Pro Evolution Soccer 2013 2012

Wesh c'est cool, on est fin septembre, on va pouvoir enchainer les tests de PES et FIFA comme tous les ans. Ouais, les pro-machins vont dire que leur jeu est le meilleur et que l'autre c'est de la daube. Cool, les éditeurs vont nous dire que ce nouvel épisode est ultime et que les innovations sont géniales. Super !!!! En attendant, à force d'écrire des pavés sur le sujet, le petit Riggsou, il ne savait pas quoi foutre dans l'intro du test de Pro Evolution Soccer 2013...

Non, mais c'est vrai, ce n'est pas facile d'inventer le fil à couper le beurre tous les ans, et avec deux jeux différents. Ce n'est pas tous les jours faciles d'être rédacteur en jeux vidéo... Imaginez : un jeu de foot, ça se résume à un rectangle vert, 22 joueurs sur le terrain, deux cages et un ballon. Le plus souvent, d'une année sur l'autre, le moteur graphique est le même, donc déjà pour parler des évolutions techniques.... c'est la mort. Ensuite, les règles ne changent pas, donc pareil, pas de nouveautés pour combler les trous dans les paragraphes. Les modes de jeux, à peu de choses, sont les mêmes d'une année sur l'autre. Bref, on se limite à parler dans le technique pur et dur, du comment à évoluer l'animation des joueurs sur les dribbles, de la réactivité des goals, de la physique de balle, des coups de sifflets de l'arbitre, etc... Pour essayer de ne pas perdre le lecteur qui se serait perdu ici par erreur, on va essayer de rendre ça fun. Succès déverrouillé : Rédacteur courageux.

Alors là, je Zlatan tout droit, et puis après, je fous une Zlatan dans la lucarne.

Mes amis le savent, à la base, et comme beaucoup d'autres, je suis un pro ISS Pro/PES. C'était ma came, sur les Super Nintendo, Nintendo 64, et surtout Playstation 1 et 2. Mais depuis PES 6 et le passage à la génération des consoles HD, c'est le désastre, la fin du monde pour les fanas de Seabass et de KCET. Et oui, il faut bien l'avouer : les PES sont devenus pourris. A trop s'endormir sur ses lauriers, les développeurs sont partis en sucette, en foirant le moteur de jeu, les animations, la maniabilité, et en ayant un train de retard sur EA Sports qui eux de leur côté, ont mis les mains dans le cambouis pour nous faire évoluer les jeux de foot. Pour la petite histoire, ce qui est drôle, c'est qu'avant les FIFA repompaient les idées de PES, et que maintenant, en jouant aux derniers PES, on sent que ça copie du côté de chez FIFA. C'est souvent comme ça qu'on reconnait quel est le meilleur dans sa discipline.

C'est un péno ?? Non, une passe en profondeur qui a encore détruit la défense...

Bref, je parle historique, mais aujourd'hui, on est face à Pro Evolution Soccer 2013, le dernier rejeton du virage raté de la HD. Je ne vais pas m'attarder sur les promesses annuelles de Konami pour que le jeu soit enfin le meilleur à les écouter, car oui, blablabla, on a modifié l'IA, blablabla, notre jeu sera l'ultime simulation, blablabla, bref, on s'en fout, nous on veut tester ça manette en main, les promesses, hein, on a l'habitude. Déjà, pour ne pas changer, les menus sont d'une tristesse... Ce n'est pas le plus important, mais ce n'est pas très fun, avec ces couleurs ternes et ces images de Ronaldo qui passent en boucle. La bande son n'est pas génial non plus, entre tubes tout publics barbants et musiques d'ascenseurs soporifiques, on préférera jouer sa playlist, pour pas s'endormir pendant une période de transfert en Master League. Les modes de jeux n'ont pas changé par rapport à l'année dernière. Les gros modes Master League (en ligne ou non) et Deviens une Légende n'ont pas bougé d'un brin d'herbe de pelouse synthétique. On se tape les mêmes cinématiques barbantes, sans dialogues, car les agents des joueurs sont muets c'est bien connu, mais heureusement, on a du super sous-titres. On est en 2012 hein....

Ce n'est pas avec PES 2013 que je vais piquer le Ballon d'Or à Messi moi...

