Red Faction Guerrilla Red Faction Guerrilla revient dans un nouvel emballage. Empressons nous d'ouvrir ce beau paquet pour y découvrir...
... rien de spécial mis à part un sempiternel remaster inutile. Il y en a marre qu'on nous prenne pour des pigeons. On est des gamers cools, mais on ne roucoule pas pour autant.
La première chose que je me suis dite en lançant Red Faction Guerrilla Re-Mars-Tered, est, "C'est quoi ce nom de merde?". "C'est quoi cette bouillie de pixels?" est la deuxième... J'ai hésité, j'ai réfléchi, j'ai lu les tests ailleurs, sans comprendre d'ailleurs, j'ai remonté la note, j'ai continué à lire et à jouer, j'ai remonté la note. On arrive à un 39/100 qui me semble déjà gentil et pourtant j'ai du mal à donner une mauvaise note. Mais celle-ci me semble juste.
Dans le but de vous faire perdre le moins de temps possible, je vais commencer par ma conclusion.
Red Faction : Guerrilla Re-Mars-tered ne se destine qu'aux grands fans de la saga qui ont soit loupé le jeu original sorti sur 360 en 2009 soit adoré au point de vouloir retenter l'aventure. Le remaster n'a rien pour lui soyons clairs. Le jeu d'origine et ses trois dlc sont bel et bien là, derrière la bouillasse de pixels apparente. Mais le jeu a pris un tel coup de vieux par son gameplay et ses graphismes que le joueur occasionnel aura bien plus intérêt à s'orienter vers des titres plus au goût du jour. Next.
Not next? Ok.
Fraîchement arrivé sur Mars pour y rejoindre son frère, Alec Mason se retrouve pris malgré lui entre deux feux après l'assassinat de celui-ci. Tout s'enchaîne très vite au début du jeu, mais une chose est sûre, le membres de l'EDF qui ont butté le frère d'Alec ne sont pas les gentils. Cela laisse pour alliés la résistance et les habitants de la ville de Parker.
N'ayant pas le temps de faire son deuil, Alec est très vite sollicité pour sauver la veuve et l'orphelin en défendant des camps de résistants, en attaquant des bases de l'EDF et en détruisant des points stratégiques, comprendre ici des bâtiments de l'EDF. Red Faction Guerrilla est un jeu en monde ouvert se déroulant sur Mars, vous l'aurez compris. Donc c'est grand, mais pas tant que ça et surtout, c'est rouge et monotone, voir même monochrome. La planète rouge qui pouvait laisser rêveur à la première sortie du jeu laissera les joueurs de marbre tellement elle sonne faux aujourd'hui. Les textures des roches / sols / sables sont plus propres que dans la version originale mais à peine. On nous sort le minimum vital ici en matière de remaster. Etrangement, les ciels du jeu sont magnifiques et de toute beauté. Le contraste avec le reste des éléments du décors est tel qu'on a l'impression de voir un mélange de textures totalement improbable. Un ciel magnifique, des montagnes dégueulasses, des bonhommes carrés, des routes plates, des bâtiments peu inspirés, etc... Beurk.
Pour ce qui est des missions, elles sont finalement peu variées bien que le scénario du jeu tente de nous faire croire l'inverse. Les convois à rattraper et détruire sont légion, les bases à défendre / attaquer sont monnaie courante. On a l'impression de faire toujours la même chose dans ce jeu. Mais on n'a pas l'impression de tourner en rond pour autant, déjà parce que les routes et itinéraires possibles sont comme des couloirs ce qui donne l'impression d'être dans un faux monde ouvert, mais aussi parce qu'il y a une progression dans le monde et que vos actions répétitives et répétées auront des impacts directs. Dans un premier temps vous gagnerez la confiance des rebels et ceux-ci vous apporteront de l'aide pour gagner encore plus de réputation dans les zones de la cartes.
Qui dit réputation dit meilleures armes proposées, meilleurs véhicules en stock, etc... Mais les rebels ne sont pas non plus fous, ils vous vendent les divers améliorations possibles de vos armes et véhicules contre la monnaie du jeu, des pièces de métal. Celle-ci sont gagnées dans les missions, trouvées dans des coffres, mais surtout récupérées sur les bâtiments détruits. Avec un coup de marteau bien placé, Alec est en mesure de péter à peu près toutes les structures du jeu, même celles des rebels si ça lui chante (attendez vous bien évidemment à une baisse de réputation si vous tentez l'expérience).
Qu'on soit bien clair, la destruction de l'environnement est un point fort de la saga Red Faction. En 2009 c'était l'extase et ça impressionnait, en 2018 la destruction des bâtiments de Red Faction Guerrilla nous décochera un sourire en coin. Ces gros blocs détachés de la structure à détruire qui n'ont quasiment aucune physique et qui se comportent comme des blocs de polystyrène vous laisseront songeurs. Les structures immenses qui ne voudront pas tomber malgré le fait que les lois de la physique voudraient que si vous feront verser une larme. Pire encore, les bâtiments qui en un coup de marteau s'éffondrent sur votre gueule sans raison apparente vous laisseront perplexe au premier coup, frustré au deuxième, etc... Et alors viendra la question fatidique...
Si la redondance des missions ne vous effraie pays, sachez que Red Faction Guerrilla a une longue durée de vie. S'ajoutent à cela tous les dlc du jeu parus depuis sa sortie.
Le multijoueur a toujours été très prometteur à mes yeux, c'est certainement la raison pour laquelle j'avais acheté le jeu en 2009. Malheureusement il est complètement déserté par les joueurs qui semblent prendre le jeu plus comme un jeu solo alors que la destruction en multi offre de très vastes possibilités.
Red Faction Guerrilla a perdu de sa superbe en 9 ans et ce n'est certainement pas cette version remaster qui va lui permettre de bénéficier d'un second souffle.