d'honneur au moindre passage scénaristique. Et encore, ils ne sont pas nombreux.
Déjà, on peut voir que j'avais une belle plume. Ensuite, vous l'aurez compris que la narration dans Doom, c'était du flan, et que la seule manière d'être motivé à jouer, c'était le gameplay. Doom Eternal a heureusement bossé ce point. Alors attention, ne vous attendez pas à un titre qui lorgne du côté d'un jeu narratif, non, heureusement d'ailleurs. Il y a simplement une histoire de posée, ce qui est déjà énorme par rapport au premier. On va donc emmener notre bon Doom Slayer pour botter le cul de l'enfer à plusieurs endroits comme la Terre, Phobos ou encore Mars. Et tout cela pour sauver l'humanité. Oui, nous sommes la seule option. Putain de merde. Il va falloir trouver le BFG fissa!
Techniquement, c'est du très bon. La direction artistique est fabuleuse. Au point qu'on kiffe voir débarquer les Enfers dans ce bas monde. Le level design des niveaux est hyper bien travaillé, on prend plaisir à se balader dans ses arènes de combats qui vont nous donner du fil à retordre. Les animations sont sans faille : ça va vite, c'est beau et c'est brutal. La bande son est toujours aussi réussi, avec des bruitages réussis et surtout une musique métal qui déboite grave. Enfin, le gameplay est exigeant mais très intuitif. On marche, on tire, et on cherche des boucliers, de la vie, ou on fait un Glory Kill pour récupérer de la vie en butant un ennemi.
Le Glory Kill, c'est simple : quand un monstre est proche de crever, une couleur orange l'entoure, montrant qu'il est faible, à ce moment là, il faut appuyer sur le stick droit pour faire un bon gros "finish him" bien gore. C'est jouissif. Et pour avoir des munitions, s'il n'y en a pas au sol, il suffit de découper ces démons de Satan avec sa tronçonneuse, cela vous donnera un peu de balles pour votre flingue favori. Le gameplay dans Doom est tellement simple, qu'on a pas de bouton pour recharger. Pas besoin, quand on a plus de munitions, on change d'arme. C'est tout. Et heureusement que c'est simple tout ça, car le jeu est dur! Même en facile vous allez en chier. Et la durée de vie tient la route, il vous faudra une bonne quinzaine d'heures pour le finir une première fois sans chercher à tout trouver partout.
Doom était un jeu très sympa, Doom Eternal est un titre qui transforme l'essai et en fait un must du genre Fast FPS. Il faut aimer le genre, on est loin des FPS plus classiques à la Halo ou COD. C'est très nerveux, très speed, très tactique parfois sur le terrain, mais si on aime le genre, c'est parfaitement maitrisé. Et puis, ça fait du bien de se dire "putain mais j'ai du skill pour l'avoir fini ce Big Fucking Game!