Fable : The Journey 2012

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Fable : The Journey

Fable : The Journey - Seren, ma calèche et moi

Après avoir testé des jeux par dizaines en étant debout devant ma télé à gesticuler comme un taré, mon vœu s'est enfin exaucé : pouvoir profiter d'un titre Kinect en restant assis. Par contre, je n'avais pas dit ça pour rester coincé dans une calèche avec comme seuls compagnons une vieille jument et une prophétesse aveugle. Le voyage risque d'être long...

Fable : The Journey est un épisode à part entière dans la série. Alors oui, l'univers d'Albion est bien là, quelques légendes rencontrées par le passé également, mais ce sera à peu près tout. On n'est pas du tout face à un quatrième Fable, mais plutôt dans un jeu qui invite au voyage et qui profite de cette licence pour nous offrir du dépaysement. Nous prendrons le contrôle du jeune Gabriel, membre d'un groupe de caravanes qui voyagent de villes en villes, qui se retrouve séparé de ses amis lorsqu'un pont se détruit sur sa route. Devant prendre un autre chemin, il rencontrera une prophétesse, Theresa, et une vilaine force démoniaque. Heureusement, sa jument Seren sera là pour l'aider à s'enfuir. Mais, une flèche empoissonnée blessa Seren, et pour la sauver d'une mort certaine, Gabriel devra faire appel à des forces qui l'aideront à soigner son canasson, mais cela aura un prix : être le héros tant espérer pour sauver le monde d'un terrible fléau.

C'est un oiseau ? C'est Superman ? Bon on s'en fout, il faut se barrer de là

On peut dire que l'univers de The Journey est très réussi, esthétiquement c'est du beau boulot, et les longues virées en calèche seront agréables pour vos yeux. Et comme la bande sonore est bien travaillée également, on peut affirmer que ce Fable à la sauce Kinect est un bon cru pour les yeux et les oreilles. L'enrobage ayant réussi à nous attirer, est-ce que Fable : The Journey va rendre les réfractaires de Kinect, amoureux du jeu à la méthode du "gigotement de bras dans l'air". La réponse n'est pas forcément évidente. Le problème est simple : les développeurs ont réussi à rendre instinctifs les différentes actions à réaliser dans le monde d'Albion. Par exemple, pour conduire la calèche, une activité souvent mise en avant, c'est vraiment agréable et Kinect est plutôt gentil avec nous. On mime nos mouvements comme si on utilisait de vrais rênes, pour ralentir, accélérer, virer à gauche et à droite, et la reconnaissance de mouvements fonctionne bien. Le tout en étant confortablement assis dans son canapé. Chic alors. Par contre, lorsqu'on sera en possession des gantelets qui nous permettront d'envoyer des sorts, cela se complique un peu.

T'es givré Freeze !

Le didacticiel d'apprentissage de l'utilisation de ses fameux gants magiques nous permet de calibrer Kinect. Une étape assez longue et barbante, mais nécessaire pour ne pas péter une durite dans les combats. On balance des boules d'énergie avec la main droite, on utilise un grappin magique avec la main gauche, bref, on bastonne pas mal de bestioles dans la joie et la bonne humeur, quand tout à coup, Kinect s'en mêle : on vise à droite, le tir va au milieu. On recommence : pareil. Et puis cela refonctionne. Et puis non. Bref, les limites sont atteintes dans les phases de combats, et cela sera très énervant dans certains passages où les ennemis arriveront en masse. Heureusement que le jeu est un rail shooter, car si on devait en plus se déplacer... Un gros soupir se fait sentir car on n'était pas loin du premier jeu qui donne envie d'acheter Kinect pour faire autre chose que du fitness et de la danse. La bonne nouvelle, c'est que le titre n'est pas vraiment difficile, alors même si Kinect part en sucette pendant 5 minutes de temps en temps, on ne s'arrachera pas les cheveux sur un passage horrible. C'est surtout frustrant de voir que le jeu est très jouable par moment, et que cela parte en vrille sans qu'on comprenne trop pourquoi.

Seren va bientôt avoir le feu aux fesses

Fable : The Journey a la faculté unique de nous dépayser. La vue subjective, accouplée à la jouabilité Kinect nous permet de vraiment entrer dans l'histoire et de s'y croire. La durée de vie est de très bonne facture, aux environs de la dizaine d'heures de combats, de petites activités rigolotes et de virées en calèche. Les décors, les doublages, les musiques, les effets de lumière étant réussis, le titre se vit vraiment comme un voyage, d'où le nom du jeu. Dommage que la détection de mouvements nous fasse râler par moment au point d'attraper la manette pour essayer de jouer, mais manque de bol, cela ne fonctionne pas au pad. Alors on s'énerve avec nos boules d'énergie qui ne vont pas la où on vise, en attendant que cela redevienne jouable. On a déjà vu bien pire sur ce support, mais vu le potentiel et l'attrait de ce Fable, cela saoule un peu plus que d'habitude. En tout cas, les possesseurs de Kinect, qui en ont marre de devoir faire la poussière sur leur capteur alors qu'ils ne l'utilisent jamais, se doivent d'y jouer, même s'ils rageront régulièrement avec des petits mots du style "putain de capteur à la noix, et là, tu vois pas que je te fais un gros doigt ???" Non, non, je vous rassure, ce n'est qu'une extrapolation d'une situation totalement inventée et qui ne reflète en rien la réalité d'une phase de test... Fichtre, je me suis fait griller...

Pas le baril, non, pas le baril !

Fable : The Journey - Note XboxOrNot

64 /100
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  • Le côté voyage initiatique
  • Durée de vie
  • L'univers réussi
  • De bonnes idées de gameplay...

  • ...plombées quand Kinect s'en mêle
  • Cela reste un rail shooter
  • Un peu trop de balades en calèche
  • Notre barême en détail

Fable : The Journey