Freefall Racers 2013

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Freefall Racers

Freefall Racers - Comment avoir l'air d'un gland devant sa télé

"Mais pourquoi Mario Kart serait-il le seul succès en jeux de course casual ?". Question intéressante... Beaucoup s'y sont frottés, avec une réussite proche de zéro. Alors quand on invite, en plus, Kinect dans la danse, est-il besoin d'être visionnaire pour savoir que ça n'aura aucun intérêt ?

Ahhhh.... Kinect. On nous l'a vendu, revendu, survendu, pour au final ne voir plus aucun jeu en tirer vraiment partie. Et j'ai envie de dire... tant mieux ! Pour tout dire, j'ai davantage utilisé ma Wii que Kinect (j'ai honte, je l'avoue, j'ai une Wii avec Mario dessus - ne me jetez pas des pierres, je l'ai fini bien sûr) .

La dernière fois que je m'étais assis devant un jeu Kinect, c'était pour Steel Battalion : Heavy Armor... rien que d'écrire le titre du jeu fait remonter une grosse boule dans mon estomac. Brr.

Alors, autant dire que lorsque Riggs m'a envoyé par SMS le code de téléchargement de Freefall Racers sans ajouter autre chose qu'un vague "C'est du Kinect, c'est pour toi Jaded", j'ai eu envie de le maudire pour les 10 prochaines générations (NDLR : mouhahahahha)

Une semaine plus tard je me suis rendu à l'évidence. Je devais lancer le téléchargement. Je devais jouer à Freefall Racers. Comment faire autrement ?

On raconte que durant les nuits d'orage on l'aperçoit... l'écureuil volant !

J'ai bien sûr pesté aussitôt que le menu du jeu est apparu. Messieurs les développeurs, arrêtez d'utiliser Kinect dans vos menus ! Ou trouvez une autre façon de faire. Pointer un bouton pour l'activer, c'est "normal", mais devoir le pointer pendant plus de 5 secondes, ça ne l'est pas. J'en avait déjà marre alors que le jeu en lui même n'était pas lancé. Pas courageux, mais souhaitant tout de même être objectif, j'ai éteint la console. J'ai attendu d'être calmé pour tout rallumer. Et c'est alors que... je me suis pris au jeu !

Prenez Mario Kart, passez sur Xbox 360, remplacez les petits personnages Nintendo par des écureuils volants, enlevez les karts, enlevez la route, passez en mode chute libre. Et hop ! Vous avez Freefall Racers.
Oui, ça n'a pas grand chose à voir, on est d'accord. Pourtant le jeu rappelle vraiment Mario Kart, à cause des bonus que l'on récolte durant les courses, qui servent à assommer la concurrence.

La ruée vers la noisette

Je dois dire qu'il y a un côté fun immédiat à être dans la peau d'un écureuil volant:

  1. On se lance du haut d'une montagne, dans le vide
  2. On tombe, on chute, on retient son souffle
  3. On a peur ? On lève les bras, le surplus de peau autour de nos membres nous fait ralentir, voire planer.
  4. C'est le pied !

Ce résumé est assez convaincant : utiliser un écureuil volant dans un jeu de chute libre EST une bonne idée. Voire une excellente idée. En plus les petits personnages, cousins de Scrat, sont assez sympathiques dans leur design.

Si je m'arrêtais là, je rangerais mon Mario Kart (NDLR : "Jaded, faut qu'on parle, tu cites beaucoup trop Nintendo dans tes tests !"), mais malheureusement le jeu a des défauts à peu près insurmontables pour les gamers les plus vieux.
Kinect, comme d'habitude, fonctionne plutôt bien... jusqu'à ce qu'il fonctionne mal.

Ça cartoone

En clair, l'immersion est assurée car il suffit de baisser ou lever les bras pour planer plus ou moins, et de donner un (petit) coup de pied pour lancer un bonus ramassé plus tôt. Ca répond assez bien, assez rapidement, on se sent à l'aise aux commandes du petit animal adorateur de noisettes. Par contre, il y a TOUJOURS un  moment où Kinect se dérobe. On ne sait pas pourquoi, d'un coup l'écureuil décroche, il ralenti ou au contraire il accélère, il tourne au lieu de se mettre à planer. Paf... l'écureuil. Dans le mur, dans le décor, dans l'arbre et j'en passe.

C'est particulièrement énervant, encore une fois Kinect ruine l'expérience de jeu. On veut jouer à la manette !

Bien sûr, les plus jeunes y trouveront leur compte, parce qu'ils sont moins exigeants et qu'on peut tout leur faire gober ("Papa, mon écureuil vient de s'éclater dans le mur, pourtant j'ai rien fait !", "Mais non fiston, tu as mal bougé tes bras"). Mais vous connaissez maintenant la vérité. La vraie vérité. Celle qui fait exploser des nations, celle qui fait bouger le monde, celle qui révolutionne les mentalités. Ne faites pas semblant, arrêtez de donner à vos enfants des jeux moyens, on n'a pas besoin qu'ils s'habituent à la médiocrité, on n'a pas besoin d'avoir un Kinect 2 dans la prochain Xbox (NDLR : Jaded tu as perdu des actions M$???).

Heureusement qu'il y a des traits de vitesse, sinon on penserait faire du surplace.

Finalement, Freefall Racers est sa propre métaphore : un petit saut de cabri du haut de la montagne l'emmène vers le firmament. Mais la gravité le rappelle au sol. Et il s'y éclate lamentablement, parce qu'un jeu, lui, n'a pas d'ailes ou de plis de peaux.

Bon courage.

Freefall Racers - Note XboxOrNot

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