À la rigueur, on s'en fiche un peu, ce n'est que du détail, tant que le jeu envoi du pâté, une fois le coup de sifflet de l'engagement retentit dans le stade. On remarquera que les visages sont toujours plutôt réussis dans les PES, un gros travail est effectué chaque année sur ce sujet. Dommage que cela ne touche que les joueurs réputés (heureusement la liste est longue) car les joueurs lambdas, tout comme notre avatar en mode Deviens une Légende, ont franchement une sale trogne, du style qui est passé sur le billard pour se faire injecter des trucs pas nets dans les joues, les lèvres... Le cabinet Troy/McNamara aurait des actions chez Konami ??? Malgré tout, vu qu'on joue la plupart du temps avec ou contre des stars, ce n'est pas gênant, et cela fait plaisir de reconnaitre les footeux d'un coup d'œil. La musique de la Champions League fait son petit effet lorsqu'on joue cette compétition, et les supporters font du bruit dans le stade. Bref, l'ambiance est plutôt sympa, jusqu'à ce que Darren Tullet nous sorte un commentaire. Non mais Darren Tullet, je n'ai rien contre lui, il est marrant à la TV, mais dans un jeu vidéo, où les commentaires ont la fâcheuse tendance à être répétitif à mort ou tout simplement à côté de la plaque, rajouter le ton de Darren Tullet, c'est flinguer une soirée PES qui dure des heures. L'avantage c'est le Grégoire Margotton on l'aime quand il commente, limite on aurait envie d'entendre que lui. Pour finir sur l'enrobage, les ralentis à la sauce PES sont toujours aussi sympas, avec des bons angles de vue. Par contre au niveau des animations, même si cela s'est amélioré depuis l'année dernière, on sent toujours un côté robotique dans l'enchainement des séquences de dribbles, comme s'il manquait certains mouvements pour faire le liant. Dommage...

Neymar, le joueur cheaté par excellence

Mais, manette en main, PES 2013 a l'avantage d'être facile d'accès. C'est bien simple, en un petit match, on comprend les bases, et on arrive à faire à peu près ce qu'on veut. La jouabilité est accessible, mais le joueur pointu peut affiner son gameplay avec pleins de nouveautés qui ont plus ou moins d'intérêt. Le plus sympathique est sans doute la possibilité de passer en full manuel en appuyant sur la gâchette gauche pendant une passe ou un tir. Cela permet d'utiliser cette fonction sur un geste bien précis, si l'on veut vraiment faire une passe le long de la ligne, ou une frappe bien placée dans la lunette. Mais attention, il faut travailler cela à l'entrainement et en match, car au début, cela se traduira surtout par de gros craquages devant le gardien. Avec le stick droit, on peut également gérer les amortis, vous comprendrez vite que maitriser cette technique, c'est la victoire assurée ou presque. De même, lorsqu'on a la balle, ce stick droit vous permettra de lancer un coéquipier en profondeur, ce qui est pratique pour ouvrir des brèches. Dommage tout de même de devoir le faire manuellement, car l'IA n'a pas trop l'esprit à faire des appels variés. Déjà on a des latéraux qui font des appels dans les couloirs, c'est pas mal, mais leur course sont toujours parallèles à la ligne de touche, sans aucune variété. L'adversaire humain aura vite compris comment bloquer ce lièvre de latéral...

Meuh non, ce n'est pas le bordel en défense, meuh non...

L'avantage quand on joue à PES 2013 c'est qu'on prend plaisir à foutre des buts de légende : grosse praline dans la lucarne, reprise de volée improbable, dribble de malade suivi d'un lob sous la barre, bref, c'est du hourra football, ça claque la rétine, et la fonction de sauvegarde de ralenti sera utile. Mais honnêtement, c'est sympathique lors de petites sessions funs entre potes, mais jouer tout seul à PES, ou même en ligne contre des inconnus boutonneux qui vont cracher leur haine dans le micro, ça va vite vous gaver. Car oui, si on met des buts de folie, c'est surtout car les gardiens sont inutiles, les défenseurs débiles devant une passe en profondeur et l'arbitre inexistant sur certains hors jeux. D'ailleurs, il n'a pas trop d'utilité l'arbitre, car pour avoir un bon coup franc ou un penalty, il faut se lever de bonne heure, ou alors je n'ai pas trouvé la fonction pot de vin dans les options... Bref, vous l'aurez compris, ce nouvel opus de Pro Evolution Soccer s'adresse aux habitués de la licence qui ne peuvent pas voir les FIFA en photos. Par rapport au cru de l'année dernière, cet édition 2013 est vraiment un cran au dessus. Mais soyons honnête, ce titre a deux ou trois années de retard sur la concurrence et il faut vraiment être aveugle ou de mauvaise foi pour dire que PES c'est le meilleur jeu de football. Alors, certes il n'est pas mauvais, et trouvera comme chaque année son public, mais ceux qui sont habitué au football cinq étoiles que nous fourni EA Sports, auront du mal à rester des heures sur les terrains de PES 2013.

Pro Evolution Soccer 2013