No More Heroes III 2022

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No More Heroes III

No More Heroes III - Pas besoin du Superbowl pour retrouver un Touchdown

Enfin ! Enfin, nous retrouvons les aventures de Travis Touchdown, de retour sur la console américaine de Microsoft depuis le No More Heroes : Paradise, adaptation du 1er opus de la Wii. L'attente valait-elle le coup ? Assurément oui pour les fans de Suda 51 et de toute la pop culture, pour les autres...

Avant toute chose, No More Heroes et son héro Travis Touchdown sont indissociables de son créateur Suda 51 et de son studio Grasshopper Manufacture (Lollipop Chainsaw, Sine Mora ou encore Shadow of the Damned). Si on devait transposer Suda 51 dans le cinéma, cela équivaudrait à un Tarantino ou un Robert Rodriguez pour cet amour pour la pop culture, le 7ème art, l'esthétique, avec un humour bas du front comme votre serviteur à régulièrement l'habitude de vous inonder. Ce qui explique donc cette aura qu’à Suda sur l'ensemble du milieu du jeu vidéo mondial et pas seulement japonais. 

Pour sauvegarder, il faut aller au WCs

Trêve de conjectures, passons à No More Heroes III. Travis Touchdown, un Otaku à tendance loubard avec son perfecto digne de Renaud (époque "Laisse béton", pas l’époque actuelle "Laisse Ricard") achète sue eBay un sabre laser et devient un assassin. Pour cela, il doit gravir les étapes de la hiérarchie de l'assassinat jusqu'à devenir le numéro 1 des tueurs. Ici, il va devoir faire mieux : devenir l'assassin N°1 de l'univers. 

La souplesse allemande mais à la japonaise

L'histoire commence par un enfant qui trouve un extra-terrestre et le recueille. Ils se lient d'amitié et le petit garçon aide le E.T. à rentrer chez lui, sans téléphone. L'extra-terrestre lui promet de revenir dans 20 ans. Notre jeune garçon grandit et devient un PDG d'une grande entreprise qui a la main mise sur les décisions politiques et à des accointances avec les différents gouvernements. Notre extra-terrestre, Jess Baptiste 6ème du nom, revient comme convenu et oh diantre, il n'est plus si Kawaï et à décider de détruire l'univers accompagné de ces 10 tueurs intersidéraux. 

Les 10 assassins sont tous Goldés

Vous l'aurez aisément deviné : qui va se coltiner tout le travail ?Travis pardi, enfin Touchdown. Silvia Krystel, les pervers auront reconnu la référence, va lui permettre cette fois ci de finir Top 1 des tueurs intersidéraux. Le jeu se présente sous la forme d'un monde ouvert. Chapitré à la manière d'une série Netflix avec un générique qui rappelle à la fois la version japonaise des dessins animés de notre enfance et le coté Grinhouse d'un Boulevard de la Mort ou d'un Planet Terror.

Le minou chat de Travis : Jeane évidemment qui parle

Le jeu pullule de clin d’œil, je le redis encore, d'éléments WTF qu’aucun jeu vidéo à l'heure actuelle ne peut égaler. Pour avoir le droit de combattre l'un de nos adversaires présents au classement de notre Kill Bill façon jeu vidéo, vous aurez 3 combats impératifs et des missions annexes afin de gagner de l'argent et mériter votre “droit d'entrée” à affronter votre rival du moment : tondre la pelouse, déboucher des toilettes, ramasser des ordures, faire respecter la sécurité routière à la manière du jeu Chase HQ de Taito... ce qui empêche la monotonie et fait esquisser un sourire sur la débilité de ces jobs ou comme le jeu les appelle : du bénévolat mais rémunéré. 

Déboucher les toilettes... pas de basse besogne pour Travis

Le jeu est donc fun, on s'amuse de tout le décorum mais même s'il est optimisé Xbox Series X|S... le jeu est vraiment pitoyable d’un aspect vidéoludique/technique. Un monde ouvert vide, j'ai eu des retards sur l'apparition de textures, visuellement on a l'impression que le jeu est resté en 2010, la HD en plus. On croise 3 personnes dans leur monde ouvert, on se croirait à l'attribution des tests de Riggs pour un remake d'un jeu Atari. Le monde ouvert n'est clairement pas au niveau d'un jeu de Rockstar, Ubisoft ou CD Projekt. Mais diablement sanguinolant avec ce côté hors des sentiers battus par les AAA occidentaux. Donc pour les néophytes, amoureux du cinéma de Godard, d'une littérature léchée et adoubée par le café de flore, de jeux modernes tant par leurs graphismes que par leur gameplay... passer votre chemin. Si, comme moi, vous avez grandi dans un monde avec les animés, le cinéma par exemple de Takashi Miike, que le coté humour de bof et le jeu vidéo old school est votre came...vous allez en redemander et vénérer le réalisateur Suda Goichi. 

Le sabre Laser

No More Heroes III - Note XboxOrNot

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  • ❤️ Coup de coeur !

  • Suda 51 et son audace
  • Travis Touchdown
  • Les références et le WTF

  • Un jeu qui ne plaira pas à tout le monde
  • Le monde ouvert
  • Le côté technique à la ramasse
  • Notre barême en détail

No More Heroes III