Omerta City of Gangsters 2013

56 /100
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Omerta City of Gangsters

Omerta : City of Gangsters - Ma pauvre Sicile...

Qui aime bien, châtie bien ... Merde, j'ai déjà fait un chapeau comme ça ! Bon, j'aimerais citer Stomy Bugsy : "sorti tout droit d'une ambiance folle, mais tôt le matin, il m'amène à l'école. Fatigué de ses soirées agitées, il me dit que c'est le studio, mais... ah ah ! C'est vrai qu'il travaille dur, dur, mais pas quand il a du rouge à lèvres sur les habits, ça c'est sûr..."

Depuis quelques temps, les amateurs de stratégies semblent parader sur notre console préférée. Après Xcom et Pirates 3, c’est au tour d’Omerta : City of Gangsters de débarquer et de passer l’épreuve de notre rédaction. Trois jeux de stratégie en l’espace de six mois, c’est cool. Après les méchants aliens et les loups de mer, nous avons donc les gangsters. Sorti sans grande fanfare, ce jeu a t-il les moyens de réussir un hold-up ? D’un côté, j’y crois car de la stratégie au tour par tour, ça me plaît bien.

Prend un coup de Batte man !

L’idée est simple : vous débarquez de votre Sicile natale pour l’Amérique de la prohibition. Loin de vouloir être un gars sympa, vous vous lancez dans ce que vous avez toujours connu : le crime organisé. Coup de chance, votre réputation de mauvais garçon vous précède et vous avez déjà quelques filous prêts à vous aider en vous apprenant les ficelles du business. Le mode histoire, vous entraîne donc d’un quartier à l’autre et à chaque fois, vous apprenez de nouvelles choses via des objectifs variés comme « éliminez les concurrents du racket » ou « fondez une pizzéria ». Au passage, libre à vous de faire les objectifs au plus vite ou de tout mettre en place à votre rythme en rachetant tranquillement les autres commerces ou en devenant l’ami des stars. Il faut dire que les possibilités sont variées et le tout est facile à prendre en main.

Le KKK veut nous mettre dans le KK !

En effet, le gameplay se concentre en deux points : la carte et les combats. La première, sur fond de musique jazzy que certain qualifieront de musique du jeu Monopoly, vous propose de mener tout un lot d’action comme acheter, vendre, extorquer, etc (manque que la drogue et la prostitution). C’est simple d’accès et on prend vite ses marques. Le business se gère sans prise de tête, ce qui est parfait pour le quidam moyen qui débarque sur ce genre de jeu. Les combats proposent un décor (entrepôt, banque, prison, etc.) dans lequel vous devez accomplir divers objectifs dans un système d’action et de déplacement au tour par tour. Facile à comprendre, on choisira sa stratégie entre les as de la gâchette et les pros de la batte de baseball. Chaque gangster y va de sa petite compétence perso. La petite Daredevil (rien à voir avec le super-héros) est idéale pour courir sur toute la carte (que Riggs qualifie de : « faire son Korganor ») tandis que le Doc ou Wolf seront les agents parfaits pour faire le ménage (que je qualifie de « faire son Riggs »). Entre les armes à feu et celles de poings, vous aurez huit types d’armes, certaines misant sur la puissance, d’autres sur la portée. Les capacités de vos perso permettront de se soigner, de courir ou encore de viser où ça fait mal. La stratégie sera importante car en cas de raté, vos gars peuvent finir en taule. De même à trop la jouer agressif sur la carte, la police va commencer à se poser des questions. Et si une enquête est ouverte et que vous ne pouvez pas faire taire les accusations, c’est le game over. On en devient donc un parfait « diplomate » oscillant entre terreur sur fond de ruelles sombres et allure respectable en organisant des galas ou en aidant les nécessiteux (rappelez-vous American Gangster ou le Parrain).   

Le phare est un bon spot pour la contrebande !

Cependant, si tout cela demeure assez addictif et chronophage, on est tout de même frappé par certaines faiblesses. Tout d’abord, c’est très dépouillé visuellement. Peu de détails et rien de très chatoyant pour l’œil. C’est encore plus flagrant en mode « carte » où l’on pourrait presque avoir un fond d’écran fixe avec des lignes de textes. En même temps, on s’en doutait  à la création de son malfrat où l’on choisit son visage selon six photos… Pour cette partie « carte », on est presque dans un jeu de rôle « papier » ou en flash. Cela explique sûrement cette sensation à la limite de l’ennui qui peut gagner le joueur. On choisit des cases, des lignes de textes et on attend que de nouvelles apparaissent. En exagérant, c’est un peu l’idée. On se croirait dans les jeux de gestion d’il y a quinze ans. Côté combat, tout n’est pas rose non plus. La précision du curseur n’est pas toujours optimale même avec le zoom. Vos gars manquent cruellement de logique et d’initiative sans oublier le souci de la couverture qui est le principal énervement que vous aurez lors de vos escarmouches. Si vous ajoutez à cela les trois lignes de textes que vos gars répètent en boucle, vous êtes à même de vous flinguer. Dans les deux cas, la lisibilité globale s’en ressentira puisque la carte ne permet pas une bonne vision globale et en combat, l’imprécision vous fera mal à la tronche. Distinguer un ennemi sera même difficile au milieu d’une allée dans certains cas.

Amenez moi le cuisto ! Ma pizza n'était pas bonne !

Le jeu fourmille de bonnes intentions et son accessibilité fait plaisir. Moi qui aime les combats au tour par tour mais qui n’est pas toujours fan de la partie gestion, je suis plutôt content lorsque je joue à Omerta. Cependant, ses faiblesses visuelles et ses imprécisions limitent fortement le plaisir de jouer et la rejouabilité. Après, son côté « pas prise de tête » est agréable et on se lance dans Omerta comme on ferait une partie de « La bonne paye ».

Il a la classe mon gang !

Omerta City of Gangsters - Note XboxOrNot

56 /100
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  • Chronophage
  • Ambiance
  • Missions diverses
  • Facile d'accès

  • Imprécisions
  • Système de couverture
  • Manque de rythme
  • Graphismes
  • Notre barême en détail

Omerta City of Gangsters