Prince of Persia : The Lost Crown – Le retour du Prince

Prince of Persia est une licence culte, qui ne nous rajeunit pas. Je me souviens du premier épisode sur Amstrad à la fin des années 80 (ou début 90 peut-être, cela commence à dater). Ce jeu me filait des sueurs froides à chaque fois que je devais traverser des mâchoires de métal qui n’attendaient que moi et mon petit corps de prince prêt à être coupé en deux. C’était l’époque des jeux d’aventure en 2D où notre personnage était agile et aimait s’accrocher au rebord pour ne pas tomber : Flashback et Another World sont des titres de ce genre là. Alors, le retour de Prince of Persia dans un jeu en 2D de type metroidvania plus moderne, cela me vend du rêve. En espérant que ce soit du niveau d’un Ori tant qu’on y est !

Des combats dynamiques qui ont la classe

Prince of Persia: The Lost Crown nous plonge tête la première dans une aventure frénétique, où les épées virevoltent et les pouvoirs temporels s’entremêlent dans un joyeux chaos. Incarnez le prodige de l’épée devenu légende, Sargon, dans un monde inspiré de la mythologie perse qui n’attend que d’être exploré. Dans cette aventure pleine de rebondissements, vous allez vous frayer un chemin à travers le mystérieux Mont Qaf, un terrain de jeu maudit et fantastique.

Cela me rappelle des souvenirs!

Techniquement, Prince of Persia : The Lost Crown est un titre solide qui ne cherche pas à révolutionner le genre pour autant. C’est plutôt joli, ça tourne bien, et c’est tout ce qu’on lui demande. En tout cas, la direction artistique est une réussite. Le cel shading donne une touche de bande dessinée à l’aventure de Sargon, et sérieusement, c’est comme si vous jouiez dans une BD animée. Les animations sont fluides, ce qui, soyons honnêtes, est le Saint Graal dans ce genre de jeu. La bande son est très bonne. Des mélodies entraînantes, des doublages français au top, et des bruitages qui vous plongent complètement dans l’univers du jeu. Bref, que ce soit pour les yeux ou pour les oreilles, le contrat est déjà rempli. Mais le plus important, c’est le plaisir manette en main.

On dirait Korganor en mode tepu

Et c’est le cas ici. Le gameplay est tout simplement excellent. Les combats sont une danse effrénée d’épées, de blocages, d’esquives, sans oublier l’utilisation de notre arc pour les amateurs de tir à distance. Les pouvoirs spéciaux qui se débloquent à force de fracasser des ennemis et d’avancer dans l’aventure ajoutent un peu de piment à l’ensemble. Sans oublier des combats contre des boss dantesques ! Bien entendu, il n’y a pas que de l’action, il y a aussi de la réflexion. Et parlons-en de ces moments de réflexion ! Résoudre des énigmes tout en jonglant avec le temps et l’espace n’a jamais été aussi amusant. On pourra par exemple utiliser une ombre de Symorgh pour cristalliser une ombre de Sargon en appuyant sur LB puis on pourra y revenir en rappuyant sur la même touche. Pratique pour passer derrière un piège ou un ennemi qui nous bloque un passage clef. On débloquera également le don de Clairvoyance qui permettra de voir des éléments d’une autre dimension : des blocs de couleurs bleus ou violets en fonction de la dimension où on est, cela nous permettra d’avancer en les rendant solides ou transparents. Un simple appui sur le stick droit et c’est parti !

Ce n’est pas la taille de la queue qui compte

D’ailleurs, tout en étant lié à ces moments de réflexion, l’exploration est une aventure en soi. Les passages de pure plateforme sont précis et grisants, et la carte du monde est vaste. Sérieusement, elle est immense ! Heureusement, il y a une fonction de « capture d’écran » pour ne pas se perdre dans tous ces lieux. Enfin, la possibilité d’améliorer vos armes et de porter des amulettes pour donner à Sargon un petit coup de boost ajoute une touche RPG bienvenue. En ce qui concerne la durée de vie, eh bien, accrochez-vous, parce que même sans les quêtes secondaires, le jeu vous tiendra en haleine un bon moment. Il faudra compter environ une douzaine d’heures pour arriver à la fin sans trop flâner et facilement plus de vingt heures pour finir le jeu à 100%. Et avec plusieurs niveaux de difficulté, chacun y trouvera son compte. Personnellement, j’ai opté pour le mode facile, parce que parfois, on veut juste savourer l’histoire sans se prendre trop la tête dans les combats.

Les décors donnent envie de voyager

En conclusion, Prince of Persia: The Lost Crown est une excellente surprise et surtout un très bon metroidvania. C’est une aventure prenante, on a du mal à lâcher le pad car on a envie d’aller encore plus loin pour découvrir ce qui va arriver à notre Sargon. C’est un vrai coup de cœur et cela permet de commencer l’année du bon pied !