Maneater Ma bonne surprise du moment met en scène un requin bouledogue. Truc de dingue !
Je n’attendais rien de Maneater, je savais même pas trop à quoi cela ressemblait. Cela sentait le titre qui veut surfer sur la mode infini du « requin tueur » mais au final, c’est un jeu qui tient la route dans tous les domaines. Je ne m’y attendais pas, et du coup, j’ai passé une quinzaine d’heures sur ce titre pour le finir à 100%. Un bon signe qui est plutôt révélateur de la qualité d’une titre.
Alors attention, ce n’est pas le jeu de la décennie pour autant. D’ailleurs au début, j’ai eu du mal avec le gameplay à cause d’une caméra qui a tendance à partir en sucette pour locker les ennemis. Mais une fois qu’on a pris le coup, on s’éclate. Dans Maneater, on est un pauvre petit requin qui a après le meurtre de sa mère, va revenir se venger ! L’humour est omniprésent dans le titre. L’habillage est axé sur une émission de TV « Maneaters » avec un cameraman qui suit un chasseur de requins légendaires, et une voix off qui raconte le tout sous forme de reportages animaliers.
Ensuite, Maneater est un jeu classique avec une progression qui ressemble à un tonne de RPG ou jeux d’action avec composantes RPG (Far Cry par exemple). Un monde ouvert, des humains et autres bestioles marines à bouffer, de l’XP et un requin bouledogue qui se développe en prenant en taille et également avec de la customisation. Oui, oui, on peut foutre une mâchoire électrique et une queue en pierre pour défoncer des bateaux. Oui, oui, on peut.
La map est découpée en zones qui se débloquent petit à petit. La progression est toujours identique : quelques missions principales, des quêtes annexes et avant chaque nouvelle zone une petite cinématique pour faire avancer l’histoire. Il y a également 10 humains « chasseurs de squales » qui seront à votre poursuite si on fait monter notre jauge d’infamie. Pour se faire, il faut attaquer des humains, des bateaux etc. Ce qui est drôle dans Maneater, c’est que notre requin peut sauter sur la terre ferme, et avancer par saut pour aller bouffer des mecs ou ramener son festin dans l’eau. Comme dans un GTA mais en inversé, on a une barre d’oxygène et on peut aller en dehors de l’eau quelques secondes. Nawak ce jeu, mais fun. Et c’est pour ça que c’est bon.
Les combats contre les prédateurs du coin sont de plus en plus intenses. Au début du jeu, le moindre crocodile nous mettra la misère, à la fin du jeu, on devra se coltiner des requins blancs ou des orques de malade qui ont la dent dure. Les environnements marins sont plutôt sympas, les zones sur la terre ferme sont bien faites, même si cela reste principalement un décor, on s’y croirait. Le titre est plutôt joli, avec des animations réussies, et des effets de lumières au top surtout sur Xbox One X avec le HDR. Et la bande de son est au taquet avec des thèmes réussis, dont un petit rappel à Jaw à certains moments.
Au final, qu’est ce qu’on peut reprocher à Maneater. Tout d’abord une prise en main qui demande un petit temps d’adaptation. On contrôle un requin, ce n’est pas très courant. Le lock n’est pas intuitif et il faut dompter la caméra. Mais au fil du jeu, on s’habitue et la puissance de notre bête comblera le problème : « je t’ai mal locké ? Je suis paumé ? M’en tape je te défonce la gueule ». L’autre défaut est la progression archaïque. Il faut aller bouffer 10 types de poissons dans telle zone sinon cela ne fonctionne pas. Il y a des points d’intérêts, des caisses d’XP, etc. C’est hyper classique, donc clairement, ils n’ont pas inventé la pluie dans ce jeu. Heureusement, la durée de vie de 15 heures pour le 100% ou d’une dizaine d’heures pour simplement finir l’histoire évite l’ennui. On aurait aimé un peu plus de « nouveautés » surtout avec un thème aussi original.
Maneater est un jeu super sympa. J’ai passé un très bon moment dessus. Si il y a une suite je suis preneur !