Lollipop Chainsaw Vous aimez les sucettes ? Vous aimez les petites culottes avec un nounours imprimé dessus que porterait une pom pom girl ? Ce jeu pourrait vous allez mais la cheerleader n'est pas une fille facile et libre à vous de la déranger lorsqu'elle trucide du zombie bouffeur de cervelle à coup de tronçonneuse. Au moins, vous êtes prévenus !
Lollipop Chainsaw ou Sucette Tronçonneuse pour les amateurs de traduction un peu limite. Voilà le dernier titre des gars qui ont fait Killer 7 ou No More Heroes ou encore le jeu de baseball déjanté qui a coûté l’épaule de notre rédacteur préféré Riggs (Diabolical Pitch). Vous allez me dire : « de quoi ça parle Lollipop Chainsaw ? » mais je sais très bien que si vous vous intéressez à ce jeu c’est pour les atouts de son héroïne qui pose nonchalamment en couverture avec son uniforme de pom pom girl. Mais comme je vous aime bien et que j’aime surtout le personnage principal, je vais vous en toucher deux mots (bien plus en vérité).
Regardez moi dans les yeux !Juliet est en apparence une frêle jeune fille écervelée mais à l’instar d’une certaine blonde appelée Buffy, elle cache des talents de tueuse. Ce coup-ci et pour faire honneur à la ville fictive de San Romero, la belle tape du zombie avec sa famille déjantée. Son petit copain étant trop normal, il se fait mordre au bout de deux minutes mais elle le sauve en le transformant en tête parlante à l’instar des plus grands présidents du XXème siècle de Futurama. Vous l’aurez compris, tout est prétexte au n’importe quoi. Les méchants de fin de niveau sont des rock stars qui rappellent Guitar Hero et les zombies hurlent des trucs obscènes à l’image des joueurs de baseball qui veulent insérer certains objets dans notre héroïne. Mais loin de céder à la tentation d’exploration intime, vous punissez ces goujats à coup de tronçonneuse ! Élémentaire non ?
Bon, question graphisme, ce n’est pas très excitant (sauf Juliet). Les ennemis ont la même tronche, les décors sont d’une platitude sans nom et seule la bande son sauve la forme dans ce jeu. Courir avec la jupette au vent et la tronçonneuse qui racle le sol sur fond de Dragonforce, ça le fait non ? Plus sérieusement, ça fait un peu mal à la rétine de voir le peu de soin apporté aux décors. La palme revient sûrement à la ferme qui semble avoir été importé d’un jeu de la génération précédente de console.
Bon, vous allez me dire que vous êtes prêt à pardonner cette faute de goût si Juliet se trémousse bien. Bon, la belle se défend pas mal mais c’est très redondant, approximatif et la caméra vous jouera des tours. Alors vous pouvez certes faire des mouvements plutôt jolis mais … cela ne suffira pas à vous scotcher. Le constat est encore pire devant la durée de vie minimale qui plombe littéralement le jeu. 5-6 heures et c’est plié ! Pas de multi et un mode défi inintéressant pour le commun des mortels. Cependant, le jeu espère scotcher quelques pervers avec des tenues affriolantes à débloquer et quelques images exclusives.
Casser du zombie, ça me fait rire, c’est sympa de démembrer des types moisis qui râlent mais dans le cas présent, le plaisir est de courte durée devant le fond et la forme minimaliste du titre. Ceci dit, certains y trouveront leur bonheur, mais il vaut mieux savoir que cela ne touchera pas la majorité des joueurs.
