Remoteness Le studio responsable du désastreux Another Dawn est de retour. Je sens que je vais passer une bonne soirée...
Je vais vous raconter un moment véridique. J'ai commencé à jouer sans faire attention au nom du studio derrière Remoteness. Et au bout de quelques minutes, je me suis dit : bordel, cela me fait penser à Another Dawn... Moment de panique, je fous le jeu en pause, je fais une vérification : BINGO ! Bon et bien espérons que ce nouveau titre relève un peu le niveau. On part de loin...
Le pitch de Remoteness sent bon la SF. New York, 2034 : vous vous réveillez après ce qui semblait être un terrible cauchemar, alors qu'il n'en est rien. Le quartier a été évacué et isolé du jour au lendemain par l'armée, après qu'une pluie de météorites électriques ait frappé la Terre. Combattez, explorez, survivez et tentez de vous échapper de cet enfer! Apparemment laissé seul avec votre fidèle drone "Hanna", et sous le grand besoin de votre injection périodique, la seule option est de saisir votre arbalète, de sortir et de voir ce que sera le "bonjour" d'aujourd'hui...
Pour moi, le premier truc a été de devoir subir la sensibilité du jeu. On est dans un FPS, et rapidement on se rend compte que la sensibilité du stick droit est insupportable. Même plus que cela, c'est la précision tout court dans les directions et les mouvements de tête qui pose problème. Ce qui n'arrange rien aux différents moments de gunfights. Bref, on part mal. Quand la visée est horrible dans un FPS, on se demande comment un jeu peut dépasser le stade des "bêta-testeurs". Enfin, s'il y a eu des tests... Car les bugs sont légions dans Remoteness. Par exemple, parfois le jeu vous fait perdre votre arme, du coup, démerde toi avec tes poings !
L'action du jeu nous impose soit de tuer furtivement des vilains soit d'utiliser un pistolet ou une arbalète pour attaquer les ennemis. D'ailleurs, l'arbalète est une plaie à utiliser, avec un rechargement qui nous permet d'aller se préparer un café avant de retirer un coup. Un peu plus loin dans le jeu, on débloque une capacité électrique extraterrestre mais ce n'a pas changé ma life pour autant. Ce qu'il faut savoir, c'est que Remoteness est un jeu plutôt difficile, pas aidé par sa maniabilité mais également par une IA complètement cheatée. Même en se planquant et en marchant à quatre pattes, on se fait repérer à des kilomètres. Enfin, la SUPER IDEE de nous rendre asthmatique et donc de devoir trouver des médocs pour rester en vie, quel génie ! Bordel, le jeu est déjà assez pénible pour nous imposer cela en plus. Même dans Far Cry 2, qui n'était pas un mauvais jeu, cela me gavait de devoir passer mon temps à trouver un remède, alors dans un titre mal fini comme Remoteness....
Sur le plan technique, c'est tout de même plus réussi que Another Dawn. Bon, attention... Cela reste très moyen et surtout digne d'une génération (ou deux) de consoles précédentes. Les quartiers City et Chinatown ainsi que le métro sont des environnements totalement ouverts, libres d'être explorés avec en bonus un un cycle jour/nuit dynamique et un système de pluie aléatoire. Cela donne un peu de vie à cet univers, même si on reste dans un jeu indépendant avec un moteur vieillot, des animations risibles et des textures pas très nettes. En tout cas, j'ai trouvé les décors et l'ambiance de Remoteness plus réussis que dans Another Dawn. Par contre, la bande son est ratée dans sa globalité. Les bruitages et les musiques ne donnent pas envie de jouer avec le son. Et pour rappel, au cas où vous n'auriez pas compris : le gameplay est pété.
Bref, Remoteness est un très mauvais jeu. L'idée de base est sympa, et il y a eu un vrai effort sur les environnements proposés, mais entre une technique défaillante, des bugs qui trainent un peu partout et une maniabilité ratée, Remoteness est un jeu plombé dès le départ. Cela sent l'éloignement de votre disque dur tout ça...