Dr. Oil Un jeu peut être hardcore, mais dans ce cas, il doit être super jouable !
C’est un peu le problème des jeux qui ont un gameplay qui ne tient pas la route. En général, pour sauver la face, on nous balance des termes du genre « un jeu hardcore pour les vrais gamers » mais en fait, non, c’est juste un jeu mal calibré. Et c’est le cas de Dr. Oil, un titre qui aurait pu être sympa mais qui glisse dans le vide à cause d’une maniabilité frustrante.
Dr. Oil se vend donc comme une expérience de jeu de plateformes en 2D « un peu hardcore » qui raconte l’histoire d’un conflit entre un « garçon de beurre » et une mouette. Oui, donc on va contrôler un bonhomme fait de beurre, une excuse toute trouvée pour vendre un personnage qui glisse sur les plateformes. D’ailleurs, un mot sur l’histoire : on en a rien à battre. Tout est prétexte pour justifier ce gameplay et à la fin du jeu, on a une séquence pétée où on doit fuir la mouette. Le reste c’est un long enchaînement de niveaux, où on va devoir dompter ou plutôt supporter le level design.
On est dans un petit jeu indépendant, donc il ne faut pas s’attendre à une esthétique de dingue. C’est simpliste, on dirait un petit jeu codé en flash, mais au moins c’est net et lisse. C’est toujours mieux que certains titres avec des pixels baveux. Il y a 75 niveaux en tout dans Dr. Oil ce qui est plutôt conséquent. Il y a de quoi faire donc, mais vous allez souffrir si vous voulez tenter de finir le jeu sans tricher. Je dis ça, car comme dans beaucoup de jeux édités par ChiliDog Interactive, il y a un cheat code bien pratique pour passer les niveaux et faire poper les succès.
Les environnements sont plutôt variés, mais cela ne suffit pas à notre bonheur, car le hic ce sont les pièges par dizaine qui nous attendent, et ce fichu personnage qui glisse partout. On ne peut pas rester sans bouger même si on ne touche pas le stick. C’est perturbant. Et le décor ne vous laissera aucun répit. Les plateformes qui tournent, qui se détruisent, qui font rebondir, qui basculent, bref c’est un enfer à jouer. Le pire c’est que ce serait cool si notre personnage répondait bien tout en étant stable. Mais non, ce foutu concept de « je suis du beurre, je glisse et je t’emmerde » flingue tout. En plus, la musique était plutôt cool et rythmée. C’est ballot.
Dr. Oil est un jeu qui se plante à cause de son gameplay énervant et frustrant. Et le pire, c’est qu’il essaye de surfer sur cette difficulté. Sauf qu’on me l’a fait pas à moi : si le perso glisse autant c’est qu’il y a eu un soucis dans l’élaboration du gameplay. Ou alors les développeurs sont des psychopathes…