ELDEN RING Le jeu de l'année ? Le Souls-like de votre life ? La glande XXL ?
ELDEN RING est un jeu qui a su faire parler de lui et entretenir la hype comme jamais. Même les plus allergiques aux mécaniques de From Software étaient intrigués et voulaient pouvoir dire : "j'étais là" ! Il faut dire que cet héritier des Dark Souls offre deux belles perspectives : un monde de dark fantasy ouvert et la collaboration de G.R.R. Martin, le papa (entre autres) de Game of Thrones (la série qui parvient à tuer Sean Bean et Jason Momoa dans la même saison). Vrai gros jeu quadruple A ? Juste un bon jeu ? Un pétard mouillé ?
Pour commencer, j'avais lancé le jeu une première fois et je pensais naïvement qu'avec mon expérience de testeur, j'allais tout comprendre du jeu rapidement. Que nenni, ELDEN RING a pris un malin plaisir à me surprendre à chaque partie. Une grotte, une statue, un... caillou, tout était un prétexte pour me surprendre et je ne parle même pas des ennemis... Mais je m'égare déjà comme je l'ai fait tant de fois dans le jeu. Car ELDEN RING n'est pas un titre qui se fait "vite fait", ni en "rushant". L'essence du jeu est autre.
Le pitch : Marika, la reine/déesse, a disparu et ses "enfants" se partagent les morceaux de l'Elden Ring ! Naturellement, tout ça a corrompu le monde et c'est de la dark fantasy comme on l'aime dans les Dark Souls ou comme certains l'ont mentionné : comme dans Berzerk ! Vous dans tout ça ? L'un des espoirs du monde pour devenir l'Elden Lord et ramener un peu de lumière. Ce qui ne va pas être facile car vous êtes un "sans éclat" ! Comme souvent dans les jeux From Software, on vous pose un cadre, quelques indices et à vous de découvrir/déguster l'univers. Vous aurez quelques cinématiques pour les moments importants mais tout se passe dans le décor et dans la découverte.
Là, où les autres jeux de la marque faisaient étalage d'un level design ingénieux mais tout tracé, ELDEN RING se savoure pour son open world. Gigantesque et surtout riche en surprise, il est la star du jeu (avec vous bien sûr) avec ses cavernes, ses donjons mystérieux et même ses "dimensions". Si certains ont dit : "ouais comme dans Breath of the Wild", ils ont oublié que BotW était très vide et que les "donjons" étaient petits comme un studio parisien. Ici, c'est davantage du "Skyrim" (notez bien les guillemets) avec des zones très surprenantes qui cachent des trésors puisque From Software utilise tout son génie en level design pour motiver le joueur. L'exploration est récompensée par des armes/armures qui valent la peine que l'on se donne.
En plus de cela, nous avons les donjons liés à l'histoire qui sont bien foutus et qui servent d'étape avant d'ouvrir pleinement une nouvelle zone du jeu. ELDEN RING ménage ses effets avec des paysages qui te disent : "tu vois la petite étoile là-bas..." et du coup, tu veux aller voir... L'exploration est donc au cœur du jeu et cela m'a parlé. J'aime aller fouiller, découvrir, être surpris...
Je ne compte pas le nombre de fois où j'ai juste décidé d'aller me balader. Alors... Oui, c'est parfois risqué car certaines zones ne sont pas les amis des sans éclats avec peu d'expérience mais j'étais quand même content. Quelques dérouillées m'ont incité à retourner dans les zones du début et à les explorer/poncer/farmer... Et je n'ai pas été déçu. Rien que dans la "zone de départ", j'avais croisé un dragon, un mini boss teigneux, un chevalier vénère et autres surprises comme ce sympathique ours géant qui a voulu ma mort en sortant de terre.
