Inversion J'adore les jeux qui sortent directement à bas prix. Si vous trouvez un titre Xbox 360 à Micromania, alias "Les prix bas, ce n'est pas nous", à moins de 40 euros dès sa sortie, c'est que cela cache quelque chose. Non, parce que bon, il faut pas nous prendre pour des jambons non plus hein, il y a des daubes qu'on paye au prix fort. Alors, une nouveauté à prix réduit, même en période de soldes c'est louche. Et c'est là qu'apparait Inversion, un TPS de chez Namco, qu'on ne croyait plus voir sortir. Et à Micromania, il est à 39.99 euros. Dingue... ça sent la bouse.
Alors, oui, j'ai eu une certaine appréhension en mettant la galette dans ma console. Je me suis remémoré des tests horribles, des trucs qui ont laissé des blessures irréversibles dans mon cerveau. Déjà, il n'y a pas de mention "Better with Kinect Sensor" cela me rassure un peu... Le jeu se lance et Inversion réussit l'exploit d'avoir quasiment autant de blabla dans sa première heure que Max Payne 3. Le seul hic, c'est que le metteur en scène et le scénariste d'Inversion n'ont pas le même niveau. Les deux premiers chapitres du jeu, c'est une succession de gunfights, de type TPS, allez, disons le même de manière plus clair, de type Gears of War, soporifiques et de cinématiques inutiles et téléphonées. Oh mon dieu, une invasion !! Oh mon dieu, j'arrive jusqu'à mon appartement et ma femme est morte !!! Oh mon dieu, ma fillette est toujours en vie et je ferai tout pour la retrouver !!! Oh mon dieu... mais qu'est ce que c'est chiant !!!!
Après la vache qui vole dans Twister, voici la voiture volante dans InversionPour le fun, faites le jeu en coopération, cela vous donnera une option marrante : gueulez dans le micro pour réveiller votre pote qui ronfle. Sans blague, Inversion est un jeu bâtard. Ce n'est pas une daube, enfin pas tout à fait, car la réalisation tient plutôt la route avec quelques décors agréables, et puis, la maniabilité n'est pas vilaine. Non, ce qui pose problème à Inversion, c'est que ça pompe à mort partout, mais que cela n'a aucune identité, au point qu'on n'accroche jamais vraiment au wagon. C'est le Canada Dry du TPS : ça a la couleur d'un Gears of War, ça a l'odeur d'un Gears of War, mais... ce n'est pas un Gears of War. Le plus marrant c'est quand on choppe la version Retro Lanzor de Inversion, une mitraillette avec option "j'empale les gens". J'ai cherché partout sur la boite si il y avait pas écrit en tout petit "Inversion : War of Gears" histoire de plagier jusqu'à la moelle. Allez, si, il y a bien un petit truc original qui pour le coup a été pompé ailleurs : le GravLink.
Je ne sais pas ce que je vise, mais en tout cas, je vide le chargeur !!!!Oui, vous pouvez jouer avec la gravité, pour inverser le décor, et trouver un passage inexistant en temps normal. Une idée qui aurait pu apporter du tonus au titre, mais c'est plombé par un level design à pleurer de tristesse et de fainéantise. Les couloirs sont à peine cachés, les moments où l'on doit activer l'option gravité à peine dévoilés, limite s'il avait pu nous foutre des pancartes avec marquées "Attention, le chemin est au plafond tocard" je pense que les développeurs l'auraient fait. Le GravLink nous permet aussi d'attraper et de lancer des objets, ce qui est utile lorsqu'on manque de munitions. Oui, cela ressemble comme deux gouttes d'eau au Gravity Gun dans Half Life. Bah oui, vous croyez qu'on aurait eu le droit à un peu d'originalité ??? Bref, quand on joue à Inversion, la surprise est proche du néant, on y joue comme un robot qui aurait huit heures à tuer dans sa vie.
Retourne dans ton ring, saleté de Lutadores !!Inversion n'est pas vraiment un mauvais jeu. Il ne coute pas cher d'ailleurs, donc on peut se laisser craquer si on s’ennuie vraiment en cette période de sortie super creuse. Les joueurs qui ont une phobie des Jeux Olympiques par exemple, préféreront sans doute somnoler dans leur canapé devant Inversion que devant un marathon sous la pluie londonienne. Mais, il est dommage de voir que les développeurs n'ont pas été creuser un peu plus loin. Soit en donnant une vraie personnalité au titre, soit en jouant la carte parodie à fond. Et là, le jeu aurait gagné à être connu. Pour le coup, il finira dans l'oubli, seul à côté de Fracture dans le bac des jeux oubliés de votre revendeur favori... Allez pour finir, plutôt que de vous parler du multi-joueurs, jouable à 4, qui vous vous doutez, n'apporte rien, à part des serveurs déserts, je n'oublierai pas de mentionner que les envahisseurs sont des fans de catchs : on les appelle les Lutadores. Ah la bonne blague !