NBA 2K13 Si vous aimez le basket, le vrai, le tatoué, cette simulation est faite pour vous mais ... il vous faudra composer avec un moteur vieillissant. Cependant, l'ambiance de la NBA et un gameplay aux petits oignons pourraient avoir raison de vous.
Chaque année, j’entends parler de la guerre PES/FIFA et je me dis que c’est un conflit intéressant puisqu’elle pousse les franchises à se dépasser. D’un certain côté, je m’en fous aussi un peu car je ne suis pas football malgré le lobbying intensif de Riggs. J’y peux rien si les 4-4-2 et les coups du sombrero ne m’évoquent rien. Cependant, si l’on me parle de basket, j’ai ma petite larme. Je parle de la maestria d’un Griffin, d’un jeu dos au panier ou d’un coast to coast. Bref, I love this game comme dirait la NBA. La franchise mythique a donc son adaptation en jeu vidéo et le suspense est de courte durée. En effet, pas de bataille cette année encore puisqu’une fois de plus, EA jette l’éponge. NBA 2K règne sans partage mais la couronne sied-t-elle encore au roi 2k ? En effet, après plusieurs opus sans concurrent, la franchise continue-t-elle encore de s’améliorer ?
J'aime porter mes chaussettes de mollet bien visibles !D’entrée de jeu, je préfère vous prévenir que ce n’est pas le moteur qui va accomplir cette exploit. D’ailleurs, au risque de passer pour quelqu’un de sévère, il y aura des choses à redire sur cet opus. Pour revenir à nos moutons ou plutôt à nos basketteurs, on ne peut pas dire que 2K ait voulu bousculer les choses sur le moteur graphique. J’ai l’impression de voir le même jeu depuis 3 ans. Certes, c’est plutôt sympa mais il ne faut pas trop regarder de près. En plus du public en carton pâte, on a des bugs occasionnels sur les joueurs et des têtes modélisés à la serpe, ce n’est pas ce qu’il y a de plus glamour. Heureusement, le montage nerveux et le reste du jeu sauve la mise parce qu’honnêtement, ça sent un peu la poussière.
Tiens prend ça dans ton nez !Côté gameplay, rien à redire par contre. Le retour du hotstep est même une bénédiction. Les joueurs tatillons peuvent même tirer et dribbler avec le stick droit tandis que ceux de la vieille école évolueront toujours aussi précisément aux boutons. Au final, c’est précis, ça fait plaisir (pardon "zizir", je mange au même kebab que Riggs) et nous sommes dans une vraie simulation exigeante. Certes, cela demande de l’apprentissage mais le jeu en vaut la chandelle quand on est fan de la NBA. Les actions de foufou et les dunks de malades ne sont pas légions et ici, on placera ses pieds, on calera un pivot au cordeau ou l’on calculera la passe dans la faille défensive.
Tout votre savoir-faire va passer dans les matchs et les différents modes de jeu. GROS point noir, les concours de dunks et de trois points sont dans un DLC payant donc, ça ne fait pas tellement zizir. On a toujours les matchs en playground, c’est déjà bien. Tous vos matchs vont d’ailleurs vous faire gagner de l’expérience utilisable pour votre avatar. Votre superstar virtuelle n’est donc pas prisonnière d’un mode carrière ultra lent pour la montée en puissance de votre petit gars. D’ailleurs, il démarre mieux sa carrière que par le passé niveau capacités et c’est un bon point. Par le passé, je m’interrogeais sur l’utilité d’un joueur aussi faible en NBA. Le mode carrière d’ailleurs, même s’il est très similaire (comme le mode association) à ce qui se faisait avant, a subit un lifting visant à le rendre plus enlevé. Merci à Jay-Z d’ailleurs pour le coup de pouce puisque le rappeur et producteur nous donne une vision clinquante du basket. Bande son de folie et menu qui en jette, ça aide à faire passer la pilule.
Il n'est pas beau mon menu Made In Jay-Z ?En conclusion, c’est un bon opus, un numéro obligatoire pour tout fan de basket mais c’est aussi un gros add-on de l’an passé. Moins de modes de jeu, moteur qui date et autres contrariétés viennent ternir un gameplay aux petits oignons et une mise en scène qui claque. Le signe que la franchise a besoin d’un peu de pression pour se dépasser et ne pas finir comme d’autres avant elle (hein PES ?).
Ils ne confondent pas la classe et la coquetterie !