Police Simulator: Patrol Officers Vous auriez aimé faire une carrière dans les forces de l'ordre de l'autre côté de l'Atlantique ? Attention, ce jeu est pour vous... Ou pas.
Dans la série des jeux avec un "Simulator" dans son titre, je vous présente Police Simulator: Patrol Officers. Bon, vous l'aurez compris, on va intégrer la police ! J'avais fait le test de Autobahn Police Simulator 3 cet été et c'était franchement bien naze, la faute principalement à une réalisation indigne de notre époque. Du coup, en voyant les visuels de Police Simulator: Patrol Officers, je me suis dit "là je vais faire carrière dans la police" et d'un côté, entre la petite ville américaine et l'autoroute teuton, le choix est vite fait.
Dans Police Simulator: Patrol Officers, on va rejoindre les forces de police d'une ville américaine fictive, Brighton, et découvrir la vie quotidienne d'un agent de police. On va commencer par le bas de l'échelle. On sera à pied et on va mettre des contraventions pour des infractions de stationnement ou de traversée en dehors du passage clouté. Au fil de l'aventure, on va débloquer de nouveaux quartiers de la ville, une bagnole pour faire notre tournée et des accessoires ultimes comme un radar portatif par exemple. Sur le papier, le jeu se veut réaliste, avec un système de circulation dynamique qui crée naturellement la circulation et les accidents de la route, ainsi que des situations d'urgence pouvant survenir pendant vos services. Et bien entendu, on pourra arrêter des gens dans la rue, les fouiller, et si besoin, les envoyer en zonzon.
Le système d'intuition vous permet de découvrir des indices capitaux pendant les interrogatoires de témoins, qui pourraient vous permettre de résoudre les affaires immédiatement. Si on surveille bien chaque parole et chaque action, on peut avoir de quoi justifier une arrestation. Attention, si on se plante, on aura un malus. Idem si on se gourre sur le PV qu'on donne à une voiture. Bref, la carrière est longue mais un peu trop lente à mon goût. C'est franchement barbant les débuts, à courir dans le quartier pour checker le placement des voitures dans la rue au début du jeu. Ensuite, on va devoir rester sur le bord de la route pour flasher des voitures qui roulent trop vite. Alors ok, c'est "réaliste" mais en terme de plaisir vidéoludique, c'est un poil barbant.
Au premier abord, Police Simulator: Patrol Officers n'est pas vilain. Si on compare avec le jeu de flics sur l'autoroute allemande, c'est même un grand cru. Mais, ce titre souffre du syndrome : beau de loin, mais loin d'être beau. Passez les premières minutes de jeu, on se rend compte que si les effets de lumière font le taf, le reste est très léger avec un recyclage intense des modèles 3D et des textures. Le trafic, les passants, les immeubles, tout se ressemble d'une rue à l'autre. Et surtout, le jeu est archi buggé. Il y a des bugs de collision à chaque coin de rue. On voit un mec qui est louche, on le suit, et il traverse un immeuble. En intérieur, dans le commissariat, le framerate chute et la caméra part en couilles. Bref, cela manque de finition.
Le gameplay n'est pas désagréable même s'il y a beaucoup de possibilités. Les développeurs du jeu ont eu la bonne idée de filer des roues de choix pour qu'on puisse gérer notre équipement, du coup, on peut passer rapidement d'un PV à un autre via une roue. Le titre propose un mode Normal et un mode Simulation : personnellement dans les deux cas, l'IA est complètement débile. Les PNJ sont stupides, dans leur déplacement ou dans leur dialogue. C'est dommage, cela casse le délire. Il faut être courageux pour vouloir passer des dizaines d'heures dans Brighton. Pour ne rien arranger, la musique est aux abonnés absents et les bruitages sont plutôt limités avec... Aussi des bugs, genre un son moteur qui ne s'arrête jamais ou qui résonne dans le commissariat.
Bref, Police Simulator: Patrol Officers part d'une bonne idée, mais il souffre d'une finition franchement limite qui plombe toutes les bonnes idées. Pourtant, de loin, le titre est loin d'être vilain, mais une fois la manette en main, on se fait chier et tous les bugs nous sautent à la tronche.