Nier : Automata BECOME AS GODS Edition Un jeu qui mêle animé, action et plaisir ! C'est possible ! Vous vous demandez si cela vaut le coup ? Venez lire !
Nier : Automata est le titre auquel il faut jouer ! Du moins, c’est ce que j’ai lu partout avant de lancer le jeu. J’ai vu pleuvoir des flopées de notes qui caressent les cieux et en tant qu’amateur de RPG, je me devais d’aller voir ça. Il faut dire que sur le papier, ça envoie du lourd : Square Enix est dans la place. Les papas des Final Fantasy sortent une suite à Nier. Ce dernier avait eu son lot de fans et la suite est donc doublement attendu. Sans oublier les développeurs de Platinium Games qui ont été appelés par Square Enix pour ajouter leur « patte » action à la série. Le jeu, sorti l’an dernier sur Playstation, débarque donc avec un paquet d’argument dans sa besace et tous les contenus possibles. De fait, il semble difficile de dire du mal du jeu tant tous ses ingrédients semblent garantir une aura de respectabilité au film. Mais tel le procureur général Antony Quinn (cf. Blackbat), je ne compte pas m’arrêter là et je vais tester le jeu pour ce qu’il est. Pour moi, Square, c’est une bonne chose en général mais pour Platinium Games, c’est souvent quitte ou double. L’alliance des deux fera t’elle mouche ?
Si vous avez loupé Nier, ce n’est pas grave, Nier : Automata, c’est le même univers mais vachement plus loin dans le futur sans gros liens avec le précédent jeu. Il y a bien quelques références mais vous ne serez pas perdu si vous avez loupé le train en marche. Ici, l’humanité a quitté la Terre et vit sur la lune après s’être pris une branlée par des aliens belliqueux. Mais les humains ont plus d’un tour dans leurs manches et ils envoient des androïdes super balèzes pour combattre sur notre belle planète bleue. C’est l’un deux que vous allez incarner. 2B est une jolie lolita gothique androïde qui manie le sabre comme personne. Elle sera accompagnée de 9S, un androïde mâle tout aussi gothique mais plus drôle qui incarnera le petit rigolo de la bande. Rassurez-vous, il sait aussi se battre pour vous épauler. Le jeu propose un paquet de dialogue, des pistes intéressantes de de réflexion sur ce que sont les sentiments, l’intelligence artificielle et pleins d’autres trucs comme l’amour, la famille, la survie, etc. Nier : Automata, c’est une aventure riche dans son scénario qui rappellera tout un tas d’animé que l’on ne présente plus (comme Ghost in the Shell, Gunnm, etc). Le jeu propose plusieurs, fins et différents points de vue, ce qui est vraiment un encouragement à rejouer. Pour le bémol, il est regrettable que les quêtes secondaires soient si bateaux et soporifiques. Entre tuer X bestioles, les escortes à la con et les allers/retours, ces dernières ne brillent pas par leur vie. De temps à autre, il y aura des dialogues rigolos mais la plupart du temps, c’est soporifique. Du coup, j’ai eu tendance à me concentrer sur la quête principale à l’instar de Final Fantasy XV.
Comme ce dernier, Nier : Automata a une direction artistique bluffante et une technique qui invite au voyage. Entre le character design, les décors titanesques et les musiques grandioses, le jeu envoie son lot de pâté. Le joueur est propulsé dans un jeu à la réalisation surprenante. Cela dit, ce n’est pas parfait pour autant. Les décors sont souvent vides, les détails ne sont pas la préoccupation principale des environnements et les musiques se déclenchent parfois comme un cheveu sur la soupe. Heureusement, le jeu parvient assez à nous émerveiller pour que nous ne soyons pas trop sévère avec lui.
Le constat sera le même pour le gameplay. Nier : Automata est un jeu de baston super nerveux. Mis à part votre petit droïde ou votre mécha de temps à autre, pas de flingues. 2B est là pour trancher, découper, tailler dans le gras ! Pour cela, elle court, elle virevolte, elle donne tout pour mêler spectacle et efficacité. Certes, c’est la fête du salto, de la vrille et de pose qui en jette mais le résultat est plaisant. C’est un plaisir de tabasser dans tous les sens. Dommage que la caméra soit si capricieuse. Elle trouvera parfois le moyen de ne pas se focaliser sur l’action ou d’adopter des angles farfelus. Cela fait sûrement écho à quelques animations loupées comme les fameuses glissades dans le sable qui frise le ridicule. Même les tacles d’Olive et Tom ne vont pas aussi loin ! Au rayon des plaintes, les menus et la customisation des personnages laissent clairement à désirer. Difficile de se balader tranquillou dans un menu pour changer un élément ou d’avoir une carte digne de ce nom mais il faut bien se plaindre, n’est-ce pas ?
Nier : Automata reste tout de même un bon jeu. Il n’est pas parfait, il n’a pas toujours tout bon mais il est procure ce qui compte pour moi : de l’action riche et plaisante, une direction artistique épatante et une durée de vie conséquente.
