Resident Evil 6 2012

52 /100
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Resident Evil 6

Resident Evil 6 - ça avance et c'est déjà pas mal !

Resident Evil 6 fait couler pas mal d'encre. Il faut dire que la saga, déjà un best seller, divise autant qu'elle fédère par ses choix. Si j'adhère à l'idée de botter de l'infecté, je dois admettre qu'il ne faut pas trop faire la fine bouche sur la technique.

Avant la sortie du jeu, j’ai fait en sorte de ne pas trop me construire un avis. Il faut dire que j’avais déjà un certain sentiment envers la franchise mais que le déchaînement de réactions me laissait presque sans voix : coup de génie pour les uns, sombre bouse pour les autres, Internet a cette particularité de cacher les gens lorsqu’ils évoquent certains thèmes. Pour Resident Evil 6, j’ai donc essayé de garder l’esprit ouvert. J’avoue avoir aimé les deux premiers et j'ai été séduit par les idées du 4. Mais globalement, je trouvais que la série périclitait à cause d’un gameplay rigide et d’idées réchauffées comme la recherche d’indice. Capcom a du lire mon désarroi grâce à un pouvoir du C-Virus et elle a opté pour le full action. Après moult épisodes, on sait ce que c’est qu’un humain infecté et un laboratoire secret. On veut maintenant se défendre. Et puis, il faut le dire, le joueur veut du spectacle ! Fini le temps des personnages narcoleptiques qui cherchaient des indices, place au jeu pop-corn. Même Dead Space qui a fait son beurre sur l’horreur a changé son fusil d’épaule. Rock and Roll !

This is how we party comme dirait le groupe SOAP !

Dans RE6, j’ai eu peur de ne rien comprendre au scénario. Parfois, on peut s’y perdre avec toutes ces souches virales, ces noms de personnages, etc. Là, nous avons quatre intrigues et bizarrement, j’ai tout compris ou presque. En plus, façon Expendables, nous avons le droit à un casting sympa pour des idées de jeu légèrement différentes mais jouable en coop parce que bon, « les autres le font bien alors pourquoi pas nous ». On a ainsi Chris Redfield et Piers ! Le groupe sévèrement burné qui joue la carte du devoir, de la franche camaraderie et de « je pose mes couilles sur la table et je te flingue ». On s’éclate bien et on a un bon quota de gunfight dans ce scénar’. Léon Kennedy et Helena sont du genre maudit. Ne partez pas visiter une ville avec eux car elle sera envahit de zombie. On retrouve l’esprit de Resident Evil 2 pour son côté invasion. Le dernier chapitre s’éloigne de cela mais les personnages savent prendre la pose alors je ne leurs en veux pas. Les petits jeunes que sont Sherry Birkin et Jake Muller vont dans le duo antagoniste classique. Si Sherry la joue un peu lolita, Jake rattrape le coup avec son côté gentil bad boy. Ada Wong, la belle asiatique, sera également de la partie si vous finissez les trois autres intrigues. Jouable en solo, elle se la joue Catwoman. Tout ça va bien vous occupez une vingtaine d’heure sans compter votre volonté de refaire l’intrigue avec l’autre personnage du duo. Cependant, il faudra supporter certaines phases comme ce sous-marin et ses caméras mal fichues. Bon, Ada compensera grâce à ses tenues et son arrivée dénudée saura séduire le joueur libidineux.

"Coupes toi les cheveux ! " "Non fais un régime d'abord"

Cependant, il faudra que vous acceptiez certains principes du jeu comme l’aide à 200%. Ok, j’avoue que j’en ai ma claque de chercher des clés pourris pour actionner un mécanisme à la noix. Mais là, c’est carrément fléché et de toute façon, vous avancez dans des couloirs. On se demande presque l’utilité de ses recherches à part casser le rythme de l’action. Heureusement ces phases sont peu nombreuses de même que les phases de QTE comme ramper ou grimper à la corde. Ceux qui voudront faire un carnage pourront opter pour les munitions illimitées mais on perd en fun. Même si l’action est là, on reconnaît la marque Resident Evil. Les monstres difformes, l’angoisse d’être dévoré à cause d’un manque de munitions et d’un trop gros nombre de vilains.

Une bonne giclette de monstre dès le matin ! MIAM !

Cependant, si cet esprit garde l’amateur au taquet, il souffre quand même de la redondance générale du titre. De même, les graphismes ne sont pas là pour flatter votre rétine. Outre les cinématiques, les phases de jeu ont des textures pauvres et le soucis du détail n’a pas été à l’ordre du jour chez Capcom. Murs ternes, sol cramoisi, rien ne vient égayer votre chemin surtout que vos interactions sont limitées et c’est dingue le nombre de caisses géantes qui renferment des munitions dans le monde. De même, il aurait été plus angoissant de ne pas être une armurerie sur pattes. Dans beaucoup de jeu d’action à la troisième personne, les armes sont limitées à deux et le stock pouvant être emmené est limité. Ici, vous portez 300 kilos d’armes, 100 kilos de munitions et 25 kilos d’herbes. Oui, votre personnage continue de bouffer des plantes pour guérir d’une morsure ou d’une balle.

J'appelle les maçons du cœur après, promis !

Je râle mais mine de rien, j’ai bien aimé cette version couillu de Resident Evil. J’en avais ma claque d’avoir un soldat d’élite incapable de bouger et de tirer en même temps et qui semblait ranger son inventaire dans le derche tellement il était raide. Ici, même si ce n’est pas ce qu’il y a de plus parfait, vous pouvez faire des coups de pieds retournés, des roulades et des glissades. Je vois bien notre Riggs préféré en train de jouer du fusil à pompe entre deux roulades.

Trois contre un, un jeu d'enfant ! J'aurais dû prévoir un bonnet par contre, il caille !

Pour le côté multijoueurs, sachez que seul le mode coop est valable à l’heure actuelle. Le mode chasse à l’homme lorgne sur Left 4 Dead sans avoir son panache tandis que le mode survie est aussi bien fait que le mode zombie de Saint Row 2, c'est dire tellement c'est plat et limité. En somme, quitte à inviter un ami, autant le faire jouer au mode coop et les moments d’héroïsme ne manqueront pas. Parfois, l’action devient stressante car il faudra résister tandis que votre camarade sera parti à la recherche d’une échappatoire.

Des monstres à tomber par terre !

Si seulement, la technique avait suivi, j’aurais mis une meilleure note. J’aurais presque pardonné la maniabilité car celle-ci progresse à chaque opus. Cependant, la technique et la redondance calmeront les moins fans. Les autres parviendront à s’amuser grâce au cocktail d’action et de charisme. De plus, comme j’ai pu le dire, la durée de vie répond présent.

Il faut un bon insecticide contre ça !

Resident Evil 6 - Note XboxOrNot

52 /100
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  • On peut enfin défendre notre peau
  • Ada Wong en cuir
  • Scénario
  • Durée de vie
  • Un casting XXL

  • Redondances
  • Les QTE !
  • Le multi pas très pêchu et inspiré
  • Graphismes
  • Notre barême en détail

Resident Evil 6