Metal Gear Rising Revengeance 2013

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Metal Gear Rising Revengeance

Metal Gear Rising Revengeance - Un avis tranché !

Que tous ceux qui n'aiment pas Metal Gear passent leur chemin. Car mis à part des irréductibles fanatiques de la saga, je ne vois pas trop comment prendre son pied sur ce jeu. De l'action, il y en a, mais j'aurais préféré être acteur plutôt que spectateur d'un jeu court et mal fini...

Il y a des séries où genre, faut pas dire du mal, c’est du pur génie, de la légende vidéoludique et que si tu n’as pas une érection en y jouant, tu n’es pas un vrai joueur. Metal Gear est ce genre de saga et certains vouent un culte à Hideo Kojima, le grand gourou de la série. Vous savez également l’intérêt stylistique et hautement novateur qu’ont suscité les jeux Platinum Games (mais non, ce n’est pas ironique). Ceci dit, je dois admettre une certaine affection sur leur dernier jeu Anarchy Reigns même si je reconnais volontiers ses tares Et bien, maintenant, imaginez Kojima et Platinum Games marchant main dans la main pour sortir un jeu. C’est assez facile, les deux aiment les cyborgs et les complots à deux balles. Cette alliance va nous donner Metal Gear Rising Revengeance.

Sam au fond, est le vrai héros pour moi, j'aurais voulu jouer avec lui plutôt qu'avec Raiden...

En fait, Kojima et ses potes (les autres développeurs des MGS) voulaient faire le jeu depuis longtemps mais ils ont vu qu’ils étaient des buses en matière de jeu d’action qui bastonne sec. C’est bien, c’est honnête. Un jour, ils admettront qu’ils ne savent pas faire de jeu d’infiltration et d’espionnage et je serai ravi. Ben quoi ? C’est vrai, les MGS m’ont toujours gavé à se prétendre grand espionnage avec leurs personnages qui se planquent dans un carton. En cinq minutes, on comprend qu’on plie la mission en jouant les Steven Seagal plutôt que les Sam Fisher. Enfin bon, je disais que Kojima et ses potes se tournent alors vers Platinum Games qui eux connaissent bien la baston. Ensuite, pour le titre du jeu, je ne peux rien dire, à part supposer que personne n’était d’accord sur le titre et qu’ils ont tout aggloméré…

Surfin'USA !

Mais plutôt que de se moquer, entrons dans le vif du sujet : nous sommes en 2018 soit quatre ans après Guns of Patriot, nous retrouvons Raiden (non pas Christophe Lambert, l’autre) qui a toujours le teint aussi frais sous son corps de cyborg. Il bosse pour Maverick Security et il doit protéger un ministre africain. Naturellement tout part en vrille suite à l’attaque d’une armada de cyborgs. Raiden taille dans le tas mais il perd face à Samuel « Jetstream » Rodriguez dans un duel stylisé. Raiden va donc échouer dans sa mission. Pour sauver son honneur, le monde et d’autres trucs comme la paix et le bonheur des enfants, il se lance à la poursuite de ses agresseurs après être passé par l’établi du coin pour se remettre d’aplomb.

Affûtage extrême !

Bon, soyons honnête, le scénario est assez basique. On nous vend du complot et des twists à deux francs mais quelque part, ça reste du film d’action bourrin genre Ninja Assassin ou Ninja Blade vu que l’on parle de jeux vidéo. Mais je ne m’en plains pas vraiment dans le sens où cela me donne des cinématiques vraiment cools. OK ! Je plaide coupable pour regarder des daubes d’actions sur la TNT mais les combats de sabre (en cinématique) sont biens. En particulier le duel entre Raiden et Sam. D’ailleurs, j’aurais préféré joué Sam, il a de la gueule ! Il est un peu comme Kyôraku dans Bleach mais en cyborg. Raiden se targue de suivre la voie du samouraï mais il est un ninja. Sam se bat davantage comme un guerrier. Dans la catégorie « big up » : j’ai apprécié la référence à Vanilla Ice et aux Tortues Ninjas dans l’une des missions.

La SPA ne va pas gueuler si je tape un chien robot ?

