Epic Loon Lorsque la collection de VHS d'un redneck fan de SF est parasitée par des petites bêtes cela donne des remasters peu conventionnels. Et quand on joue le rôle de ces 4 parasites, cela joue du coude pour pourir le plus possible le film et le voisin de canapé. Bienvenue dans Epic Loon, un jeu fun mais au plaisir éphémère.
Le gros avantage d'Epic Loon c'est qu'il m'aura suffi de 2 phrases pour parler de l'histoire. Pour le gameplay, ce sera guère plus long...
Seul ou à plusieurs, nous sommes toujours 4 à l'écran, les bots remplissent les emplacements vides automatiquement. Les petites bestioles apparaissent toutes les 4 au même endroit et doivent se rendre dans un portail de lumière pour passer au niveau suivant. Les niveaux sont tous en noir et blanc accompagnés d'une musique totalement WTF mêlant des styles complètement incompatibles entre eux. Ce sera parfois une souffrance sans nom pour vos oreilles et parfois extrêmement galvanisant, surtout avec des amis à vos côtés. Les niveaux comportent différents obstacles à éviter, certains bougent, d'autres non, certains sont rouges, synonyme de pièges mortels. La mort n'est pas très punitive et vous fait respawn à votre point de départ. On s'entend bien que sur les niveaux les plus déjantés, revenir au départ vous coupera toute envie de continuer à jouer.
Cassettes VHS de SF obligent, les niveaux sont des représentations de scènes connues de films de science fiction. Alien, Jurassic Park, Godzilla et Dracula sont au rendez-vous. Ces niveaux sur-caricaturés sont parfois assez laids, il faut dire ce qui est. Cela nous donne rarement envie de les traverser en se dandinant dedans. Et le terme est juste car votre parasite n'a que deux façons de se déplacer, la première, très lente, en marchant à 2 à l'heure, la deuxième, qui constituera 99% de vos déplacements, en sautant pour aller se coller sur une autre surface tout en se rapprochant du but. Lorsqu'il se prépare à sauter, votre petit extraterrestre s'écrase sur lui même et laisse dépasser son œil qui se balance de droite à gauche tel un métronome. C'est un mouvement de balancier sur lequel vous n'aurez aucun pouvoir, il sert cependant à indiquer dans quelle direction la bestiole sautera lorsque vous activerez le saut. Et c'est ainsi qu'en 3 minutes, après quelques sauts foirés, on connait tout du gameplay de Epic Loon.
Si le principe peut être fun, voire même très fun, à plusieurs pour quelques dizaines de minutes, on se rend vite compte à quel point le jeu est limité. Les découragés empêcheront ceux qui accrochent de progresser dans le niveau en bloquant les sauts de leurs copains. Cela donne lieu à des situations marrantes il faut l'avouer. Mais sur les niveaux où certains joueurs galèrent et abandonnent, on se retrouve bien souvent à voir 1 joueur qui joue et les 3 autres qui espèrent le voir passer le portail de lumière afin de découvrir le niveau suivant...
Les niveaux, au nombre de 200, s’enchaînent et sont variés. Mais bien sûr, il faudra toujours reproduire le schéma sauter jusqu'au portail. Le gameplay n'évolue pas.
Il est difficile de noter Epic Loon car le plaisir qu'il vous apportera dépendra surtout des joueurs qui vous accompagneront. Sachez qu'il ne faudra jamais compter sur les bots pour vous aider, ils galèrent comme jamais et sont généralement bloqués dans le premier quart de chaque niveau. Et si par malheur vous avez un pote qui décide de faire chier les autres en les gênant, cela risque de très vite devenir une session de jeu bien relou.
Epic Loon est à prendre comme il est, un jeu simple au plaisir éphémère qui ne plaira pas à tous le monde et qui en agacera plus d'un sur la durée. En connaissance de cause, l'intérêt pourra être trouvé dans les niveaux eux mêmes car ils offrent une difficulté croissante à un gameplay pourtant si simple.