Quid des graphismes dans ELDEN RING ? Le jeu prouve que l'esthétique et l'ingéniosité peuvent compenser des lacunes techniques. En effet, si c'est le plus beau des jeux de From Software, on peut trouver à râler ça et là (vraiment pour la forme). Mais comme je l'ai dit, il compense par son design auquel vient s'ajouter la bande-son qui sait poser une ambiance sombre et quasi romantique par endroit. Le jeu des violons lors de certaines explorations est magnifique. Du coup, que dire au final de la technique d'ELDEN RING ? Magique est le mot qui me vient car j'ai envie d'aller voir les temples et autres qui sont au loin. J'aime tomber sur des groupes d'ennemis qui font leur vie et qui parfois viennent se tabasser entre eux sans raison (du coup, je viens tous les finir mouhahahahaha) !
Côté gameplay, si vous avez joué aux Dark Souls, vous ne serez pas perdu ! J'avais refait un passage sur les deux premiers avant mon test et j'ai trouvé mes marques immédiatement. Cela dit, c'est tout de même plus fluide que dans les autres jeux. Que ce soit la présence des feux de camp mieux disposés (hyper important en monde ouvert) ou les animations moins rigides de votre personnage, on y gagne. Ce n'est pas parfait là encore mais c'est plaisant et le sentiment d'accomplissement est réel.
Pour moi, cela passe par votre avatar. Comme dans un Souls ou dans certains jeux de rôle, le choix de votre classe (parmi les dix) détermine une approche mais qui ne fige pas votre destin. Même s'il est toujours préférable de rester dans les forces de sa classe, vous pouvez totalement la redessiner ou lui donner un soupçon de choses qui vous parle. Vous aimez les gros bourrins ? Le héros et sa grosse hache sera votre ami avec ses grosses stats en force. Cela dit, rien ne vous interdit de lui filer des attaques magiques ou de lui donner un arc.
Personnellement, pour mon "main", j'ai repris un mage qui dans mon cas était l'Astrologue. Je lui ai quand même filé un peu de stats pour qu'il puisse mettre une armure minimale mais je suis resté dans l'idée de magie pour attaquer. Pour le fun, j'ai lancé d'autres personnages dont mon ami le Samouraï qui n'a pas son pareil (pour moi) pour esquiver et utiliser son sabre à deux mains ! Les plus hardcore auront toujours le choix d'un perso "à poil" pour commencer l'aventure en montrant qu'ils ont une grosse paire.
Ces deux personnages principaux que j'ai développé, je les ai bichonné différemment, et j'ai aimé mon contact avec eux. Mon mage avec ses sorts est devenu redoutable à distance au point de délaisser presque entièrement le corps à corps. Mon samouraï quant à lui, est devenu de plus en plus un spécialiste du corps à corps et j'ai même opté pour une plus grande utilisation du bouclier. Je pourrais vous parler de mon "confesseur" et de ses sorts de feu ou encore de mon vagabond ou de mon guerrier mais peut-être une autre fois.
Il est également possible de se balader à cheval et avec mon mage, cela m'a bien aidé de galoper partout en jetant des sorts comme un foufou devant des ennemis géants. De même, nous avons la possibilité d'invoquer des esprits et cela peut offrir une aide et une diversion intéressante lors de certains combats sans compter que pour explorer, votre destrier est un compagnon pratique.
ELDEN RING est un jeu envoûtant qui sait convaincre par son ambiance, son exploration et le développement de notre avatar. Il y a une tonne d'heure devant nous pour vraiment se dire que l'on maîtrise l'entre-terre et c'est cette durée de vie qui fait que l'on aura envie d'aller continuer malgré la "touch" de From Software en matière de difficulté. On a toujours besoin d'une dose de discipline et de sang froid car la mort peut frapper à tout moment. Mais loin d'être aussi punitif et frustrant que les précédents jeux de la marque, ELDEN RING sait garder la motivation du joueur et lui montrer différentes possibilités. En allant explorer un endroit pour revenir plus fort, en allant se battre à cheval, en invoquant des esprits... Bref, il y a toujours un moyen d'aller se faire plaisir.
Même s'il est jouable avec des options "multi" comme dans d'autres Souls, j'ai préféré explorer ELDEN RING en solo car c'est là que l'ambiance se savoure pleinement selon moi et que l'on sent toute la poésie du jeu. ELDEN RING est donc le cador attendu et je retourne explorer car j'ai cru voir un vieux donjon au loin et je veux savoir ce qu'il cache.