Bon, je ne suis pas là pour critiquer un film. Si ? On pourrait croire pourtant tant les cinématiques sont nombreuses avec en plus des interludes de blabla. Mais bon, il s’agit d’un jeu. Mais avant d’en parler, mentionnons également le pathétique doublage de Mistral la guerrière française. Son accent français n’est pas trop mal fait mais lorsqu’elle parle en français, on voit clairement qu’ils ont laissé le boulot à la stagiaire japonaise. Bref ! Revenons au jeu. Bah en fait, c’est ça le soucis… Quand on passe au jeu, on prend une claque car … ce n’est pas très beau. On nous vend du rêve (encore plus quand on se masturbe en hurlant Kojima) et on arrive dans des décors moches, aux textures pas finies et à la redondance flagrante. On dirait presque un recyclage d’Anarchy Reigns… Et encore je vous épargne ma vision de Raiden qui me rappelle un sosie raté de Claude François lors de certaines séquences. Les musiques et les bruitages sont un mix à la fois intéressant (les musiques) et navrant (les sons) entre les MGS et Anarchy Reigns (encore lui...).

Et tout ça avec un seul bouton ! Je peux m'astiquer en même temps que je joue !

Mais, si le plaisir est là, tout va bien ? Bah … justement, je cherche encore le plaisir de jouer. Le gameplay est pathétique. Qui est le mec qui a vendu l’idée de faire des coups rapides et des gardes / contres avec le même bouton ? Sérieusement, ce gars mérite une claque dans la gueule car on est réduit à jouer à tape taupe avec sa manette. Les armes secondaires sont aussi mal foutues qu’inutiles (bazooka, grenades). En même temps, elles sont à l’image du menu des armes qui n’est absolument pas dynamique. Pourtant, on y accède avec la croix directionnelle mais … pause – arrêt du rythme – menu à la con. De même, dans les niveaux, on peut rusher quasiment tout le temps avec le bouton « course ninja » qui rend le bouton saut inutile et qui accroît la sensation de vide du gameplay.

Grâce à mon Willy Waller 2006, je peux même découper des cyborgs !

Ouf ! On est sauvé, on peut passer en mode Katana ! Comme dans Afro Samuraï, on peut découper du méchant dans un mode spécial. L’idée est bien et elle était même un argument de vente en disant qu’on pouvait tout trancher. Si c’est vrai dans les cinématiques, c’est faux dans le jeu. On ne peut découper que quelques structures à la con (et encore, un coup de sabre classique suffit souvent) et surtout la caméra et le rythme de ce mode viennent plomber le concept. Si c’était une simulation de découpage de saucisson, cela irait mais dans un jeu d’action… Comme je suis gentil, je vous épargne la description des assassinats « à la ninja » qui sont aussi peut convaincants que mal foutus. Les développeurs avaient dû longtemps hésiter entre infiltration et action, du coup, cette possibilité vient comme un cheveu sur la soupe et apporte peu de choses.

Vite un peu de déo et j'y retourne !

Le jeu ne vous épargne rien ou presque et après avoir constater la pauvreté du mode de personnalisation de l’armure et des armes, on se rend compte qu’on a déjà fini le jeu. 5/6 heures et c’est plié. Et encore vous avez « perdu » du temps dans le mode RV qui propose des décors dignes de Tron pour y accomplir des défis. À 70 euros la galette dans certaines boutiques, cela fait cher le jeu bancal. À trente euros, on aurait eu une idée marrante mais là… On est à deux doigts d’avoir un Azura’s Wrath dans les mains : un film dont vous êtes le héros. Dans la même catégorie : les jeux d’actions furieux, ce MGRR (c’est plus court comme ça) ne satisfera qu’une poignée de fan. Quitte à investir dans un type de jeu similaire, autant aller lorgner du côté de DMC : Devil May Cry qui était certes court lui aussi mais beaucoup plus jouissif. Comme quoi, ce n’est pas le tout d’avoir les cheveux blancs…

Mouhahahaha, je t'avais dit de me laisser faire !

Metal Gear Rising Revengeance - Note XboxOrNot

41 /100
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  • Sam
  • Succès inclus !
  • C'est court (parfois c'est un atout)
  • Cinématiques

  • Gameplay
  • Graphismes
  • Pauvreté des décors
  • what else ?
  • Durée de vie
  • Notre barême en détail

Metal Gear Rising Revengeance