Redfall Un jeu qui sort les crocs sans accrocs ?
Redfall est un jeu que j'attendais comme une bière offerte par Riggs ou un burger de Jingoro ou un BBQ de Shinzay ! Un jeu qui donne envie de jouer solo et avec toute la team pour aller zigouiller des vampires ! A la rédaction, on a d'excellent souvenirs de FPS contre le surnaturel où l'on peut jouer ensemble. Demandez à Riggs comment j'ai assuré une belle couverture depuis un hélico dans Left 4 Dead ! Ici, on a un jeu fait par Arkhane Studios que l'on connaît pour des franchises comme Dishonored, Prey ou encore Deathloop. Ils connaissent donc la chanson pour les FPS qui ont la classe. Autant dire que j'ai une trique digne des meilleurs pieux de Van Helsing quand je lance le jeu !
Bref, voici Redfall et excellente nouvelle pour les sceptiques, le jeu est dans le Game Pass histoire de voir si vous a-crocs-chez au jeu ! Vampire Survivors est un autre titre avec des vampires et des créatures de la nuit qui faisait pareil (dans un autre genre). Si vous êtes convaincu ou que vous l'étiez déjà, pourquoi pas l'édition Bite Back ou Bite & Couteau comme on l'appelle chez nous. Dedans, outre le jeu, on a du costume pour ses héros ou des skins pour ses armes mais également accès au Redfall Hero Pass et ses 2 futurs héros. De quoi saliver si le pass est bien foutu. Et on va aller regarder ça !
Bienvenu à Redfall, une charmante bourgade jusqu'au jour où Aevum Therapeutics a foiré son expérience en voulant bricoler avec une nana comme cobaye et a libéré sur la ville des vampires. Et comme cela ne serait pas drôle, la météo est bloqué en mode nuit donc c'est buffet à volonté pour suceurs de sang. Cela change des pangolins ou des chauves-souris bizarres pour foirer son expérience. On retrouve un petit côté 30 jours de nuit sauf qu'ici, les héros se sont nous ! Et c'est également un bon prétexte pour défourailler. Les jeux de zombies ou de vampires en mode FPS ne se jouent pas pour leur scénario mais pour leurs personnages badass et l'action. Surtout qu'ici, mis à part qu'on traînait là, rien ne justifie trop pourquoi ça nous tombe dessus plus particulièrement... A part peut-être avoir survécu à notre tentative de départ... Je dis ça car Devinder, c'est surtout un écrivain, un curieux plus qu'un soldat de la muerte de prime abord !
Donc, on trouve Devinder Crousley, la version cryptozoologiste d'Alan Grant mais également la version cynique comme Jeff Goldblum ! Mon personnage de base car j'aime bien balancer mes javelots et me téléporter. Ensuite, j'ai Layla Ellison, la protectrice à la coupe afro qui peut également protéger l'équipe. Vu mes talents pour couvrir l'équipe, autant dire que Riggs était inquiet quand je l'avais. Remi De La Rosa est la combattante du groupe, elle n'est pas contente, se balade avec du C4 mais elle peut également soigner ses amis... Il ne faut pas la faire chier ! Enfin, Jacob Boyer n'est pas le fils de Laurent Boyer mais le Monsieur furtif du groupe, le sniper ! Vu mes talents pour sniper, Remi aura du taf mais c'est un personnage marrant pour se barrer en loucedé.
Les personnages ont leur petit truc mais ce n'est pas forcément la muerte de tout bien se rappeler (au début en tout cas). Mais comme dans Back 4 Blood ou Dead Island 2, les petits trucs de chacun vont peser dans la balance au fil des missions et pour aller au front, on fera mieux le taf avec Remi ou Layla qu'avec Jacob.
Et c'est là, le truc ! Quand on lance Redfall, on a un jeu construit un peu à la Dead Island : un lieu en ruine par des monstres, des planques pour se reposer et des missions faisables dans la ville seul ou à plusieurs. Mais la comparaison s'arrête là car Redfall a oublié de rendre les missions palpitantes : la plupart du temps, on a l'impression d'être le coursier de luxe. Cette impression pouvait se sentir dans Dead Island mais ici, c'est pire ! J'ai plus vibré en explorant des maisons sur ma route que pendant des vraies missions.
