Drizzlepath: Deja Vu De la marche et des succès, la recette du bonheur ?
Attention, je vais vous parler d'un walking simulator, un vrai. Un titre qui n'a aucun gameplay ou presque. Vous n'aurez pas besoin d'avoir de compétences particulières. Ici, il n'y a pas de saut à gérer, pas de combat, pas d'énigme non plus. Non rien, si ce n'est le fait qu'on va avancer dans l'inconnu avec une voix off comme partenaire de jeu.
Dans Drizzlepath: Deja Vu, on va donc embarquer pour un voyage à la découverte de soi, et réfléchir à la nature même de la vie. C'est l'explication de la fiche du jeu et c'est plutôt vrai. On débute le jeu sous l'eau, on entend une voix qui nous demande de nous réveiller. On avance droit devant nous, pour au final rejoindre la terre ferme. Drizzlepath: Deja Vu est un jeu en vue à la première personne, un classique dans le genre du walking simulator. On ne sait pas qui on est, et globalement, on ne sait pas trop ce qu'on fout là. Alors, on avance... on marche... lentement d'ailleurs. Heureusement, il y a une fonction "courir". Mieux, il y a même une fonction où on marche automatiquement. Du coup, on a juste à choisir la direction où on souhaite aller. Quand je vous disais qu'on nous demande aucune compétence dans ce titre.
Dans ce style de jeu, et encore plus dans Drizzlepath: Deja Vu je trouve, c'est soit on aime suivre une narration en étant limite spectateur, soit... bah on n'aime pas. Si on est réfractaire au jeu narratif, Drizzlepath: Deja Vu ne vous servira à rien. On marche, on écoute ce que nous dit la voix off, et au bout d'une heure, basta c'est fini. Par contre, si le jeu est pris comme un bouquin vivant, cela pourra intéresser le "joueur". Même si Drizzlepath: Deja Vu est un titre qui n'a aucun gameplay, il arrive à proposer une ambiance réussie. Les graphismes jonglent entre le bon et le moins bon, mais il y a quelques passages très réussis malgré des textures moyennes. Les effets de lumières sont globalement de qualité, et lorsqu'on avance dans une vallée, avec des montagnes au loin et des statues géantes d'archers, on sent que tout n'est pas jeter dans ce titre.
La musique est également dans le ton, et accompagne parfaitement notre voyage. Pour le reste, tout n'est pas parfait, mais Drizzlepath: Deja Vu réussit à donner envie de suivre cette histoire philosophique (un peu perchée quoi) qui nous est narrée par une douce voix en anglais. Heureusement, le jeu est sous-titré en français. Le jeu est donc très court, en une heure c'est fini, et la rejouabilité est nulle. Cela manque quand même de gameplay même basique : une pseudo énigme ou quelque plateforme. car là on suit un rail comme si on écoute un CD audio avec des images. Il faut le savoir, et même si le tarif de 6,99 euros est léger, cela peut faire cher pour pas mal de joueur. Bonne nouvelle pour les chasseurs de succès, on débloque des G juste en marchant et les 1000G se déverrouillent à la fin sans difficulté.
Drizzlepath: Deja Vu est un walking simulator pur et dur. Un jeu limite couloir, où on a juste à suivre l'histoire racontée. Soit on aime, soit on déteste. Pas le meilleur jeu du genre, mais si on apprécie ce genre d'expérience, cela tient la route sans être exceptionnel pour autant. Mais le gameplay totalement absent est tout de même trop handicapant à mes yeux pour que ce titre mérite la moyenne.