Pure Football 2010

Coupe du Monde de la FIFA 2010 : l'équipe de France de football nous fout la honte à ne pas vouloir descendre de leur putain de bus parce que bon, il y a une taupe, tout le monde est trop méchant, bref, ils ne veulent pas s'entrainer. Ubisoft de son côté, joue l'opportuniste et nous sort un jeu de foot pour surfer sur la vague médiatique de cette compétition. Mais il faut croire que les développeurs étaient dans le même bus que nos footeux...

Pour la petite histoire, nous vous proposons le test de Pure Football sur GameOrNot' grâce à notre rédacteur Korganor qui m'a soulé à acheter ce jeu en promo car bon, c'est un jeu de football. D'un côté, je ne lui renvoi pas la pierre dans la tronche, je fais la même chose dès que je vois un truc qui ressemble de près ou de loin à de la castagne. Mais quand même, Pure Football, tout le monde le sait que c'est pourri. Mais bon, je prend mon courage à deux mains, sort mon billet de 10 euros, et je lance le jeu en me disant que au pire... ça me fera quelques points en plus pour mon G score.

Les images retouchées, c'est mieux, mais bon, ça reste très carré quand même

Pure Football est donc sorti à l'aube de la Coupe du monde 2010 de football en Afrique du Sud. Les vuvuzelas bien relous, vous vous souvenez ? Les joueurs de foot qui font un cache-cache dans le bus vous connaissez ? Shakira qui chante vous vous rappelez ?? Et bien dans le genre "truc qu'on voudrait oublier de cette période" on peut ajouter Pure Football, l'hommage fumant à toutes les plus belles merdes du genre sur consoles. Pourquoi être aussi dur avec ce titre ? C'est très simple : qu'est ce qu'on demande à un jeu de sport, et même d'ailleurs à n'importe quel titre en général ?? D'être jouable. Pourri Football (c'est son petit surnom mignon) a le mérite d'avoir une jouabilité à chier. Entre une réactivité des joueurs proches d'un playmobile unijambiste, des gardiens passoires, des centres et corners en mode QTE du pauvre, une défense incroyablement ignoble où, je ne l'invente pas, le tacle debout s'appelle "pas chassé" et enfin, où n'importe quelle accélération est synonyme de ligne droite à la Bernard Mendy, qui se finit dans le défenseur qui n'a plus qu'à vous cueillir car il est impossible de se diriger (non sans profiter d'un effet de vitesse dégueulasse). Bref, rien que sur le point de vue du gameplay on a envie de jeter la galette du titre dans une tribune de hooligans.

Voilà du ingame, ahahahahaah, pardon...

"Pour piquer la balle, appuyez sur LT pour faire un pas chassé" c'est à peu près ce qui est expliqué dans l'initiation. Je connaissais le coup du crapeau, la roulette marseillaise, mais alors le pas chassé... J'imagine déjà mon équipe marcher en crabe pour gêner les attaquants. J'ai fait un test tout con pour voir le niveau de la maniabilité : lancer un match en versus à deux manettes, sauf que je ne joue qu'avec une équipe. Résultat, l'adversaire a le ballon, et bien il m'est arrivé très souvent, de tourner autour du joueur, immobile lui, pour essayer de l'atteindre afin de lui piquer la balle. Et cela des fois pendant une minute. La précision du gameplay est incroyable !!! Chapeau Ubisoft, bravo!!! D'un coup, j'ai envie de relever la note de PES 2013 tellement on se rend compte qu'avec Pepito Football (oui un autre surnom à la con) les autres jeux sont géniaux.

Black and white !

Que dire de plus sur ce titre, car bon, les joueurs normaux vont vite faire du tir aux pigeons avec la galette du jeu. Le mode carrière est rigolo dans le principe, mais malheureusement, avec une maniabilité complètement foireuse, une réalisation franchement pas bandante (oui il arrive que le jeu rame des fois, comme si on jouait à un jeu PC sur une config trop light) et une bande son insignifiante. Pure Football, c’est du foot de rue, on fait du 5 contre 5, et on met des pions à la volée. A force de mettre des buts et de faire des grigris, on fait grimper notre barre de Pure, et là, hop, on a le droit à un tir canon qui va bien nous aider à trouer les filets. De toute façon, les tirs Pure sont possibles à réaliser dès qu’on vise bien au niveau de la barre de tir. Après... on commence donc à un niveau bas avec une équipe pourrie, que l’on crée, et son petit joueur à nous. Et à chaque match, on peut débloquer et donc transférer dans notre équipe, les joueurs adverses, en réalisant un objectif bien précis. L’idée est vraiment sympa, mais je l’ai déjà dit, une bonne idée c’est bien, un bon jeu c’est mieux.

Et un, et deux, et trois bus à zéro !!

L’IA du titre est... comment dire... à chier. Zut, je me répète. Soit le jeu est hyper simple, soit c’est cheaté à mort. Entre les deux... bah ça n’existe pas. Alors au bout d’un moment (rapide) vu qu’on galère à piquer la balle avec cette jouabilité reloue à souhait, et bien on joue en facile, on gagne les matchs, on s’emmerde... mais on gagne quand même et puis voilà, on finit le jeu, et on le jette par la fenêtre, ou dans le bac d’occaz de Micromania contre un avoir ridicule de 2 euros. Bref, on se dit que c’était vraiment pas utile de passer du temps dessus. Et encore, maintenant le jeu n’est plus jouable en ligne, les serveurs sont indisponibles, mais il parait selon les tests de l’époque et les retours de joueurs, qu’un temps de latence d’une bonne seconde plombait les parties. Déjà que le jeu est limite jouable en local... Ubisoft au taquet dans la médiocrité avec ce titre, heureusement le titre a fait un four, un Pure Four d’ailleurs, donc on ne les reverra pas de si tôt refaire un jeu du genre. A la rigueur, comme ce jeu est naze, cela peut être rigolo sur une petite soirée arrosée avec des potos en local à plusieurs, mais c’est tout. Allez zou, circulez, il y a rien à voir. Pour ma part, j’ai rempli mon contrat, Korganor ne pourra plus m’embêter avec ce titre maintenant et toc !

Sorti du contexte...

Pure Football