Un jeu en 2D Pixel Art qui se déroule au temps des mousquetaires du roi Louis XIV... Enfin une époque qui sort de l'ordinaire. Revêtu de ma plus belle moustache, me voilà prêt à en découdre avec les sbires de l’abominable Riggs-chelieu. Et bien non, c'est une horde de zombies qui m'attends. Vais-je pour autant être déçu ?
Développé par Andrade Game, Heidelberg 1693, que mon esprit dérangé à souvent appelé Heineken 1664, est un plateformer action, qui dans sa physionomie se rapproche plus d’un Ghouls ans Ghost de Capcom que de tout autre style de jeu. Car il est peuplé de créatures de la nuit et son coté punitif de Die and Retry vous rappellera tout de suite le fait de se retrouver en caleçon avec Sir Arthur.
Nous contrôlons donc un mousquetaire du Roi, chargé de mettre fin aux agissements du terrible roi Lune qui, comme de bien entendu, a décidé, afin d’asseoir sa domination, de faire appel aux forces obscures. Voici donc le pays de Papa Schultz envahi de dégueulasseries gores et je ne parle pas d'un énième retour de Modern Talking. Notre héros, armé de son fleuret, va piquer là où ça fait mal. Il pourra utiliser des armes secondaires trouvés ça et là dans les niveaux et utiliser son mousquet. Si vous connaissez l'usage d'un mousquet, vous savez qu'il met autant de temps à recharger que Ted Shinzay à trouver 3 numéros gagnants au loto. C'est à dire une éternité !
L'ambiance, qu’elle soit visuelle ou sonore, est gothique avec des cutscenes, entre les niveaux, au fusain... Sombre et clairement atypique, il n'est pas à mettre entre toutes les mains. De part son ambiance gore, malsaine, ses visuels et sa difficulté.
Je le précisais en amont de ces lignes, le jeu a une grosse difficulté, atténué par les checkpoints, mais il pourra en rebuter ceux qui s’attendent de par l'ambiance à un coté Castlevania avant sa mue de Symphony of The Night vers le genre du Metroidvania. Il se rapproche de Ghouls and Ghosts. Vous avez très peu de points de vie, ce qui implique que vous devrez connaitre les niveaux par cœur afin de mieux les appréhender. Les ennemis sont placés de tels façons qu’ils vont vous en faire baver un maximum mais rien d'insurmontable pour qui voudra se faire violence afin d’en voir le terme.
Ajoutez à cela une animation des personnages assez riches, vous vous retrouverez face à un jeu correct qui ne laissera malheureusement pas une trace dans l'histoire. Un brin d’accessibilité, une difficulté mieux dosée, quelques ajustements supplémentaires, auraient pu en faire un Castlevania 1 ou 3 Neo Rétro du plus bel effet mais, peut-être que ce n'était pas le but des développeurs qui préfèrent le réserver à une élite, à un cercle fermé : celui de la compagnie des mousquetaires !