Resident Evil 3 Il paraît que Resident Evil 3 est une déception. On va voir ça.
Le remake de Resident Evil 2 qu’on a vu débarquer l’année dernière, je m’en méfiais, et comme je le dis dans mon test de l’époque, ce fut une bonne surprise. Alors, j’ai surveillé d’un coin de l’œil la sortie de Resident Evil 3, car le Nemesis me cassait déjà les noix sur la première Playstation, et j’avais envie de lui donner une correction. Mais il est plus féroce que jamais le con.
Resident Evil 3, c’est tout d’abord un titre qui claque : le jeu est magnifique, l’action est intense, le Nemesis est pire qu’un Terminator borné qui aurait croisé un Robocop qui fait faire régner sa loi, et le rythme est sans temps mort. C’est d’ailleurs ce que j’apprécie. Déjà le remake du 2 faisait la part belle à l’action avec moins d’énigmes, là, dans Resident Evil 3, peu de blabla, pas d’énigmes inutiles, de l’action, de l’action, de l’action et surtout de la fuite. Car lorsque le Nemesis se met en chasse, il est inarrêtable, alors il faudra faire avec les esquives et tenter de trouver le meilleur chemin vers la sortie. Chaque rencontre avec ce monstre de puissance sera épique, et les « combats » de boss contre lui vous donneront un petit coup de chaud.
Pour le reste, le scénario reprend la trame principale du jeu original, à savoir qu’on est dans la peau de Jill Valentine après les événements de Resident Evil 1 et on essaye de se barrer de Raccoon City qui part en couilles, avant que la ville soit rasée par les militaires. Certaines parties de la première version ont disparu comme le passage dans le commissariat avec Jill mais il y a quelques nouveautés avec Carlos, un personnage secondaire qui a bien envie de voir Jill rester en vie afin de passer du bon temps avec elle avec un petit cocktail « rhum-tequila-petit parasol-glaçons ». Le scénario est digne des meilleurs films Z, et on s’en tamponne. Au moins, on nous casse pas trop les couilles avec des PNJ par dizaines qui ne servent à rien. En mode normal, j’ai mis environ 8 heures à finir le jeu. Cela peut paraître court, mais vu comme c’est intense, plus long j’aurais dit non. Mais bon, je peux comprendre que pour certains fanboys, cela fait un peu léger, surtout qu’il n’y a pas de scénario B.
Le gameplay est dans la lignée du 2 avec quelques subtilités comme l’esquive dont j’ai déjà parlé. Cette esquive, si elle est parfaitement exécutée nous permettra de pouvoir enchaîner un headshot direct. Pratique avec des zombies toujours aussi chiants à tuer. J’ai plus souvent galéré à tuer des zombies de base que des Hunters. Il y a un bestiaire pas très variées, mais chaque rencontre vous mettra dans l’embarras, car les munitions se font rares et l’inventaire met du temps à s’agrandir. D’ailleurs je vous conseille de garder un max de bombes pour les combats avec le Nemesis sinon vous allez en chier.
Sur le plan de la bande son c’est du haut niveau aussi. On sent le jeu triple A dans les moindres détails. Les doublages, les bruitages, la musique, le trio est efficace. Les animations ne sont pas en reste, c’est du bon niveau comparé aux autres TPS. Cela reste toujours un peu raide du cul, syndrome du genre, mais on ne se prend pas trop le chou car les environnements sont plus ouverts que dans les autres épisodes. Le framerate sur Xbox One X est stable, la version 4K est magnifique, Jill Valentine va vous donner envie de s’appeler Carlos.
En bonus, on trouvera un jeu à part entière, à savoir Resident Evil Resistance, un titre axé multijoueurs qui se jouent soit du côté de survivants soit du côté d'un "Jigsaw" qui veut nous tuer. Le gameplay est asymétrique : action classique avec les survivants, et en mode tactique via des caméras en posant des pièges avec le tueur. Un bonus très appréciable si on a la chance de jouer avec des amis. Cela ne mange pas de pain et cela donne un bonus non négligeable au jeu solo. A voir si dans le temps les serveurs resteront remplis, c'est toujours le problème avec ce genre de mode multi.
Resident Evil 3 est un bon TPS. C’est peut-être un Resident Evil moyen pour les fans de la série, mais pour un TPS, c’est un bon jeu. J’ai aimé la tension constante, la réalisation et cette envie de botter le cul à un Nemesis impressionnant.