MGS V : Ground Zeroes On ne présente plus Metal Gear Solid. La série phare de Kojima, l'homme qui peut tout se permettre car pour beaucoup, c'est un dieu. Du coup, il s'est dit : "Hé et si je les prenais pour des pigeons avec mon prologue de MGS 5 ??" Banco : Ground Zeroes débarque avec son rapport qualité/prix des plus douteux.
L'intrigue de Metal Gear Solid : Ground Zeroes nous amène en pleine guerre froide, à Cuba dans les années 70. Big Boss s'apprête à infiltrer le camp Omega. Je ne vais pas en dire plus car sinon la moitié du jeu vous sera révélée dans les deux premières lignes du texte. En gros, on se retrouve face à un MGS en monde ouvert. Bon... un petit monde ouvert, un tout petit monde ouvert, vu que c'est un camp. Autant mettre les choses au point tout de suite : on fait vite le tour du jeu si on n'est pas un gros fanboy. Si on regarde les cinématiques, et qu'on cherche à faire le jeu en tentant un max l'infiltration, on finira la trame principale en une heure grand max. Bah oui, il y a deux missions principales qui consistent à sauver à chaque fois un personnage : un coup Chico, un coup Paz. Alors les tarés de Kojima diront que le gameplay est énorme, le replay value digne des Feux de l'Amour et qu'on peut mettre 4 heures à faire ces deux missions pour ne pas se faire remarquer et faire tout parfaitement, oui certes... mais si on sait quoi faire, on peut aussi torcher le machin en 15 minutes chrono. Et sans forcer... Alors oui, Mr Kojima nous a rajouté des bonus. Sinon ça faisait trop démo..
La pluie et la nuit : un bon cache misèreDu coup, on gagne 5 missions secondaires. Et bien, ce n'est pas très bandant. En plus, on se tape le jeu en journée pour la plupart. Alors, avec le camp Omega sous la pluie et la nuit, l'ambiance est là et on trouve le jeu plutôt joli, mais dès qu'on allume la lumière grâce au soleil, on se rend compte que le jeu a été fait pour que ça puisse tourner sur une bonne vieille Xbox 360. Rageant... Les textures sont bofs, le camp est vide, il n'y pas de vie, l'IA est un peu débile sur les bords, le gameplay est enfin moderne et ressemble à ce qu'on faisait sur Splinter Cell du temps de la première Xbox... Mais grâce aux missions bonus, qui consistent à buter des soldats, ou protéger un gusse, ou sur Xbox One, se faire un trip MGS Rising Revengence (au secours...) et bien, on peut bien réussir à passer 2 ou 3 heures sur Ground Zeroes. Du coup, les 30 euros sont amortis non ? NON !! C'est du foutage de gueule !!! Et dire qu'on gueule pour du DLC... Ground Zeroes, c'est encore pire qu'un Gran Turismo Prologue... Là, c'est clairement une démo de Phantom Pain, avec à la fin, une bande annonce de ce jeu d'ailleurs histoire de nous dire : merci d'avoir financé le vrai jeu qui arrivera l'année prochaine. Merci Kojima t'es un champion !
Et hop une droite bien raideAlors oui, en tant que démo, ça tient la route. Le gameplay n'est pas mauvais, les graphismes ne sont pas très next gen mais les cinématiques envoient du steak. Kiefer Sutherland qui double Big Boss est génial, comme d'habitude, c'est un putain d'acteur. Cela promet pour le vrai Metal Gear Solid V, alias Phantom Pain, qui devrait être cool et bien plus fun à jouer que les opus précédents (perso depuis MGS 2... la qualité a baissé). Mais en attendant, on trouve un certain Metal Gear Solid V : Ground Zeroes en version boite à 30 euros (et encore il était prévu à 40 euros à la base...). Le mec qui ne suit pas trop l'actualité et qui achètera le jeu en pensant faire une affaire avec un nouveau MGS à bas prix, n'aura pas l'impression de se faire pigeonner sévère. Non pas du tout. Allez pour le fun, Kojima va bien nous sortir du DLC pour ce jeu. Hein chiche !! Allez hop une note de 30 pour une démo payante : ça fera un euro le point, c'est déjà pas mal vu la durée du machin... A 5 euros j'aurai peut-être mis la moyenne et encore... faut pas nous prendre pour des pigeons non plus.
Korganor sort de cet hélico !!!