Visuellement, on reconnait la patte Dishonored avec un côté "cartoon" ou comics alléchant. Parfait pour sublimer les couleurs de Redfall car l'effet "ciel voilé" donne des couleurs sympas de loin. De plus, nos héros ont de la gueule et le côté comics leur donne une classe et un côté over the top qui n'est pas sans rappeler les grandes gueules de Borderlands. Mais pareil, le côté sympa s'arrête là. En extérieur, j'ai de la texture qui pope. Si j'ai été plutôt épargné, Riggs n'a pas pu en dire autant, avec des arbres qui poussent plus vite que leur ombre. Par contre, j'avais les ennemis qui popaient (en plus de leur tendance naturelle à débouler). En intérieur, c'était mieux mais le fait de voir les armes ennemies disparaître comme au temps de la N64, ça pique un peu ! Et puis, c'est débile, quand on a un pauvre flingue, on bute un personnage qui a un fusil, mais non, impossible de récupérer ce loot qui disparait comme par magie. Sorti de nos héros, les autres personnages seront au mieux insipides...
Et c'est là que je vous parle du gameplay en lui-même. En solo, s'il est flippant la première heure d'aller se balader, on va finir par être en mode ballec' ou "pas le temps faut y aller" comme je le dis. En effet, les ennemis reviennent plus vite qu'une coupure pub sur YouTube, ils ramènent des hordes de renfort sans raison et surtout, on a un système de visée à la hanche frustrant. Si le tir "en visée" répond plutôt bien, le tir à la hanche est dans les choux même à bout portant avec un fusil à pompe. Sur un malentendu, ça le fait mais la plupart du temps, on va être frustré. Surtout que ce système va également peser pour le bon emploi de vos compétences. Et une téléportation ratée pour bibi et me voilà en chien !
Pire, la sensibilité de la visée et des déplacements sont très bizarre. On a tous eu une sensation désagréable en prenant la manette. Il y a une sorte d'accélérateur de mouvement : dès qu'on va de manière sèche dans une direction, le mouvement de tête s'accélère. Du coup, petit tour dans les options pour essayer de corriger cela, mais il sera difficile de trouver un bon équilibre. Pour vérifier cette impression, on a lancé Far Cry 6, pour voir comment se comporte un classique du genre FPS : et bien, le gameplay est bien meilleur. Bon, et en bonus, le jeu est bien plus beau... C'est ballot !
Surtout que mine de rien, je ne sais pas si les développeurs ont compris le mode "facile" ! Pour me lancer, je me suis dit, allez on va jouer au calme pour être chaud pour l'arrivée de la rédac' dans le jeu. Que nenni, j'ai des hordes d'ennemi qui font du headshot comme des tireurs olympiques, des vampires qui griffent comme Wolverine et des grenades de sang contaminés qui envahissent ma zone. Du coup, vu le niveau, on devient un peu vénère car les munitions ne sont pas légion au début et que mine de rien, l'approche furtive ne rapporte pas tant que ça non plus vu la propension des ennemis à poper.
Le solo est donc un poil rageant et en multi, au moins, on pouvait tenter de bourriner à plusieurs, c'était bordélique, Riggs manquait de munitions assez vite et au final, même à quatre, on a vu que nos équipements n'étaient pas fous et que l'on galérait à avoir du loot décent. Pas d'armes "fufu" comme dans Dead Island 2, et un sentiment mi-figue mi-raisin concernant le fun du titre.
Résultat des courses, Redfall est un jeu qui a du potentiel et qui, en l'état n'amusera pas tout le monde. Frustrant en solo, il faudra jouer à plusieurs pour retrouver ce côté funky mais en gardant en tête que le gameplay n'est pas super balancé. Surtout que dans le Game Pass, Back 4 Blood est toujours là pour balancer la purée. Comme quoi, comme disait Riggs pendant nos parties : "Pieu mieux faire"!