L’horreur psychologique s’invite une nouvelle fois dans nos écrans avec Dollhouse: Behind the Broken Mirror, un jeu d’aventure à la première personne qui mise sur une ambiance oppressante et un scénario tortueux. On y incarne Eliza de Moor, une ancienne chanteuse victime d’une mystérieuse amnésie depuis son effondrement sur scène. Son seul espoir de retrouver la mémoire repose sur un traitement expérimental du Dr Stern, mais celui-ci l’entraîne dans un monde aussi effrayant que déroutant. Entre réalité brisée et hallucinations troublantes, elle devra affronter ses propres démons… et quelques poupées particulièrement mal intentionnées.

Le jeu propose une exploration à mi-chemin entre le walking simulator horrifique et le survival, où il faudra fouiller, résoudre des énigmes et parfois se défendre grâce à un revolver. L’univers semble vouloir jouer la carte de l’immersion avec un style cinématographique et une ambiance pesante, renforcée par une obscurité omniprésente et un design sonore travaillé. Mais l’angoisse sera-t-elle au rendez-vous jusqu’au bout, ou la peur cédera-t-elle face à quelques problèmes techniques ?
Après quelques heures passées sur cette version d’essai, Dollhouse: Behind the Broken Mirror me laisse un sentiment mitigé. L’ambiance est indéniablement réussie, avec un stress permanent lié à cette obscurité pesante et à ces poupées sinistres qui rodent. La direction artistique fonctionne bien dans l’idée, mais elle est desservie par une réalisation technique en retrait. Les textures font datées, et le grain d’image omniprésent donne surtout l’impression de masquer des faiblesses graphiques. Le jeu est très sombre, et si cela contribue à l’atmosphère, passer son temps à chercher son chemin avec le faible halo d’une lampe torche devient vite frustrant, surtout avec les murs invisibles qui bornent artificiellement les zones explorables.
Côté gameplay, le titre reprend les bases du walking simulator horrifique avec une touche de survival. On explore, on ramasse des documents, on subit des jumpscares… et on a même droit à un revolver pour se défendre, ce qui apporte une légère tension supplémentaire. La bande-son est plutôt convaincante, avec une utilisation intelligente des musiques et des effets sonores pour appuyer les moments de tension. Reste à voir si ces bonnes idées tiendront sur la longueur, car si l’immersion est bien là, le manque de finition risque de nuire à l’expérience.
En attendant la sortie définitive à la fin du mois, Dollhouse: Behind the Broken Mirror a encore besoin d’un sérieux travail de peaufinage. L’ambiance est bonne, le concept intrigant, mais la réalisation trop brouillonne pourrait rapidement plomber l’enthousiasme. Verdict complet dans le test à venir, où je pourrai juger si le miroir s’est enfin réparé… ou s’il s’est définitivement fissuré.