Nirvana: Pilot Yume 2022

J'ai joué à pas mal de visual novels, mais c'est la première fois que je dois me taper des séquences de pilotage de vaisseaux entre deux dialogues de drague. Et oui, dans Nirvana: Pilot Yume, on va avoir un mélange de néon, de belles femmes et de vaisseaux spatiaux ultra-rapides. Un truc de dingue. Et tout cela sans bouger le cul de mon canapé. Bon, je vous calme tout de suite, j'ai surtout souffert.

Commençons par le scénario ! Great Ultrathought Race of the Universe (G.U.R.U. pour les intimes) est un jeu dans lequel chaque Cité Orbitale s'affronte pour résoudre des conflits en faisant la course sur un dangereux circuit interplanétaire. On incarne un Œil à la retraite : un guide des pilotes du Nirvana. Dans le passé, une tragédie a eu raison de sa volonté d'agir : il a perdu sa bien-aimée à cause d'une erreur d'appréciation. La jeune pilote Yume lui demande de l'aide, mais ses souvenirs reviennent en force... Sera-t-il capable de surmonter la douleur et de racheter ses péchés ? Est-ce qu'il va se taper la jeune Yume pour le plaisir de la course ? Va-t-il finir une course sans tomber dans le vide spatiotemporelle ? Est-ce que je vais pouvoir jouer à un autre jeu pour me détendre après cette daube ?

Pour la partie "narrative", c'est du visual novel à l'eau de rose. Bien entendu, la Yume vous tourne autour, mais on pense à notre ex, et une autre nana traine dans les parages. Ce sont Les Feux de l'Amour version SF. Il faut savoir que le jeu est en full VO. Il n'y a pas de traduction en français. Donc si vous n'êtes pas à l'aise avec l'anglais, oubliez l'idée de devenir un œil de pilote qui a la trique. Et puis, il y a les passages de pilotage... Et là, c'est le drame. Vous voyez un peu les graphismes de Star Wing sur Super Nintendo : le Super FX tout ça. Bon, bah, c'est à peu près ça, dans un jeu de pilotage à la F-Zéro où l’on peut sauter pour éviter les trous. Je vous ai perdu ??

Dans Nirvana: Pilot Yume, les phases de pilotages sont tout simplement ignobles. Déjà, c'est moche, mais en plus, c'est illisible, et le décor arrive trop vite. Du coup, on se plante très souvent, et on joue en mode Die and Retry. Sauf qu'on n'a pas les vies infinies, et dès que notre barre de Nirvana Sync tombe à zéro, c'est fini, on retourne à la narration jusqu'au prochain pilotage. Bon, heureusement, les développeurs ont dû se rendre compte que leur jeu était injouable, on n'a pas besoin de finir une épreuve pour avancer dans l'histoire. Ouf!

A la rigueur, le seul truc qui tient la route dans Nirvana: Pilot Yume, c'est la musique. Elle est plutôt sympa, elle met dans l'ambiance SF des années 80 que veut nous retranscrire le jeu. Mais le reste... Mêmes les bruitages sont franchement limités... Pour les amateurs de torture, il y un mode arcade, où l’on peut choisir un des circuits et s'amuser à finir les courses. Il y a dix circuits en tout, c'est génial. Non, c'est une horreur.

Nirvana: Pilot Yume est un jeu narratif qui aurait été cool s’il n'avait pas mis des phases de pilotage pourries. Bon, après, l'histoire n'est pas franchement intéressante, on a vu bien mieux dans le genre. Donc il reste quoi pour Nirvana: Pilot Yume ? Et bien, pas grand chose, si ce n'est à la rigueur d'écouter les musiques du jeu pour faire une sieste.